Si tu viens en Bretagne – Ma’z out da zont e Breizh

Cher lecteur d’ici, de là-bas, de partout autour à moins que ce ne soit ailleurs.
D’après les statistiques en ma possession, tu me lis depuis moult endroits.
Tu es en France, partout. Tu es en Europe, tu es dans le monde international. Il paraît même que l’un d’entre toi me lit depuis le Bélize. C’est dire comme tu fais fi des frontières pour venir me lire ici.

De mon côté, et comme tu le sais (peut-être), je vis à Brest.
La pointe de la Bretagne. Le bout du monde.
Et qui sait ? Un jour, peut-être, viendras-tu jusqu’ici, en vrai.

Comme on dit souvent : « on ne passe pas à Brest, on VIENT à Brest ».

C’est vrai. Il faut le faire exprès pour venir ici. Ce n’est pas une escale : c’est un point d’arrivée.
(Si tu viens du Bélize, cela va te coûter 3000 € de vol, 2 escales et 26 heures d’avion. Alors prévois de la lecture !)*

Venir à Brest étant une démarche volontaire, elle induit des attentes et des envies.
Je l’ai remarqué lorsque des gens sont venus nous rendre visite ici. J’ai compris qu’il y avait en eux un Brest fantasmé. Bâti à partir de tout un tas de choses que l’on raconte et que l’on dit sur la Bretagne et sa pointe extrême.
Et puis ils sont venus.
Souvent, nous (les autochtones) avons dû procéder à quelques ajustements dans le programme. Des précisions, des éclaircissements, des révélations qui en ont laissé plus d’un sur le… derrière.

Haaaa la Bretagne, terre de surprises !

Aussi, pour t’aider à te préparer au mieux en vue de la prochaine fois que tu viens me voir, j’ai décidé de répondre à tes questions concernant Brest et la Bretagne, avant même que tu ne te les poses.
Pas d’inquiétude : je n’égratignerai pas la Bretagne, impossible, je ne la vois que trop belle. Je ne saurais pas t’en dégoutter.
Par contre, je pourrais te révéler des vérités vraies. L’envers du décor, en quelque sorte.
Le comment c’est en vrai du pourquoi du comment, en somme. Vois-tu ?

Alors, cher ami, si tu viens en Bretagne, voici ce que j’ai envie que tu saches :

Qu’est-ce qu’on mange, en Bretagne ?

La crêpe.
Si tu viens Bretagne, tu vas vouloir manger des crêpes.
Pourquoi pas.
Après-tout, tu as entendu toute ta vie que les crêpes, c’est breton. Alors tu en déduis qu’en Bretagne il faut manger des crêpes : un peu comme le fish and chips en Angleterre ou le Kebab à Paris.
Sache que nous ne mangeons pas des crêpes tous les jours : même les bretons, même en Bretagne. Mais puisque tu es ici et que tu es venu uniquement pour ça (ou presque), nous allons en manger avec toi.
Nous avons de bonnes adresses (nous en avons aussi des mauvaises, que nous t’épargnerons car nous voulons que tu reviennes).

Une fois à la crêperie, tu vas attraper le menu en clamant fièrement que tu vas te dégotter une « bonne galette» pour commencer. Comme ça tu nous montres que tu sais bien, même si tu es étranger, que la version salée s’intitule « Galette » alors que la version sucrée se prénomme « Crêpe ».
Ne te donnes pas tout ce mal : ici, à Brest et dans le Finistère en général, la crêpe est une crêpe.
La galette désigne le résultat malheureux d’une soirée trop arrosée (également appelé « dégueulis ») ou bien le gâteau sablé 50% farine, 500% beurre : qu’on appelle aussi « galette au beurre » de manière très à propos.

