« Ce n’est pas le sexe qui fait la femme, et vice versa »… MGS, février 2014

J’ai une amie qui m’est très chère. En réalité, c’est la meilleure des amies. Du coup, je dis d’elle qu’elle est ma meilleure amie. À moi.

Au moment des fêtes de fin d’année, alors que je la conduisais à Montparnasse, elle lance, sans prévenir, l’idée de « Femme épanouie ».
« En 2014 je vais être une femme épanouie », me dit-elle, sans préliminaires, ni complément d’information. Les mots ont atterri au milieu du tableau de bord. Jetés là négligemment, entre elle et moi, qui sommes restées à les regarder. Sans répartie.

Une FEMME. ÉPANOUIE.

Quand on le dit comme ça, on a l’impression que c’est un concept. Et si c’est un concept, on a l’impression qu’il va falloir en trouver la définition, l’explication, le mode d’emploi.
Les femmes sont des femmes. En tout cas nous, c’est ce que nous faisons : être des femmes. Sans chercher le mode d’emploi.
Quant à être épanouie…
D’un coup, j’ai trouvé qu’elle se mettait beaucoup de pression. Et j’aime ça : les défis. Alors je lui ai piqué sa résolution (je vous l’ai même annoncé ).

À ce stade, vous vous attendez peut-être à ce que ce billet parle de sexe.
Moi aussi, c’est ce que je pensais… Et j’aurais bien voulu.
En effet, ma première réaction a été de dire qu’une femme épanouie était une femme qui avait régulièrement sont lot de rapports sexuels de haute qualité. Qui, détendue par les orgasmes répétés, avait le teint lumineux (= luisant de sueur), l’assurance, la démarche chaloupée de celle qui désire et se sait désirée.
Avec mon amie, toutes nos réflexions concordaient vers cette observation presque scientifique : la femme est une fleur. Donc la femme épanouie est une fleur bien jardinée (oui… J’ai dit « presque » scientifique…).
Et qu’est-ce que ça donnerait, de «bien jardiner une femme » ? Pour moi, tout ça gardait une résonnance sexuelle, je n’y pouvais rien.
Mais cela nous a paru réducteur, à mon amie et moi.
Ça ne pouvait pas se résumer au cul, tout de même…
Non ça peut pas : j’aurais bien voulu, vous dis-je.
Mais non… Ce n’est pas le sexe qui fait la femme, et vice versa…
(Je viens de l’inventer, ce dicton : c’est pour que vous le relayiez en masse sur facebook et que je devienne célèbre. Je vous remercie d’avance de votre diligence)

Malgré mon envie très forte de faire dévier ce billet vers du graveleux salace, je vais vous délivrer nos observations et tenter, avec vous, d’entrevoir ce qu’est la femme épanouie.
Afin, moi aussi, de le devenir.

Commençons avec le plus facile : la fleur. Oui, les amis : la femme est une fleur (du moins, c’est ce qu’on m’a dit il y a quelques semaines).
Une femme épanouie est une femme qui laisse vivre la fleur qu’elle a en elle.
J’entends par là : elle ouvre ses pétales au point du jour, elle est ronde et généreuse, elle sent bon et ce, jusqu’au fond de son… pistil. Hem…
Une fleur quoi.
Et en même temps, la femme épanouie est pudique. Parce que la pudeur, c’est classe.
La pudeur crée du mystère, entoure la femme (épanouie) d’une aura fabuleuse. La femme épanouie cache bien des trésors, qu’elle ne donnera qu’à ceux qui le méritent. Aux élus.
Alors quand elle vous dévoile des choses, la femme épanouie vous fait une fleur.
En amour, en amitié, en société, la femme épanouie distille ses pétales au gré du vent, avec parcimonie. Charme. La femme épanouie nous éclate tous, rien qu’avec son sens inné du jonglage entre le dévoilement et la retenue.

Je crois que déjà, nous tenons là une piste précieuse : la femme, pour s’épanouir comme une fleur, a besoin de boire beaucoup et de s’exposer au soleil tout le jour durant, puis de dormir à la fraicheur de la belle étoile.
Conclusion : une femme épanouie est une femme en vacances à Cabo San Lucas ou quelque part aux Antilles (cf.en Spring Break).

