Noël : deviner leur moindre désir…

Noël : cette responsabilité que je n’avais pas vue venir.
Ce truc hyper exigeant.
Cette pression familiale.

NO ËL, quoi.

Je n’ai jamais été autant sous pression qu’à Noël, depuis que je suis maman.

Et puis même, ça commence dès le début du mois de Novembre.

Parce que mon ainé est né en fin d’année (prononcez cette phrase à voix haute… puis répétez 10 fois de suite, la bouche pleine des chocolats d’aujourd’hui, demain et après demain de votre calendrier de l’avent…).

Début Novembre, la horde familiale se rue sur LA personne la plus à même de trouver 8 idées de cadeaux d’anniversaire qui seront parfaitement assorties aux 8 idées de cadeaux qu’il faut déjà trouver, donc, pour Noël : la reum.
Moi quoi. (je me plains et en même temps, biologiquement parlant, il était sensé naitre le 23 décembre… Finalement je m’en sors bien).

Que de pression franchement ! Non mais bon… parce que moi, pendant ce temps là, il faut aussi que je trouve les cadeaux que je vais offrir à toute le monde hein…

Alors ce week end, j’ai attrapé mes enfants, et «venez, on va écrire votre liste au Père Noël !», ai-je claironné, jouasse et gaillarde (christmas spririt, my friends).

Encouragée dans ma démarche par les «Papa Noyèèèheille !» enthousiastes de la plus jeune, j’attrapai un feutre bleu de la main droite, cependant que celle de gauche s’emparait d’une feuille blanche A4 en 80g.

Et il ne m’a fallu que quelques secondes pour réaliser que la tâche qui m’incombait surpassait de loin ce que j’avais envisagé.

Plus intense encore que la responsabilité de distribuer les idées cadeaux à l’ensemble de la communauté familiale locale, régionale et outre mer, me revenait le rôle primordial (pffffff ! Que dis-je «primordial» ? FONDAMENTAL ouais !) de retranscrire par écrit les souhaits de mes enfants.

À la 3e occurrence (d’affilée) du mot «pirates», associé à «playmobil», je compris que j’étais en réalité bien plus qu’une scribe.
En effet, il fallait aussi, et surtout : traduire.

Oui, c’est bien cela : que je traduise en une liste intelligente, réaliste et variée (et pas chère parce que bon… On a dit Papa Noyel, pas Liliane Bettencourt) l’amas incohérent de suggestions lancées par les petits jeunes.

Qui mieux qu’une mère sait deviner les désirs enfouis de son enfant ?
Qui, mieux qu’une mère, sait anticiper tous les bonheurs du fruit de ses entrailles ?
Qui d’autre qu’une mère, devra ranger les 525 mini pistolets de playmobils pirates en veillant bien à ne pas les mélanger aux sabres des soldats de la reine ?

www.mariegraindesel.fr_papanoel

Donc. Pour vous, pour l’humanité, pour l’avenir, pour le bonheur…
Pour la pérennité de l’esprit festif de Noël, que je m’acharne à entretenir année après année…

Voici :

Comment écrire une liste de Noël pour son enfant – qui n’écrit pas encore  ?

*Envie n°1 : LE bateau pirates Playmobil, CommeceluideMaëlMaisPasceluienboisoùyalesfigurines

-> Le gros bateau pirate Playmobil (jusque là, il y a une belle cohérence entre le souhait de l’enfant et ce que j’écris, vous notez).

*Envie n°2 (c’est là que ça se gâte) : Des pirates Playmobil

«Lesquels ?
– Des que j’ai pas encore
– Ha oui… »

-> Un puzzle

*Envie n°3 : Un costume de capitaine crochet avec des cheveux et un pantalon en corsaire

-> une blouse H&M blanc cassé taille 12 ans, un pantalon noir taille 2 ans et un peignoir rouge (j’ai omis soigneusement de parler au Père Noël des «cheveux» qui devaient initialement faire partie du costume, vous notez).

 *Envie n°4 : ben euh… des trucs de pirates

-> le pyjama de pirate déjà commandé à la Redoute par Tata Germaine.

«C’est tout, mon chéri ?
– Oui, et aussi un bateau mais que j’ai pas encore.
– Ça mon chéri, c’est comme l’envie n°2 : ça n’existe pas.
– Ha d’accord, Margaux.
– Super Alain.
– Quoi ?
– Oui, si tu m’appelle Margaux, je t’appelle Alain.
– Oui»

(Cette conversation a curieusement dévié en cours de route… L’essentiel, c’est que je nous ai sentis sur la même longueur d’onde sur toute la ligne…).

Passons à la deuxième enfant.

*Envie n°1 : Nounouche

-> Un ours en peluche

*Envie n°2 : Nounouche, a picky minni, a nounouche, a bébé, ouhiiiiiin, maman bébé…

-> un poupon avec plein de vêtements, et faciles à enlever, puisque c’est à ça qu’il serviront, essentiellement.