Ici à la crêperie, nous mangeons une crêpe en entrée, une crêpe en plat de résistance, et finissons par une crêpe, pour faire glisser le tout. Si tu as peur que la cuisinière agrémente ta Complète de sucre vanillé, tu peux lui préciser que tu la souhaites au blé noir, voire même au sarrasin. Mais une crêpe est une crêpe.
(NB : si tu vas à Rennes ou en Normandie, la crêpe salée se dit « GaletteSaucisse », cependant)

Concernant la notion de « produit local ».
La Bretagne est une grande région agricole, reconnue et plébiscitée pour sa production, bien au-delà de ses frontières (j’ai mes sources dans le milieu).
Tout ce que tu manges ici est potentiellement « local » : cochon, vache, bœuf, poule, poisson, légumes, fruits, farine, etc. Tu peux te faire du 100% Breton si tu le souhaites.
Je me permets toutefois de t’apporter cette information qui pourrait t’être utile : nous n’avons pas de spécialité locale de fromage ici. Je te le dis au cas où, comme Jean-Baptiste, tu te lancerais dans cette quête dont tu reviendras immanquablement avec du fromage… de Normandie (spécialité locale de fromage la plus proche).

Qu’es-ce qu’on boit en Bretagne ?

Si tu viens en Bretagne, tu vas commencer par une approche en douceur et plébisciter du cidre à tous les repas. Pourquoi pas.
Après tout, tu as entendu toute ta vie que le cidre c’est breton. Et qu’il faut toujours en boire lorsqu’on mange des crêpes. En cela, la cohérence de tes attentes est palpable.
Je pourrai même te proposer du cidre de facture locale, car nous en avons plein dans les parages. D’ailleurs, je n’en boirai probablement jamais autant que la semaine où tu viendras en vacances à la maison (pour te faire plaisir : parce que je veux que tu reviennes).

Mais les bretons ne passent pas leur temps à boire du cidre. Je suis moi, tu es toi, alors prépare-toi, surtout, à boire du rouge et de la bière : ça s’appelle « chassez le naturel, il revient au galop » (et puis, boire trop cidre donne la… bref…).

Pour donner davantage de couleur locale à tes apéritifs, tu demanderas peut-être à découvrir quelque chose de « typique ». Tu poseras des questions concernant ce fameux « Chouchen » que l’on associe bien souvent à la Bretagne (comme dans « Ha t’es bretonne ? Alors tu bois du Chouchen ? »). Tu as raison, buvons du Chouchen : d’ailleurs, la première fois que j’en ai bu c’était il y a 10 jours, avec un parisien en visite chez nous.

Comment s’habille-t-on en Bretagne ?

D’après les études scientifiquement prouvées, tu as entendu parler de « pluie » et de « temps pourri » dans 98% des conversations concernant la Bretagne.
Avant de venir, tu vas donc te préparer au maximum pour ta visite de cet endroit que l’on t’a présenté comme une région plongée dans un hiver éternel.

Optimiste et convivial, tu te rassureras en te disant que les vacances seront bonnes, quand même, puisque nous aurons un Trivial Pursuit, des DVD, et du cidre à foison (ainsi que du fromage Normand).
Pratique et structuré, tu prévoiras la garde robe adéquate pour ton aventure bretonne.

Et c’est là que les questions vont surgir. Voici mes réponses :

  • Faut-il que le ciré soit jaune ? Je ne sais pas pourquoi il a fallu un jour que le ciré fut jaune. Que les marins portent un ciré jaune me paraît salutaire : dans les vagues et la tempête, dans la nuit noire, il est plus facile de repérer le ciré jaune de l’homme tombant à la mer qu’un ciré bleu marine indécelable.
    Cependant, il existe des cirés de toutes les couleurs, alors brise les codes, fais-toi plaisir !
    Tu peux même oublier le ciré et te concentrer sur le besoin fondamental : apporte un vêtement imperméable quel qu’il soit (avec capuche).
  • Faut-il porter une marinière ? Je ne saurais quoi répondre. Je vois bien que tu en as apporté une et que tu tiens à la porter, ta marinière bleu marine (et je reconnais qu’elle est parfaitement assortie à ton ciré jaune). Mais ici, les gens portent des vêtements à rayures avec la même régularité qu’à Paris (voire même à Belmopan, capitale du Bélize). Le plus important, en réalité, est de te vêtir, quel que soit le vêtement. Car c’est beaucoup moins polémique que de se promener à poils, tu en conviendras.

Concernant la météo, je ne tiens pas à trahir le secret le mieux gardé de la Bretagne. J’en dirai donc un minimum à ce sujet.
Mais je te recommande chaudement d’emporter ta crème solaire… Ainsi que tes lunettes de soleil : en hiver, en automne, au printemps, en été (la luminosité du littoral est délicieusement traitresse).

