Pour célébrer mon année 2015, j’avais rédigé ce billet sur les choses que j’avais entendues depuis 3, 4 ou 20 ans… et face auxquelles j’étais souvent restée perplexe (perplexité qui ne m’a pas quittée dans certains cas, d’ailleurs).
Je vous avais promis un pendant plus positif à ce billet. Nous y voilà.
Tout le monde semble s’accorder à dire que la vie est un chemin : ce n’est pas uniquement une question d’entrepreneuriat, de reconversions, de déménagements. C’est un ensemble, un parcours qui n’a rien de rectiligne. Sur ce chemin, nous sommes accompagnés, parfois pour un bon moment. D’autres rencontres sont plus ponctuelles. Le tout rythme notre voyage et, à mon avis, le rend passionnant.
Certaines rencontres, qu’elles soient furtives ou pas, glissent dans l’oubli.
D’autres sont des balises indélébiles de mon chemin. Peu importe que la rencontre ait duré deux minutes, 6 mois, 5 ans. Parfois, au détour d’une conversation, à travers une phrase : les gens laissent une emprunte éternelle, sans même s’en douter. Et j’aime ça.
J’aime repenser à ces paroles dont la musique et le sens sont devenus des ressources pour trouver, chaque jour, l’énergie et la motivation à faire tout ce que j’ai envie de faire. J’aime comme je porte en moi des bouts de ces gens qui, parfois sans le savoir, m’on offert quelque chose de précieux, d’impalpable, et d’indémodable.
Aujourd’hui j’ai envie de partager ces empruntes avec vous : parce que, chacune à leur manière, elles m’inspirent à faire de mon chemin cette aventure colorée, variée, et délicieuse.
Je vais vous donner ces trésors que je me trimballe au fond du coeur; et je vais même nommer les gens qui me les ont donnés : parce que quand c’est bon, ça se partage !
« Be contagious ! »
Je commence par la phrase la plus importante de toutes. Ce conseil, qui est le plus crucial que j’aie entendu dans ma vie toute entière, c’est mon ami Thierry qui me l’a offert, en anglais : parce que Thierry, il est américain.
Et j’avoue que « Be contagious » me paraît moins effrayant que « Sois contagieuse », avec son côté « Ouhlàlà ! La saison de la gastro est de retour».
Être contagieux, c’est veiller à faire une chose qui fait vibrer toutes les cordes de notre être. Chaque jour. Et de le laisser passer de nous à nos interlocuteurs. C’est donc forcément bon pour vous, et pour tout le monde.
Être contagieux, c’est être habité parce que nous faisons, ce que nous disons. C’est y mettre ce qui grouille au fond de notre cœur et de nos tripes, et qui est si bon que ça donne envie, vu de l’extérieur.
Ce n’est plus vendre, c’est une chose bien mieux et bien plus puissante : c’est embarquer les gens dans notre énergie. Dans notre aventure.
Avant Thierry et son « Be contagious », j’avais toujours tout vu sous l’angle : « il faut que je me vende ». Pour trouver des stages, un emploi, pour trouver des clients. Ça marchait plus ou moins bien, suivant les circonstances. Et surtout : c’était extrêmement fatiguant. C’était comme jouer un rôle : celui de la nana qui veut vendre un truc. Bof.
Depuis Thierry et son « Be contagious » : je respire. Et surtout : je rencontre des clients. Je ne trouve pas des clients. Non. Je les rencontre, ils me rencontrent : et lorsque nous trouvons un terrain d’entente, nous travaillons ensemble. Dans tous les cas, la contagion opère. J’ai non seulement augmenté considérablement mon chiffre d’affaire, à force de contagion ; mais j’ai surtout rencontré des clients hors du commun pour des missions de qualité. Ce que je n’obtenais pas lorsque je cherchais à « vendre ».
Je crois qu’il est humain de rechercher le sens. Je transporte le mien, de sens, comme un étendard. Visible, brillant, porté par le sourire et l’étincelle que j’ai moi aussi depuis que, comme Thierry, je veux « contaminer » les gens que je croise : avec tout ce que j’ai de beau à transmettre.
La tête, le cœur et le corps
Ça, c’est l’approche développée par mon super pote Sébastien : formateur, coach et conférencier (pour le découvrir, ce que je vous recommande chaudement, c’est par ici). La méthode qu’il a créée repose sur la construction et l’entretien de cet équilibre clé entre :
- La tête ou la partie pensante de nous, le cerveau
- Le cœur ou notre partie sensible : là où nous ressentons, là où nos émotions jouent un rôle essentiel dans tout ce que nous construisons et transmettons
- Le corps : temple de nous, qui soutient tout ce que nous sommes et nous porte tout au long du chemin
L’idée est de construire chaque jour son propre équilibre entre ces 3 piliers fondamentaux. Et que, de cet équilibre, naitront des ressources d’énergie et de motivation grâce auxquelles nous iront loin.
