Les gens qui chantent en marchant sans se soucier de ce qu’on pense d’eux.
Les gens qui sourient à vos enfants, parce que ce sont des enfants (et qu’il y en a à qui ça donne le sourire, ils n’y peuvent rien) ; qui vous sourient aussi, pour que vous ne vous sentiez pas tenue à l’écart.
Les gens qui ont des enfants du même âge que les vôtres et dévisagent ces derniers pour voir s’ils sont beaux ou pas trop (ben moi je le fais… hooo mais je n’y peux rien ! Croyez-moi, j’aimerais bien me contenter de mater les fesses des mecs, comme avant, mais je suis déformée, c’est comme ça).
Les gens qui font semblant de ne pas vous avoir vu sur le passage piéton, d’être très pressés, d’avoir la tête ailleurs. Les gens qui vous écraseraient sans scrupule au beau milieu des bandes blanches, donc.
Les gens qui crachent de gros mollards à vos pieds.
Les gens qui fument des cigares et vous filent la nausées.
Les enfants qui courent/font de la trottinette à fond la caisse en regardant leurs pieds et foncent immanquablement dans les jambes des adultes.
Les gens qui se prennent vos enfants dans les jambes et réagissent plus ou moins poliment.
Les gens qui marchent tout doucement et vous font enrager.
Les gens qui marchent très vite et vous bousculent.
Les gens qui vivent sous le porche d’une banque.
Les gens qui traversent hors des passages piétons, de nuit, tout de noir vêtus, en plein milieu d’une nationale… Le font aussi en pleine tempête de neige. Sont peut être un peu suicidaires (mais je préfèrerais qu’ils aillent mourir ailleurs que sous mes roues).
Les gens qui transportent avec eux un évènement récent et intense : marchent en pleurant abondamment ou en riant ostensiblement.
Les gens qui ont absolument besoin de rester côte à côte, occupant ainsi toute la largeur du trottoir. Ne peuvent absolument pas se décaler d’un cran pour vous laisser passer. Les ados du lycée d’en face, quoi.
Les gens auxquels vous cédez le passage sur un trottoir minuscule et qui ne vous remercient pas.
Les gens qui vous cèdent le passage sur un trottoir minuscule et que ça a l’air de faire intensément bouser ; à qui vous dites donc merci cinq fois de suite avec un zèle inutile.
Les gens qui courent, le visage tordu de détresse, pour attraper leur bus.
Les gens qui marchent en parlant dans le vide et regardant droit devant eux, ont l’air de fous. Parlent en fait à une vraie personne dans leur kit mains libre, mais je n’arrive pas à m’y faire.
Les enfants qui laissent échapper leur ballon sur la chaussée et courent pour le rattraper sans regarder les voitures qui déboulent à toute vitesse et vous font frôler la crise cardiaque.
Les gens qui entament de petites conversations avec vous, spontanément, juste parce qu’entre être humains, on peut se parler sans engagement.
Les gens qui sourient en vous voyant hurler «Coucouuuuu!» au RER avec vos enfants.
Les gens qui se demandent ce que vous être en train de faire, agenouillée sur le trottoir, à faire coucou au RER…
Les gens qui vous demandent 5 minutes de votre temps et un peu de votre argent pour le Sida, les enfants pauvres d’Afrique, les enfants pauvres de France, la planète, et le Sida encore.
Les gens qui vous arrêtent pour vous dire que votre lacet est défait alors que vous le saviez déjà (vous aviez juste la flemme de vous baisser pour le nouer et comptiez faire tout le chemin jusqu’à chez vous sans vous en occuper). Du coup, vous sentez peser sur vous leur regard impatient de vous voir le rattacher. Non pas que ça vous incite particulièrement à le faire ; mais ça vous dérange.
Les gens qui cherchent dans les poubelles : à manger, des trésors à recycler, le journal du jour … des rats ?
Et, très saisonnier : les gens déguisés en Père Noël, Mère Noël, lutins et rênes et qui font les couillons dans les rues tout un samedi après-midi.
Bon, et là je sèche. Il se passe quoi dans vos rues à vous ? J’attends vos suggestions 😉
Dans mon pays (Espagne), les gens qui donnent des bonbons aux enfants parce que l’on donne toujours des bonbons aux enfants ici… Au magasin, au square…
Les personnes avec canne ou béquilles ou enfants de moins de deux ans à la main… qui traversent à lennnntement mais leeeeentement la route. Cela dit, j’ai eu des périodes à béquilles ou avec des minus et j’ai moi aussi été bien pesante pour les voitures…
Les gens qui s’arrête net devant moi et ma progéniture: « oooh ! ben, bon courage alors ! » Mais j’arrête car c’est le sujet d’un dernier post 😉
C’est bizarre cette histoire de bonbons ! En France on a tendance à dire aux enfants de ne JAMAIS accepter les bonbons des inconnus ! Halàlà ! Ce « bon courage » il revient tellement souvent, les gens voient ça comme faire la bataille de Verdun d’être mère (quoique quand on y pense, c’est peut être pas loin…).