Ici, tu découvriras enfin ce que signifie cette phrase, à laquelle tu n’avais encore jamais rien compris : « En Bretagne il fait beau au moins une fois par jour ».
(Certains disent aussi : « En Bretagne il ne pleut que sur les cons ». Mais je ne cautionne pas cette agressivité. Surtout que moi-même, j’oublie souvent mon parapluie et lorsqu’il pleut, il pleut sur moi, donc…).

Qu’est-ce qu’on dit en Bretagne ?

Une fois ici, tu vas éprouver un plaisir immense à partager avec nous les deux mots que tu sais dire en breton : Kouign Amann.

Très vite, ta prononciation va trahir tes origines lointaines (un peu comme lorsque tu demandes une Galette à la crêperie). Si tu as un côté Jane Birkin, tu voudras garder ton accent venu d’ailleurs et joueras sur cette sonorité mignonno-décalée pour séduire les locaux : pas con.

Si tu veux te fondre dans le décor, je peux t’aider et te fais ici le cadeau de la prononciation de Kouign Amann.

Prêt ?

  • Kouign est assez transparent, finalement, puisqu’il se prononce : koui-gne. Kouign, quoi.
  • Pour le reste, répète après moi : « A ». Facile.
    « MAN » (comment dans « je suis contENT », « ce gâteau est dégoulinANT de beurre » ou dans « au fait, j’ai un amANT»… tu saisis ?).
    Suivi de « Ne » (comme dans « NE mange pas trop de Kouign Amann car, comme on dit : 15 secondes dans la bouche, 15 ans sur les hanches »).
    On ne dit pas « Amane » (comme dans « Eglise RomANE »). Mais A-man-n, comme dans « armoire normannnn » (ha oui, car ici nous peinons à prononcer les « d » ou les « t » : d’ailleurs, j’ai « tranneuzan » et je vis à « Bresss’même »).

Autre particularité de la Bretagne : la signalisation bilingue. Ici, tous les panneaux (TOUS) sont en français et en breton. Tu prendras vite goût au jeu de prononcer la partie bretonne de chacun d’eux, au grès de tes déplacements. D’ailleurs je l’ai moi-même tellement fait que je me surprends souvent à dire que je vais me balader vers la Bon ar Morlu, et l’autre jour j’ai été refaire mes papiers au Ty Kêr. Et pour sortir de la ville, tu prends Da bep lec’h*.

Note que j’ai pris soin d’écrire le titre de ce billet dans les deux langues, pour que tu commences à jouer dès à présent.

Est-ce qu’on se baigne en Bretagne ?

Les avis diffèrent sur cette question. Les écarts sont grands, d’une personne à l’autre.
D’après mes observations, les deux catégories de personnes les plus à même de se baigner en Bretagne sont :

  • Ceux dont le sang breton coulent dans les veine et qui se sont baignés ici depuis leur plus jeune âge.
    Par exemple, ma première fois remonte à mes 3 mois : où ma mère, voulant tremper la pointe de mes pieds boudinés, lâcha prise et me vit rouler, les yeux grands ouverts, dans les vaguelettes à 18°C. N’aie crainte ! Parce que derrière cette flagrante irresponsabilité parentale se cachent deux réalités scientifiques : un nourrisson sait naturellement souffler avec le né lorsqu’il a la tête sous l’eau (par contre il garde les yeux ouverts). Et, comme Obélix avec la potion magique, je suis devenue, depuis, quasiment insensible à la froideur de l’eau bretonne : ce qui fait que je me baigne allègrement d’avril à octobre en maillot de bain. Et en mars et novembre : en combinaison.
  • Ceux qui vivent en Bretagne depuis au moins 10 ans. Je m’en réfère, sur ce point, à mes observations personnelles, ainsi qu’à ce billet de Marjolaine et Céline de Wonderful Breizh, et qui apporte tous les arguments dont je pourrais avoir besoin.

Sache qu’en tout état de cause, prendre un bain de mer en Bretagne réveille un vaste éventail d’émotions et de ressentis chez la personne qui s’y essaye : allant du plaisir enfantin à la profonde notion de dépassement de soi.

