Le passé du futur du 31 décembre

Ces dernières semaines, la quantité de temps que j’ai passé ici était directement proportionnelle au temps libre qui m’était imparti… Au moins, pendant ce temps-là, je ne m’ennuie pas (du tout), c’est déjà ça.
Ceci dit, j’ai entendu des gens d’une intelligence fort éclairée m’affirmer que l’ennui était très constructif, au fond. J’y repenserai en 2014 (ou 2024, je ne suis pas encore fixée sur ce point).

Présence proportionnelle, donc, à ma charge de travail, au nombre de cris de bébé en plein pré-terrible two (c’est comme la pré-adolescence en terme de pétrissage des nerfs parentaux) et à la quantité d’excréments d’enfants déposés en des lieux les plus inadéquats (surtout : hors des toilettes, hors de la couche, hors du pot… ça laisse énormément de possibilités, vous imaginez).

Alors je m’offre un tour par ici. Histoire de faire un pont entre le passé et le futur.

Parce que nous sommes le 31 décembre et c’est ce que jour est : un pont.
Une passerelle depuis laquelle nous regardons ce qui a été et pensons déjà à amorcer ce qui s’annonce.

Un jour suspendu dans l’année. Où je tente de voir le meilleur des deux bords. Où je m’arrête deux secondes avant de poursuivre la course. La vie.
Où je me demande. Et où je décide. Où mon pied est déjà levé pour continuer la marche. Où mon regard s’attarde un peu sur le chemin parcouru… Mais pas trop longtemps : parce qu’heureusement, il en reste bien davantage à faire que ce qui a déjà été fait.

Il y a un an (whoufffffhhhhhh éclair retour*), je vous livrais ce billet, entre ma manucure à paillettes et mon passage au Nicolas le plus proche, en vue du réveillon du soir-même.

Cet après-midi, alors que j’étais en train de me faire masser dans un hammam de l’Île Maurice**, je reçus ce mail.
Ce message que je m’envoyai juste après avoir publié le billet parlant de futurme.org.

Ce courrier du 31 décembre 2012…
Halàlà ! 2012, c’est vrai, quand j’y repense, quand même…

Ben 2013, je ne vous raconte pas. Non, vraiment, je ne peux pas vous raconter. J’en ai vécu une partie ici. C’était chouette. Mais pour le reste, franchement… Tout raconter, ce serait trop de boulot.
2013 c’était beaucoup, parfois trop. Pas encore assez. Pas encore fini. Un goût de début, une pointe de fin. Des pages qui tournent. Plus que je ne l’avais envisagé.

Je n’ai encore rien vu. Je ne sais pas si j’ai envie de tout voir déjà, très honnêtement… Mais bon, je me tiens prête : 2014, même pas peur !

Ben si Marty avait eu Futureme, ça l’aurait bien aidé !..

En attendant, je suspends le temps. Vous livre ce message du passé.
Un message MarieGraindeSel-esque, si vous voulez mon avis…

Et si vous vous en êtes envoyés vous aussi, partagez-les en commentaires ou sur vos blogs, qu’on se marre un peu avant que 2013 ne passe le relais à 2014 !

De : Toi
À : Moi
Le : 31/12/2012

Objet : «L’heure du bilan est arrivé ! Hin hin hin !»

Salut toi !
Tu as lancé aujourd’hui, sur ton blog, l’idée un peu particulière (mais marrante) de t’envoyer un mail dans le futur.
Je te dis « tu » car je ne doute pas que la nature de notre relation l’autorise : en effet, je suis toi. Enfin « toi » : la toi d’il y a pile un an.

Que souhaiterais-je te dire depuis le passé ?

Ben déjà, j’ai bien envie que tu sois encore en vie. Ça me tient à coeur (si si, j’insiste : avec les années, j’ai appris à t’apprécier. Je me suis attachée à toi. 29 ans et demis à être toi, ça compte, tout de même).

