Je n’aime pas tellement raconter ma vie (HA HA HA).
Mais aujourd’hui je ne résiste pas à l’envie de consacrer quelques lignes au week end extraordinaire que je viens de passer.
Ce n’est pas pour le revivre tellement il était trop bien. Non. Ce serait plutôt pour expier un truc. Pour m’en remettre en usant de la thérapie par le rire.
Tout à commencé mercredi. Déjà, c’était mercredi, donc c’était, de base, compliqué.
Si bien que passer ma journée à à me sentir toute bizarre de la gorge pour finir par tousser à m’en dégrafer le soutien-gorge toute la soirée m’a laissé entrevoir une fin de semaine peu prometteuse.
Jeudi, en proie à une douleur intense au niveau de l’appareil respiratoire (enfin là, en bas, entre mon cou et mon soutien-gorge, qui, finalement, tenait bien en place) et sujette à une fièvre non négligeable, je me lançai en quête de doliprane. Et n’en trouvai point, si ce n’est le flacon rose pour nourrissons. Je décidai donc d’appeler mon docteur, car il ne m’avait pas échappé que de nombreuses quintes de toux étaient en train de me niquer complètement l’intérieur de la trachée. Et que je pouvais donc en conclure que j’étais malade.
C’est alors que le destin m’adressa un message vraiment très puissant : moi qui ne suis jamais malade, je me retrouvai sans médecin traitant (le jeudi, c’est son jour d’hosto), sans médecin de remplacement (elle est en vacances), et sans remplaçante de la remplaçante (c’est là que j’ai compris que mes planètes devaient être super mal alignées).
J’ai donc été consulter ce qui se rapproche le plus d’un médecin fiable quand on n’en trouve pas dans la vraie vie : j’ai été demander sur twitter si je pouvais prendre le doliprane rose et liquide de mes enfants.
On m’a répondu que oui (je m’y attendais). On m’a parlé de doses, de mg, de blablabli et de blablabla. En fait, j’étais quand même bien fiévreuse et j’ai eu du mal à tout comprendre (je m’y attendais). Mais j’ai retenu l’essentiel : si je ne dépassais pas les 10 pipettes de niveau 10, cela ne pouvait pas me tuer (a priori). Ou bien était-ce 6 pipettes ?..
J’ai donc tranché pour 7.
Seulement lorsque le soir arriva et que je réalisai que tous mes enfants étaient également malades, je fus bien embêtée de constater que j’avais bu tout le doliprane (je dis «tous» mes enfants. C’est vrai que je n’en ai que deux. Mais quand ils sont malades, et moi avec, ça fait un peu comme s’ils étaient bien plus nombreux).
Heureusement j’avais de l’advil (ce billet n’est sponsorisé par aucun labo, au fait).
Arriva ensuite vendredi. Où la remplaçante de ma remplaçante de médecin me conffirma que ma maladie était contagieuse… Et me prit 35 €… Auxquels s’ajoutèrent les 17 € du PV récolté pendant le rendez-vous (s’il faut payer le parcmètre MÊME quand on est malade alors il n’y a vraiment plus d’éthique médicale dans ce pays. Si ça continue je vais aller vivre en Belgique moi).
Vendredi soir : sortie d’école, gouter, enfants qui toussent comme des vieux fumeurs, qui chouinent, et moi qui ne peux plus parler tellement je souffre (oui, à ce stade, la souffrance était partout, je n’ai pas peur d’utiliser des mots un peu forts comme ça).
Et puis, nuit de merde. Enfant 1 se réveille et pleure pour que je dorme au pied de son lit. Je refuse (parce que je suis malade et qu’il me faut mon lit, pas son tapis pourri). Alors il pleure pour que je chante une chanson. Là, c’est moi qui pleure : je ne pouvais plus sortir de sons de ma gorge parce que ça me faisait trop mal. Ma seule solution était de mettre mes cordes vocales au repos pour tout le week end.
Comme la fragilité de mes nerfs était à ce stade très ostensible, l’enfant 1 a accepté de se rendormir.
1/2 heure plus tard, enfant 2 se réveille et tousse, bave, chouine, n’est pas contente. Ne réclame rien explicitement parce que ne sait pas encore parler. On lui remet sa tétine. Elle se rendort.
Épisode qui a laissé tout le temps à enfant 1 d’inonder son lit. Parce qu’il ne portait pas de couche. Parce que quelqu’un (mai qui???) avait oublié de lui en mettre une en le couchant…
Et à 4 heures du matin, quand on est malade, qu’on est levé depuis 2h, rien de tel que de changer entièrement la literie de son enfant (ce qui permet de se faire un petit rinçage des doigts au pipi, vraiment, je dois dire que j’étais dans les dispositions idéales pour vivre ça).
(à la réflexion, je me demande si c’est bien moi qui ait changé les draps pleins de pipi… je n’en suis plus très sure…)
On en arrive ainsi tout naturellement à samedi.
Une journée fort agréable. Où nous nous autorisâmes une sortie en famille : chez la pédiatre (ha non. La remplaçante de la pédiatre, qui n’était pas là samedi… Logique…).
Qui nous confirma que nos enfants étaient malades. Et nous prit 62 €…
À part ça, nous sommes restés cloîtrés tout le week end.