Il existe tout de même quelques subtilités concernant la baignade en Bretagne. Appelons-les des « exceptions qui confirment les règles ».
Par exemple : je connais des bretons de souche qui ne supportent pas de se baigner ici (l’eau est vraiment froide hein… D’ailleurs je crois que toutes ces pâtisseries chargées en beurre que nous fabriquons sont destinées à nous constituer une couche de graisse protectrice pour rester en vie en cas de baignade en mer).
Autre exemple : il existe des « spots » aux températures plus clémentes, il suffit de les connaître. C’est ainsi que j’ai vu mon mari se baigner jusqu’à la taille dans la mer de Goulien, en presqu’île de Crozon. Pourtant, il ne correspond ni à l’une, ni à l’autre des catégories présentées ci-dessus. Pire : il est originaire de l’île de la Réunion, où l’eau est considérée comme froide lorsqu’elle est à 25° (HAHAHA -> rire de bretonne).

Voilà, cher lectorat international, ce que je peux te dire concernant la Bretagne.

Et toi ? Que pourrais-tu apporter comme précisions concernant ta région, histoire de réajuster les attentes de tes visiteurs ?

 

* Je viens de regarder sur Opodo pour toi.

* Traduction, dans l’ordre : Base Navale, Mairie, Toutes directions.

©Photo de Une – www.mariegraindesel.fr : Phare de la Pointe Saint Mathieu,
Plougonvelin (29)
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32 Comments

  1. Je ne me baigne qu’en combinaison dans le Finistère !!!!

  2. Jean-Baptiste

    Et vive la raclette… bretonne !! 😉

  3. Mais comme j’ai ri…quelle plume ! J’adore !

    From Pentrez…

  4. Christelle

    Excellent billet ! 🙂

    Une petite info complémentaire toutefois… « nous n’avons pas de spécialité locale de fromage ici » –> il y a bien quelques excellents fabriquants de fromages locaux… mais pas très connus je le reconnais! http://fromagerie-darley.fr/fromages-darley/

    Merci pour ce moment de bonne humeur!

    • Merci Christelle ! Oui c’est vrai que nous avons de très bons fabricants de fromages ici (et puis avec tous les mammifères élevés dans la région, on a suffisamment de lait !). Mais nous n’avons pas une spécialité de fromage bien de chez nous, tu sais : comme le Rocamadour ou le Maroille.
      Merci à toi !!! 🙂

  5. alors je conseille à ton mari la plage de pont mahé en loire atlantique juste à côté de penestin où l’eau en été bien ensoileillé peut atteindre les 28 (non non je ne mens pas tous les touristes se balladent avec leur thermomètres pour vérifier c’est folklo) et y a pas que moi qui le dit http://www.plages.tv/station-balneaire/asserac-44410

  6. pietro

    Alors en pays gallo (oui, les bandes noires sur le drapeau, pas la Normandie. Ces Brestois, toujours une tendance à taxer de non breton tout ce qui dépasse le Léon), une galette-saucisse est une galette… Avec une saucisse. Pas une crêpe de blé noir. D’ailleurs, la galette tout court n’est pas une crêpe de blé noir, puisque cette dernière contient du froment alors que la galette non.

    C’était le point relou. Merci pour cet article criant de vérité, j’ai bien ri.

    • Merci Pietro ! Cette affaire de crêpes est bien plus complexe qu’on ne l’imagine, je ne savais pas tout ça !
      Fort heureusement, je ne connais aucun brestois qui ignore que Rennes est en Bretagne, il est difficile d’y échapper. Ouf ! 😉

  7. J’adore !!!!!!!
    Il est peut être prévu qu’on vienne découvrir le Finistère l’été prochain (on est plutôt connaisseurs du Morbihan ). Je reviendrai te demander conseil sur la couleur du ciré 😉

    • Haha ! Un k-way c’est pratique aussi (quand le soleil revient tu peut le rouler en tout petit et le ranger dans ton sac). Il paraît qu’il fait plus beau et que la mer est plus chaude dans le Morbihan ! Il faut que je teste !

  8. J’ai ri. C’est vraiment ce qu’on attend. Tous ces clichés sur nous les bretons. Merci pour ce bel article 🙂

  9. Bonjour Marie! Merci pour ce joli billet. Bretonne 100% pur beurre moi même bien que je te lise depuis les US, je me permet de corriger une frequente erreur de parisien 😉 le dicton n’est pas « en Bretagne il ne pleut que sur les cons » mais « en Bretagne il n’y a que les cons qui mouillent ». C’est important car le jeux de mot subtile! lui donne toute sa saveur. Profite bien du cochon breton Et à bientôt!

