Ces temps-ci, on me pose cette question 5 fois par semaines… Et j’adore ça (bien sûr !).
Sachez que déjà, mon roman pourtant si mystérieux encore, déchaîne débats et discussions animés et surchargés en enthousiasme : éditeur ou auto-édition ? Épilogue, prologue… monologue ? Suite ou pas suite ?
Quant à ceux qui l’ont lu, déjà, la question qu’ils aiment soulever et qui revient souvent est : « Et Fabien, on en pense quoi ? ». Mais vous saurez ce que cela veut dire une fois que… vous aurez mon roman entre les mains 😀
Vous aurai-je mis l’eau à la bouche, à clamer partout que j’avais quelque part un vrai roman écrit par moi-même ? 😉
Je vous comprends : car je me suis moi-même mis l’eau à l’a bouche. Je trépigne de vous le présenter un jour, bientôt, je ne sais pas (mais quand ?), ce roman.
Parce que j’ai tellement aimé l’écrire, créer ces personnages que j’ai laissé exister comme de vrais gens (mais… ils sont de vrais gens… enfin ils y ressemblent en tout cas), parce que j’écris pour vous, pas pour avoir de quoi caler mes meubles : pour tout ça, oui, moi aussi je vous l’avoue, j’aimerais pouvoir vous montrer mon roman le plus vite possible.
Je suis hyper contente quand vous me demandez des nouvelles de mon livre, vraiment. Alors je vous dis merci tout de suite, au cas où j’oublierai tout à l’heure !
Vous me demandez des nouvelles, hier soir encore ce fut le cas. Parfois timidement… Comme si je pouvais être dérangée qu’on s’intéresse à ce que j’écris ?! Imaginez : je réalise un rêve, et vous voulez savoir ? MERCI MERCI !
Alors j’ai décidé d’être sport, je vous donne quelques nouvelles.
Où en suis-je de mon roman ?
J’avais partagé des étapes clés de la rédaction de la chose ici et là, ainsi que par là. J’avais dû rassembler un certain courage, que facilitait mon enthousiasme candide, pour vous parler de cette espèce de grand saut dans l’inconnu dont je ne savais pas qu’attendre. Et aujourd’hui, aux conversations que j’ai eues depuis avec vous sur l’Internet National et dans la vraie vie : je m’en félicite !
Seulement vous savez, c’est marrant (hahaha si lisez, vous allez voir) : mais à l’époque j’avais encore une idée floue de ce que j’allais faire… après. Toute à mon écriture, je savais que viendrait ensuite une phase importante de relecture et de corrections. Et puis… Et puis quoi ? Un jour, je le savais, il me faudrait soumettre mon manuscrit à quelqu’un. Des gens qui publient des livres, vous voyez. Mais je gardais ça pour plus tard.
Et puis parfois le destin, t’sais…
Je me souviens, c’était en février et j’étais à mon bureau en train de glander travailler.
Tombée totalement par hasard sur un article de blog parlant de cet évènement, je me suis inscrite à la 3e édition du Mazarine Book Day, en mars dernier. Je venais de finir le premier jet de mon roman. Je n’avais alors jamais raconté à quiconque ce qu’il contenait, à part un détail un peu flou finalement, quand on ne sait rien d’autre (l’un des personnage est roux. Avouez, ça fait peu quand on n’a que ça). Et j’apprenais que la maison d’édition Mazarine organisait cette journée faite pour présenter ce que l’on écrit à… des vrais gens (des professionnels, s’entend). J’ai envoyé l’information à deux très bonnes copines qui écrivent, elles aussi. Et nous nous sommes motivées les unes les autres pour aller passer cette journée à Paris, ensemble.
J’étais contente et perplexe à la fois : je n’avais jamais écrit de roman, à part celui auquel je venais de poser le point final. Et je n’avais jamais présenté mon roman à qui que ce soit (car je n’avais jamais écrit de roman, vous dis-je).