Pour moi, au quotidien, le tête-cœur-corps est un garde fous et un repère. Moi, voyez-vous, je n’avais jamais pensé à ça. Je ne m’étais jamais demandé si j’équilibrais le soin que je donnais à chacun de ces trois piliers. Et donc : j’étais en gros déséquilibre (forcément…). Tout dans la tête. L’intellect était roi : la pensée, l’analyse, le savoir, la transmission depuis la seule partie pensante de mon cerveau. Outre le fait que je n’étais donc que très peu « contagieuse » (imaginez une intello qui vous parle pendant des heures de sa voix monotone en ne s’en référant qu’à des faits, de l’exactitude, du rectiligne et structuré…. Rrrrggghhhh Pscchhhhhht !… Je ronfle), j’étais aussi bien en dessous de mes capacités en matière d’énergie productive, d’endurance et de motivation.
J’ai encore souvent du mal à veiller aux trois piliers : difficile de lutter contre ses propres démons, n’est-ce pas.
Mais j’ai fait de beaux progrès. L’idée : veiller à mettre dans mes journées (ou mes semaines, si c’est plus facile à équilibrer) une place de choix à chacun des trois piliers.
Outre les vertus que j’en retire, pour moi, l’équilibre tête-cœur-corps est également très important pour ma capacité de contagion : quand je suis bien de l’intérieur, ça se voit de l’extérieur. Et ça donne drôlement plus envie aux gens d’embarquer dans mon aventure que lorsque je suis rabougrie, le teint gris et l’humeur chonchon. Le bien-être et l’équilibre, de base, sont très contagieux.
« Fais-toi confiance ! »
Ça aussi, c’est Sébastien qui me l’a dit. Une fois où j’étais en passe de signer un contrat avec un nouveau client. Et je n’étais pas sure, et je me demandais… Et puis si j’étais nulle en fait, hein, au fond ?
Et Sébastien m’a dit « Fais-toi confiance !». Ce que je fis, puisqu’il me le disait (je sui assez simple, comme ça). Bonne idée : tout s’est très bien passé.
Depuis, dès que je doute alors que je sais très bien que je peux : j’entends Sébastien qui me dis « fais-toi confiance !». Et je me fais confiance. Parce que j’ai de quoi avoir confiance et que c’est le genre de chose qui s’oublie avec une facilité déconcertante, dans la vie. Il est donc toujours bon de se rappeler de se faire confiance à soi-même.
« If it’s not a HELL YES, then it’s a HELL NO » – Ou le « OUI qui crie »
Ça, c’était dans une conversation avec ma copine Valérie (qui est coach également, et que je vous recommande également, elle est géniale ! Voici son site). Je revois son visage éclairé à cet instant-là par cette notion qui nous sauvera tous.
L’idée : au moment de prendre une décision, si tout en vous crie « OUI », alors foncez.
Si c’est un « oui » mollet ou un « moui pourquoi pas » que vous entendez à la place du « OUI » qui assourdit toutes les questions : n’y allez pas. Ou attendez au moins de revoir les paramètres de la décision.
Le « HELL YES » est ce moment où vous laissez, justement, la tête le cœur et le corps mélanger leurs pouvoirs pour vous indiquer le chemin : c’est plus ou moins rationnel, c’est plus ou moins facile à expliquer. Mais vous savez, vous sentez : que la vérité est en train de parler au fond de vous.
Pourquoi ? Parce que le « OUI » qui crie vous indique que, déjà, vous êtes à 500% engagé dans la décision : sans doute parce que tout ce qu’elle représente et tout ce qu’elle vous apportera est, et sera bon pour vous. Et vous en avez déjà la certitude, même si vous ne savez pas forcément pourquoi ni comment.
Ce « HELL YES » laisse présager que tout ce qui vibrera de vous dans cette décision correspond à ce qui vous rend si « contagieux » : tout ce qui fait que vous donnez tellement envie, finalement, lorsque vous y mettez tout ce que vous êtes.
Le « OUI » qui crie vaut pour tout type de choix : en l’occurrence, la conversation à ce sujet, je l’ai eue à propos d’un potentiel client. Pas de « OUI » qui crie : il n’est pas devenu mon client. J’aurais été à 60% de mon groove avec ce client-là. Ce qui est inadmissible pour moi. Chaque client est un partenaire de travail. Un VIP. Il faut qu’ils aient envie d’embarquer dans mon aventure. À égalité, il faut que j’aie envie d’embarquer dans la leur. Pas de « OUI » qui crie, pas de collaboration.
J’utilise actuellement la technique du « OUI » qui crie pour une décision professionnelle importante. Je me pose la question chaque jour. Et chaque jour ça crie « OUI » au fond de moi. C’est tout bon : j’y vais confiante.
« Prend ton temps pour t’entrainer au sol avant de t’envoler ; consolide toi : tu voleras plus haut, plus loin, plus forte, plus longtemps ».