Ensuite, j’espère que Mr Grain de Sel va bien.
J’espère que les enfants se portent bien aussi. Dis, t’es pas encore enceinte quand même ? Non pas que ça me dérange : j’ai toujours rêvé d’avoir une poussette double (et un 3e enfant), donc pourquoi pas.

À part ça, je me demande si tu travailles un peu… Non, ne t’énerve pas comme ça (roooo ! t’es restée la même hein, même un an plus tard). Je sais bien que s’occuper des enfants à plein temps c’était le travail le plus prenant, le plus dur que tu aies jamais eu à faire (mais c’est aussi celui qui t’as donné le plus de satisfaction, d’épanouissement et, n’ayons pas peur des mots : de bonheur).
Mais au moment où je t’écris, je sais que nous (enfin moi… enfin toi… fiouuu ! c’est compliqué ce truc-là !) avons des envies professionnelles tout à fait réalisables. Elles te font envie, elles te stimulent. Tu y crois. Et, franchement je te connais : je te vois bien dans cette voie, et je ne suis pas la seule. Alors ? As-tu avancé ?

Et ton blog ? Ça marche comment ?
Là, tout de suite, au 31 décembre 2012, je sais de quoi j’ai envie pour Marie Grain de Sel. Je veux que ça continue. Je me réjouis chaque jour d’avoir enfin créé ce blog. J’espère avoir trouvé mon style à moi. Mais je ne doute pas de continuer à le faire évoluer toute l’année qui va (vient de ) s’écouler.
Je voudrais continuer les belles rencontres. Et j’en ai déjà fait qui me ravissent, j’espère que ces personnes font toujours partie du décors : sans déceptions, sans nuages. Juste avec la simplicité et l’authenticité des échanges qui nous lient, elles et moi, à l’heure actuelle (il y a un an, pour toi).
J’espère que les lecteurs viennent nombreux lire tes grosses bêtises. J’espère que tu n’as pas fait de grosse bourde gravissime (comme dire que tu n’aimes pas les macarons, ni Ladurée, ni Hermé… Ha merde, je crois que je planifie de l’avouer… merde ! merde ! Ben j’espère qu’il te reste tout de même des lecteurs, malgré cet impair !).

Que dire d’autre ? J’espère que tu t’es un peu bougé les fesses cette année. N’oublie pas qu’il fut un temps où le sport était un passe temps qui te faisait du bien. Ça, et jouer de la batterie… As-tu pratiqué l’un ou l’autre de ces trucs-là cette année ?

Enfin je te souhaite d’avoir mené à bien ce projet d’emménager à Brest. Comment ça se passe ? Des regrets ? Des envies ? Raconte un peu.

Et puis j’espère que la kangoo va bien.

Pour finir, je te dirai simplement que j’espère que l’essentiel est là. Qu’ils sont là. Que tu es là pour eux, avec eux. Que tu savoures ce que vous avez, et que vous l’avez encore (pour longtemps).

Je te souhaite du bonheur. Ainsi que la capacité de l’accueillir, de le déceler dans les petites choses du quotidien. De savoir le partager.
Je tremble pour toi parce que je sais que tout ça n’est pas éternel ; et que j’espère que c’est quand même toujours là au moment où tu lis ces ligne.

N’oublie pas de rester folle, mais gentille. Autorise ta sensibilité à exister et pleure quand tu en as envie (oui, je sais, c’est tout le temps… mais c’est pas grave : c’est toi).

Je pense à toi et te rejoins !

Toi »

* « Éclair retour » : se dit « flashback » en français courant
** Quand je dis « massage dans un Hammam de l’Île Maurice », comprenez : je suis à Brest, seule à la maison avec les deux enfants, et depuis ce matin, j’ai dû faire face à un pipi au lit, un pipi par terre, et un caca mou qui déborde… Donc on va dire : « hammam de l’Île Maurice », si ça ne dérange personne…

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