*Envie n°3 : A nounouche

«Dis, le grand, toi qui est grand… Tu veux jouer à deviner ce qu’on pourrait demander au Père Noël pour ta soeur ?
– Ha oui, c’est facile : moi j’aurai plein de trucs de pirates et elle, elle aura des trucs de princesses.
– Ha bon ? Tu m’as l’air bien sûr de toi…
– Oui : c’est parce que c’est une fille, alors elle aime les trucs de princesses.
– Elle ne sait pas que ça existe, les princesses. Elle préfère les pirates.
– Oui, mais c’est une fille, je te dis. Les trucs de pirates c’est pour les garçons, alors c’est pour moi !
– Dis donc, c’est à l’école qu’on t’apprend ces colleries ? (astuce de parent : dire un gros mot en le maquillant pour que l’enfant ne le répète pas à la maitresse ou à la caissière de chez Picard)
– Ben oui.
– La petite, as-tu quelque chose à dire pour ta défense ?
– Bateau pihatttt !
– Hin hin hin ! Check man ! Ouaich ouaich c’est bien ma fille ça !»

-> Verdict : un sabre de pirate qui fait du bruit.

*Envie n°4 : Tato Hocolat

-> Du fromage, sous toutes ses formes
(et une semaine à New York pour Papa et Maman)
(Je tente, pour voir)
(Bon ok : DEUX semaines. C’est pas tous les jours Noël hein…)

Pour conclure l’affaire, vous leur faites faire un graffiti en bas de page, en guise de signature.

Faites semblant d’envoyer le tout au Père Noël ( = nulle part), et conservez-le affectueusement dans une boîte en carton pour le ressortir dans 20 ans (et alors, à ce moment-là, je pourrai me justifier ainsi : «oui ma chérie, tu avais une addiction pour le Kiri et le camembert qui pue…»).

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9 Comments

  1. Très très drôle 😀

    Tu sais que tu as de la chance d’avoir ton grand (je ne connais pas son âge ceci-dit) qui écrive sa lettre parce que l’une des gamines que je garde et qui a 8 ans a décidé cette année, pour savoir si le père noël existe ou pas, de ne pas écrire sa lettre tout en disant à sa mère « si le père noël existe, il sait tout au fond de moi ce que je veux vraiment ». En gros, si la mère a juste, le père noël existe, si la mère se plante, le père noël, c’est maman. CQFD

    Je t’avoue que perso elle me fait flipper la gamine qui pense comme ça à 8 ans ^^

    • Hahaha ! J’adore ! Je crois surtout qu’elle a atteint l’âge où, au fond, on a deviné qu’il n’existait pas… Mais qu’on ne veut pas encore m’admettre encore totalement et ouvertement. Alors elle joue 😉
      Et puis c’est une jolie manière de voir si sa maman l’aime assez pour deviner ce qui lui fera plaisir (c’est aussi hyper casse-gueule pour la maman… ha les enfants !…)

  2. christine z.c

    Ben quand même en France vous êtes nuls :)Nous en Belgique on a Mega Mindy ,une super héroïne ,en même temps Superman et princesse policière .Elle a un super costume ,un truc en une pièce (très pratique quand on et presque propre),avec la culotte sur le collant ,avec une cape que si tu cours elle vole et un masque que si tu le mets ,tu es comme un cheval ,tu as des œillères et entre vite pipi et vision latérale moyenne ,..Très pratique mais quand même c’est top Mega Mindy et ma petite fille veut que je me déguise aussi en Oma de Mega M..càd la gaine spantex sur le collant..On est chic nous

  3. Excellent! Je crois que ton ainé veut des playmos 🙂 Ce que je fais c est que je note dans un fichier word les numéros des boites qu’il a déjà eu par thème, du coup au moment de Noël, des annis … je ne peux pas me tromper.
    Bon courage

  4. Courageuse la Marie! Moi je passe mon tour 😉

    • Éloïse, j’arrive à saturation du concept de cadeau de Noël : j’ai pris les cadeaux pour mes enfants de la part de toute ma famille… Près de 5000 euros plus tard (presque) (et qu’ils me rembourseront, du moins je l’espère), je n’ai toujours pas trouvé de cadeau pour mon propre mari et ma propre mère…. bref, bref….

      • Whoa! C’est fou ça, non? Je vois ça avec mes neveux et nièces: que leur offrir, à même pas 10 ans, ils ont ‘tout’. Il y a quelque chose qui cloche dans ce système, je trouve.
        Tu sais, entre nous on ne s’offre pas de cadeaux. Il m’arrive de le faire SI ‘le cadeau’ vient à moi, mais chercher pour un cadeau, je ne fais plus. Le cadeau doit être un plaisir et non pas une obligation.
        D’ailleurs, j’ai décidé de faire passer le mot cette année: de ne rien m’offrir. Si je reçois des sous, okay, mais c’est libre of course. Mais des objets dont je n’ai que faire parce que x ou y s’est senti obligé, c’est bête finalement.
        😉

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