Vous vous souvenez, la fois où je vous ai parlé du temps ?
Quand j’étais jeune formatrice en cours de certification, ma collègue Lamya, qui avait de la bouteille, m’a offert ce conseil, rien que pour moi, lors d’un tête à tête auquel je pense encore chaque jour.
Sur le moment je voyais bien la pertinence de sa phrase. J’étais d’accord de A à Z.
Et puis je me suis lancée, et comme 99,9% des gens que je côtoie : j’ai voulu décoller avant que mes ailes n’aient poussé. Et puis elles ont commencé à pousser, et j’ai voulu voler haut alors que c’était encore trop tôt. J’ai eu des entorses à mes ailes. Je les ai forcées, malmenées, je me suis essoufflée. Je n’ai volé ni haut, ni loin, et encore moins longtemps. Et je dois dire : je ne me sentais pas si forte que ça.
Alors depuis, j’apprends à prendre mon temps. J’apprends que le temps, c’est bien. Qu’il m’en faut davantage qu’à d’autres, parfois. Et moins que pour certaines personnes, suivant les situations. Dans tout les cas : c’est bon. Du moment que j’avance, que je vais quelque part. Mon compte en banque m’indique que les chiffres vont croissant. Voilà. Ça pourrait plus vite, ça pourrait moins vite. Je m’en fiche : je veux voler loin et bien. Je veux voler haut, au dessus des nuages, là où le rêve respire. Là où la magie opère.
Être relax dans ma relation au temps, c’est un combat constant. Je m’améliore. Mois après mois, j’ose des vols de plus en plus longs. Et de plus en plus hauts. Ça viendra. En attendant, ce temps que je passe au sol est celui que je consacre à consolider ce qui fait que je serai sans doute toujours là dans 10… ou 40 ans.
« Fais péter le plafond »
Ça, c’est moi qui vous le dis.
Nous ne le réalisons pas forcément, mais beaucoup d’entre nous avons tendance à plafonner notre vie. Ça peut dater de notre enfance, être lié à notre éducation. Qui sait ? En tout cas, nous mettons une limite inconsciente à nos réussites : le plus haut poste que nous occuperons, le métier que nous pourrons exercer (et surtout : tous ceux que nous décidons ne pas pouvoir exercer), notre salaire maximum, l’amour, les amis, les enfants, les vacances à New-York. Une notion ancrée au fond de notre cerveau, qui a décidé il y a bien longtemps de ce qui était ou n’était pas possible pour nous (j’en avais déjà parlé il y a quelques années : je vous recommande ce billet si vous souhaitez vivre une expérience intéressante concernant votre plafond inconscient).
Le problème c’est que du coup, souvent inconsciemment, nous finissons par prendre nos décisions en fonction de ce plafond : il ne faudrait surtout pas le dépasser, n’est-ce pas ?! Il est un repère, et au delà de ce repère, nous n’étions pas préparés à tout ce qui pourrait se passer. En bien comme en moins bien.
Et donc nous plafonnons nos possibilités, notre réussite, nous-mêmes.
À cela je vous réponds : faites péter le plafond ! Je ne sais pas, mettez une véranda avec toit ouvrant, vivez à la belle étoile. Mais adios ce foutu plafond. Tout ce que vous vivrez sous le plafond sera bon de toute manière : la maison est bonne, hein ? Et vous aurez droit à tout le reste. Le ciel, les nuages, les petits oiseaux. Vous ne savez pas encore. Nous ne saurons qu’au bout du chemin. Alors osons l’impossible, parce qu’il pourrait nous surprendre plus d’une fois : à devenir, tout simplement, possible.
Tous ces conseils qui résonnent au fond de moi tous les jours pourraient se résumer en ceci : prenez soin de vous. Il n’y a que ça de vrai.
C’est comme dans l’avion : en cas d’incident, on vous indique de commencer par mettre le masque à oxygène sur VOTRE visage. Ainsi vous êtes capable de vous occuper des autres passagers qui pourraient avoir besoin de votre assistance.
Dans la vie c’est pareil : prenez soin de vous, faites-vous justice, faites-vous du bien. Ainsi vous serez au meilleur de ce que vous pouvez apporter à ce monde, que chacun de nous contribue à construire avec sa magie, sa précieuse touche personnelle.
Ooouuiiiii !!!!! j’adore et j’adopte. Je veux être contagieuse…. Tête-cœur-corps me parait plus difficile, mais je vais y arriver…. C’est parce que je suis une femme et que je ne peux faire que deux choses à la fois…..
Tu peux commencer par coeur-corps, et puis tu rajoutes la tête une fois que tu seras bien rodée 😉
Moi aussi ! j¡y vais, je n’y arriverai peut-être pas tous les jours, mais ça sera deja ça
Je crois que c’est courant de « ne pas y arriver touts les jours ». Nous sommes des êtres humains et nous avons le droit d’avoir des jours meilleurs que d’autres. Tant que nous gardons le cap !