  10. Je valide, tout est juste!!! C’est pile poil ça!!!!! Je me baigne aussi d’avril à octobre et je rentre dans l’eau comme dans du beurre (humour breton!!!!), surement parce que je suis née en juillet et tombée dans la marmite en aout!!!!!

  11. J’ai bien ri avec cet article ! Bravo !

    Une bretonne du 56 😉

  12. Adey

    Salut,

    Déjà bravo pour tes textes, c’est un plaisir de te lire et de s’y reconnaître!

    Ensuite, en tant que Normande (habitant à Brest depuis près de 5 ans tout de même…), je me dois de rectifier un point :
    il EXISTE de très bons fromages en Bretagne, la petite tome des monts d’arrée aura raison de moi, bien plus que le livarot ou le camembert, crois-moi!

    Sur ce je prépare mon maillot pour demain, bah oui il va faire beau!

    • … tu veux dire… qu’il y a un fromage… UN BON FROMAGE qui vient d’ici ??? Faut que j’aille en acheter pour l’envoyer à mon copain Jean-Baptiste !!! Merci à toi ! Oui, c’est le moment de s’épiler, ce week end c’est plage !

  13. Une autre solution pour se baigner : le soir à marée haute lorsque l’eau à chauffé toute la journée sur la plage. Nous avons un jour observé des dames de Landevenec pratiquer et avons adopté. Bon il est vrai en presqu’île de Crozon et côté baie de Douarnenez 🙂

  14. Je me régale de tes textes que j’ai découvert grâce à France Bleu Armorique écoutée ce matin … 😀

  15. Polypocket

    Hé, hé, hé, totalement solidaire avec Mr GrainDeSel. Je ne suis pas originaire d’une Ile paradisiaque mais de la Provence : et oui 25 °C pour entrer dans l’eau c’est quand même un minimum. D’ailleurs je suis certaine que l’OMS déconseille fortement de se baigner en dessous de cette température. Ayant de surcroît un Mr Polypocket 100 % breton comme lumière de ma vie et deux enfants bretons (conséquence merveilleuse s’il en ait) je ressens une profonde solitude à chaque fois que nous atteignons une plage ! Mais je m’en tamponne les orteils, car la mer (je persiste à l’appeler comme ça pour taquiner le local) est si belle, la lumière finistérienne si envoûtante que tout mon être rétif à la mort par congélation est néanmoins immédiatement baigné dans le bonheur le plus profond de vivre en Bretagne.

    • Ceci dit j’admets que nous avons tous un jour frôlé la congélation ici : parfois, d’enthousiasme débordant, il m’est arrivé de dépasser la limite extrême de 20 minutes dans l’eau. Drame. Merci pour ton commentaire 😉

  16. Jérôme

    Ici, en Bretagne-Sud, dans la presqu’île guérandaise, les marinières ou les cirés jaunes sont bien pratiques… L’été, ils nous permettent de repérer le parigot-qui-veut-faire-200%-pur-beurre plus facilement. Puisqu’on est dans la «côte d’Azur bretonne», l’océan est moins froid qu’en Finistère et l’été plus chaud… Mais comme tout bon Breton, mon amplitude calorifique se limite du 15°c au 25°c, et, cet été, je vous ai parfois envié! Enfin, même si à Guérande, on avait encore des locuteurs nativement bretons il y a encore 10 ans, on est considérés en pays gallo : chez nous donc, liés au pays nantais, une crêpe est de froment, une galette de sarrasin et une «grosse» est une galette épaisse… Tu as raison de signaler qu’on ne mange pas de crêpes tous les jours… Cependant, quand on sort, on a plus tendance à se diriger vers une crêperie qu’une pizzeria. A noter, pour finir de commenter ton article, que le chouchen, c’est excellent, mais que pour finir un repas, un lambig café noir (ur c’hafe lambig), c’est divin!

    • Marie Grain de Sel

      Merci pour ton commentaire Jérôme !
      Hé bien je vais t’avouer un truc : moi, il y a des fois, je mange des crêpes tous les jours (ça reste entre nous).
      Je note pour le Chouchen et le c’hafe lambig : à l’occasion je testerai !

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