Cette journée a été une expérience extraordinaire pour moi. C’est là que j’ai réalisé que j’aimais mes personnages comme des vrais gens : et pour cause, ils avaient partagé ma vie pendant deux mois, peut-être même quatre, quotidiennement. Je sais beaucoup de choses sur eux, même des secrets salaces, même leurs rêves cochons (quand je dis « tout »…). Et j’ai adoré présenter mon roman. Mon histoire, ce qui m’était passé par la tête, comment ça m’était venu, pourquoi, etc.
Enfin, je « sortais du bois » pour faire exactement ce pourquoi écrire est fait : le partager avec des gens autour de moi.
Et puis… J’ai été contactée ensuite par les éditions Mazarine pour passer au second tour du concours (je traduis : on m’a demandé mon manuscrit en entier). Alors j’ai fait ce que je fais en général dans de telles situations : j’ai pleuré, appelé toutes mes copines et envoyé des messages à toute ma famille. J’ai essuyé mon nez, puis je me suis engagée dans un travail acharné de relecture, de correction et de réécriture qui a duré plusieurs semaines.
C’était génial.
Si je le pouvais, je le referais tous les jours. Tiens, mais… peut-être que je devrais.
Et c’est là qu’est venu le vrai défi
Le vrai défi, au fond, n’était pas d’écrire… Le défi de ma vie, depuis tout ça, est d’attendre.
Moi qui suis impatiente de nature, ainsi que par goût et par passion, j’ai dû accepter d’être confrontée à l’une de mes pires angoisses : attendre sans savoir.
Alors j’ai trouvé des trucs…
Exemple : me ventiler avec mon manuscrit pour faire voleter mes cheveux, en respirer les pages, le serrer très fort dans mes bras en lui murmurant « je t’aime, toi » ou encore dormir avec. Mais « on » m’a fait remarquer que c’était « encombrant » et que ça « piquait sur les coins ».
J’ai répondu « toi aussi tu piques sur les coins », mais ça n’a rien réglé.
J’en profite également pour peaufiner mes compétences relationnelles grâce à ce roman. Un vrai plaisir quotidien.
Exemples : « Si t’es ma copine tu pourras lire mon manuscrit » ou « si tu manges le dernier carré de chocolat je te dévoile la fin », et autres « si tu ne veux pas te gâcher le suspens, ne lis SURTOUT PAS la page 208 »…
Oui mais, et alors, ce roman ?
Hé bien j’ai décidé d’être forte, brave, admirable (selon mes propres critères) et : j’attends.
Je trouve ça souvent improbable d’avoir écrit quelque chose que je ne peux pas encore vous donner à lire : moi qui depuis 6 ans vous écris autant que je le veux ici. Mais soit, c’est nouveau, et en cela, c’est intéressant.
Mon roman vit aujourd’hui une vie assez classique pour un manuscrit : il est chez des éditeurs. Et moi, je suis un parcours classique d’écrivain : j’attends.
Ai-je pensé à tel et tel éditeur ? Oui, sans doute (mais dites toujours on ne sait jamais :-)).
Ai-je pensé à l’auto-édition ? OUI ! Parce que quoi qu’il arrive, ce roman sera publié, c’est un engagement que j’ai pris envers moi-même. Alors si vous le voulez, vous le lirez. Si vous le voulez, vous m’en direz des nouvelles. Si vous le voulez, vous lirez donc celui d’après, auquel je m’attèle durant l’été (j’ai l’idée, j’ai les personnages et l’intrigue et je n’aime pas attendre – je vous l’avais dit ? – alors oui, j’en écris un autre).
Pour suivre mes « aventures », et avoir de temps en temps d’autres secrets de coulisses sur mon roman et ce que j’écris rejoignez-moi ici, je vous raconterai des trucs : bit.ly/mhecrit
Et SURTOUT, MERCI* d’être là, de partager avec moi cette aventure, et de m’entourer de votre enthousiasme pétillant !
Je vous embrasse et bien sûr : je vous tiens au courant
Marie-Haude
*Je savais que je penserais à dire merci
Chouette ! chouette ! chouette ! Bravo pour l’écriture, l’édition, la relecture et… ta patience ! C’est un rêve que j’espère vivre En tout cas hâte d’en savoir plus 🙂
Ha génial ! J’ai hâte que tu te lances ! Tu me raconteras !