Mais aussi, comme la fleur au vent, la femme épanouie vit et vibre intensément. Ballotée par les éléments, elle est ELLE.
En toute beauté, telle que la nature l’a faite. Ne se demande pas ce qu’on va penser d’elle. A cessé, il y a longtemps, de se retenir : de pleurer, de rire, de jouir.
Souvent, dans ces 3 cas, elle se disait qu’elle en faisait trop, que ses réactions étaient trop intenses en émotions. Que ça n’était pas approprié. Et les voisins se plaignaient d’en savoir trop sur sa vie privée.
La femme épanouie est la femme qui a enfin compris qu’il était temps d’arrêter d’étouffer la fleur qui sommeille en elle. Du coup, tout le monde sait très clairement quand elle a envie de rire, de pleurer, voire même de jouir.
La femme épanouie n’est donc pas toujours sortable, mais au moins, elle est épanouie. Ben ouais !

Ensuite, je dirais qu’une femme épanouie sent bon. J’ai même l’impression que c’est l’un des points essentiels. Attention : elle ne pue pas le parfum. Elle porte sur elle une subtile odeur dont on ne sait deviner si elle lui est naturelle. Son secret : le savant mélange entre l’odeur de sa lessive (elle porte donc des vêtements propres), de son gel douche, et une très légère touche de parfum déposé au creux du décolleté.
La femme épanouie sent le propre.

www.mariegraindesel.fr_Femmeepanouie

La femme épanouie parle à haute et intelligible voix. Parce qu’elle a compris que le fameux « sois belle et tais-toi » n’était qu’une sombre connerie faisant d’elle une femme, mais pas épanouie.
Elle a compris qu’elle était belle, même quand elle laissait entrevoir son cerveau et le bon usage qu’elle savait en faire.
Du coup, la femme épanouie a cessé d’avoir l’air désolée d’avoir des choses à dire. Des opinions. Alors elle les dit de manière à ce qu’on les entende. Parce que ça compte, dans ce monde, ce que pense la femme épanouie. Elle n’impose pas ses opinions ou ses idées. Elle les offre généreusement, en douceur. Car la femme épanouie est généreuse et affirmée.

N’allez pas croire que nous nous sommes arrêtées là dans notre étude. Nous avons sollicité des regards extérieurs. Ceux d’observateurs clés, reconnus pour leur enthousiasme à étudier la question de la femme en profondeur et sous toutes les coutures : des hommes.
En réalité, nous aurions dû explorer cette piste dès le début.
Si nous étions d’accord avec le mâle sur tous les points qui précèdent, nous avions ignoré, mon amie et moi, un aspect qui a paru pourtant essentiel à la gent masculine.
Essentiel en ce sens qu’il englobait à lui seul la solution à la question de la femme épanouie (au lieu de partir dans des trucs de fleur et tout ça…).

Et je vous le livre avec autant de générosité qu’il me fut dévoilé :
Une femme épanouie est une femme qui se sent belle en toutes circonstances.
Du coup, une femme épanouie EST belle en toutes circonstances.
Intense, n’est-ce pas ?

Je vous éclaire : je pense jogging dégueulasse, grosses chaussettes, pièce montée de cheveux gras sur visage boutonneux et autres choses délicieuses dans ce genre.
Qu’elle ait des gaz au réveil (et au coucher), le nez bouché, ou qu’elle tombe du canapé au milieu de l’acte copulatif, nez à terre et fesses en l’air… Peu importe, la femme épanouie traverse les épreuves de la vie avec grâce et assurance.
Parce que, quoi qu’il arrive, la femme épanouie est belle en toutes circonstances.
Sexy dans son jogging, irrésistible quand elle a la gastro, incroyablement séduisante quand elle se peaufine le maillot à la pince à épiler… La femme épanouie se sent belle envers et contre tout, et du coup, elle irradie de tant de beauté intérieure (c’est comme le bifidus : ça vient de l’intérieur, mais ça se voit à l’extérieur).

Mais comment fait-elle ?
(oui, c’est vrai : c’est ça qui nous intéresse)

Personne n’a su nous répondre avec la clarté dont nous avions profondément besoin à ce stade de notre étude. Comme ça vient de l’intérieur, c’est quelque chose que chacune de nous doit aller puiser, trouver, laisser se révéler.
Allez hop, et tu te démerdes avec ça ! Fastoche.
Alors pour le mode d’emploi, je cherche encore (je vous tiens au courant).
Pour ce qui est de l’aide extérieure, j’insiste sur la meilleure piste trouvée à ce jour : une femme dont la fleur est jardinée avec art et créativité devrait, à mon avis, s’en sortir plutôt bien…

PS : je classe ce billet dans la catégorie « Féministe »… Oui, je suis ce genre de féministe…

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1 Comment

  1. Vu d’un amateur jardinier de légumes, mais pas de fleurs, l’affirmation de soi est importante pour ne pas ceder aux effets de modes incessants quel que soit le domaine. En résumé une fleur épan-oui qui sait aussi être épan-non 😉

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