Ne pouvant parler, j’ai dû user de voies dérivées pour attirer l’attention et me faire obéir : taper très fort dans mes mains, claquer des doigts, siffler. Ce qui donna exactement le même résultat que lorsque je peux parler (c’était donc un succès, finalement) : la petite a été très amusée et a cru qu’on jouait à faire des bruits (son jeu favori) ; tandis que le grand à continué de m’ignorer.
Comme nous étions malades tous en même temps, pour une fois, l’aîné des jeunes à voulu fêter ça en mouillant son lit à trois autres reprises. Ce qui nous permit de renouveler par trois fois ce rituel plein de bonheur : enlever laver sécher remettre (tout en tripotant à mains nues les draps encore chauds et trempés de pipi).
D’ailleurs, ni la maladie ni la fièvre n’empêchèrent cet adorable enfant de prendre sa voix de psychopathe pour jouer à être le « Méchant Edgar » des Aristochats (et on commence à savoir qu’il adore les Aristochats. Qu’il y apprend même beaucoup de choses qui nous dépassent).
Il m’a paru intéressant également de noter que la cadette des jeunes n’en a pas moins continué de faire ses dents (dents qui ne sortent pas, et c’est bien là tout le problème). Elle nous a donc montré comment ça faisait, un bébé qui pleurniche TOUT un week end avec des choses qui coulent sans discontinuer de chacun de ses orifices (ou presque… ha non, tous, en effet).
Je me suis crue autorisée à un peu d’optimisme lorsqu’une passagère baisse de fièvre me rendit un peu plus présente intellectuellement, me permettant de réaliser qu’elle avait passé quasiment tout son dimanche à chantonner : «Maaaama ! Maaaama!».
Voulant y croire, le coeur déjà léger comme un oiseau virevoltant dans une chaude bise d’été, je lui demandai, la regardant droit dans ses yeux vitreux de bébé malade : «c’est maman ? Tu dis maman ?».
Elle planta donc ses yeux dans MON regard vitreux de maman malade et me répondit, avec un aplomb que je crois admirer (mais je n’en suis pas certaine, lisez plutôt ce qui suit) : «PA PA!»
Moi : «Quoi ? Non, tu as dit maman !»
Elle : «Paaaapa ! Paaaapa!».
Ouais… Un bon petit week end bien merdique.
Au fur et à mesure que j’ai lu ton article, mes envies d’avoir des enfants se sont un peu ratatinées… J’avais envie de te dire « Ma bichette, tout va aller mieux ». Mais en fait, non. Courage, tu as une semaine pour préparer un vrai bon week-end (avec enfants chez les mamies).
Haha ! Si en fait, ça a été. Mais je n’ai pas pris le temps de raconter combien ils ont été mignons quand même parce que ça aurait fait un billet trop long 😀
Roh ma pauvre… :/
Courage et bon rétablissement. En espérant que ça va mieux aujourd’hui <3
Ben moi oui ça va mieux : j’ai entamé mon traitement antibio. Les « antibiotiques, c’est pas automatique », mais quand même, il me fallait ça pour me sortir de cette mauvaise passe…
Merci 😉
ça dissuade de faire des gosses, c’est sûr, ça dissuade!
Soigne-toi bien.
(j’ai été très malade aussi, sans faire pipi au lit toutefois)
Haaa ! Tu es raisonnable toi : est-il besoin de faire pipi au lit en plus d’être malade, franchement ?
Ça dissuade d’avoir des enfants ? Ben merde ! Je suis un si bon contraceptif ? (remarques, avec toutes ces histoires de pilule…)
Pour compenser, je te souhaite une belle semaine. Oui ça console pas je sais…
Mais si ça me console !!! Merci Zaza !
Tiens, je m’en vais faire un tour chez toi : un petit détail, dans ton billet du jour, n’aura pas échappé à ma vigilance… Mouhahahahaha !
Bonne semaine ma Zaza !
Sympa ton weekend je veux bien venir chez toi en amenant la mienne si tu veux plus on est de fous plus on rit hein ??!! Trêve de plaisanterie je compatis et je te souhaite une belle semaine pas du tout pourrie 😉
Ho oui à ce stade on aurait dû se réunir à plusieurs familles malades ; histoire de bien rigoler pour de bon ! Merci et bonne semaine à toi aussi !
Oh ! Cela me rappelle pleins de bons souvenirs… Bon, tu sais, un jour, ils grandissent et tu pleures parce que c’est mignon, un bébé !
Cela dit, mon fils de 7 ans est malade et a mouillé son lit cette nuit… Mais c’est mieux: il ne se réveille pas quand cela lui arrive et donc je peux dormir (et puis si cela ne le dérange pas de dormir dans son pipi, alors…)
Bon rétablissement et offre toi un massage ou un chocolat chaud toute seule dans un salon de thé ! (bon, si tu peux larguer tes petits…)
Ha donc le fait d’être malade les perturbe au point de faire pipi au lit, on est bien d’accord 😉
Hummm massage ! Hummmm chocolat chaud ! Mais oui mais oui !
En fait, si il y a une chute de la natalité, on sera c’est la faute à qui…
Pfffff ! Ça me désole ! Je vais en parler à la sécu : puisqu’ils ne remboursent plus la pilule 3G, je vais demander à ce qu’on me rembourse, moi… (en plus je suis une contraception 100% bio)