J’vais quand même pas me laisser impressionner par un plafond de nuages ! [Ode à mon auto sabotage]

Aujourd’hui je voulais te donner de mes nouvelles : parce que je suis en plein auto sabotage, et que c’est… magique.

Ce moment, je l’avais espéré, si tu savais ! (Non je ne suis pas folle : lis la suite, tu verras)

La semaine dernière, j’ai dépassé la barre des 100 pages de roman.
De MON roman. Imagine ma joie, ma fierté !

Jeudi soir : j’ai dépassé tout ce que je connaissais de moi. Parce que jamais auparavant n’avais-je été écrivaine.

Jamais auparavant n’avais-je écrit plus de 100 pages d’une histoire née de mon imagination.

Donc jeudi, je n’ai presque pas dormi de la nuit… Naturellement.
Vendredi j’étais de mauvaise humeur, bien sûr.
J’en ai déduit que ma vie était nulle, que tout allait de travers, bien évidemment.
Et je me suis dit que je devais arrêter d’écrire mon roman.
(À ce stade, je t’invite à ne pas chercher de lien logique dans tout ça : tu te ferais du mal).

J’ai accusé le coup. Pris un bain moussant, en mode : quand la fin du monde approche, mieux vaut finir sur une note agréable.

Puis j’ai été… folle de joie.

J’étais en train d’essayer de m’auto saboter : quelle merveilleuse nouvelle !

Le sabotage, mais doit-on encore le définir : c’est quand tu fais quelque chose, ou as envie de faire quelque chose… Et que tu vas faire tout ce qui est en tout pouvoir pour, au choix : ne jamais commencer, commencer mais ne jamais finir, commencer mais faire n’importe quoi, commencer et passer ta vie à te répéter que tout ce que tu fais est pourri et que tu aurais mieux fait de rester au lit.

C’est simple : le sabotage a pour objectif de t’empêcher de te réaliser.

Et il vient de toi : donc s’il peut s’accompagner de honte et de culpabilité, c’est encore mieux.

Le sabotage est honnis de nous tous : et s’il était physique, nous serions nombreux à le capturer pour lui faire subir d’atroces souffrances (et il finirait brûlé vif sur la place du village).

Quand j’ai compris ce qui se tramait, j’ai été… euphorique. Vraiment.

Le sabotage, qu’il t’empêche de commencer ou de continuer, est un signal puissant de ce que tu es en train de faire : tu te dépasses.
En pensée ou par tes actes : tu es en train d’envisager une réalité dans laquelle tu t’accomplis davantage.

Ce sabotage vient précisément PARCE QUE je suis en train d’accomplir quelque chose.

Retiens ce ci : nous ne nous sabotons que pour des choses importantes.
Tu te saboterais en plein achat de papier toilette, toi ? Bon ben voilà.

Le sabotage, qu’il t’empêche de commencer ou de continuer, est un signal puissant de ce que tu es en train de faire : tu te dépasses.
En pensée ou par tes actes : tu es en train d’envisager une réalité dans laquelle tu t’accomplis davantage.

Et ton cerveau est câblé pour te protéger contre ça : qui est l’inconnu. Car ton cerveau ne fait pas la différence entre l’inconnu-dangereux et l’inconnu-ta vie en mieux.
(Et après ça, on va me dire que le cerveau est le centre de notre intelligence… Foutaises. Le centre de ton intelligence est ton cœur, ne l’oublie jamais).

Conclusion : fais l’avion !

Moi, je suis en train de réaliser un élan qui me vient de je ne sais pas où.
Je suis comme l’avion lorsqu’il décolle.

Il monte, il monte, puis il doit traverser les nuages. Il y a toujours des secousses à ce moment-là (c’est à ce stade que je me répète en boucle « on va tous mourir », en général).
C’est très impressionnant.

Et puis après… tout est magique : comme si nous avions le soleil pour nous tous seuls. Nous, les chanceux qui avons dépassé les nuages.

Je suis en plein sabotage et c’est fascinant. Attention, je n’ai pas dit confortable…

Parce que je comprends qu’il est le compagnon de route de quiconque avance.
Ce sabotage : c’est une validation, pas une fatalité.

La prochaine fois que tu te sabotes bien comme il faut, tu penseras à moi, qui te dis ceci : toutes mes félicitations !!! (fête, joie)

Le sabotage veut me garder sous le plafond.
Et moi, je vise d’autres cieux. Je fais donc un choix, qui est un choix fort.

Tu crois que l’avion fait demi-tour, en pleine ascension, tout ça parce que les nuages, ça secoue trop ?
Non (ce serait débile).

Il met les bouchées doubles, en mode « rien à brouter », et il perce le plafond.

Donc… Je te laisse, j’ai un cap des 200 pages à franchir ces jours-ci 

Souviens-toi : ce n’est qu’un plafond de nuages.
Et les nuages, ça se traverse.

Bonne journée !

Marie-Haude
Perceuse de nuages

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10 Comments

  1. Ah oui, c’est chouette et très bien décrit.
    Parfois, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour percer les nuages…
    bonne fin de journée à toi

    • Marie Grain de Sel

      Oui ! Souvent, ça demande plusieurs tentative. C’est très bien : c’est le chemin, c’est la vie ! 🙂 Bonne journée à toi !

  2. Génial ! Voilà un autre regard pétillant qui donne bien envie de kiffer son auto sabotage !
    Je t’envoie plein de Good Vibes chère perceuse de nuages

    • Marie Grain de Sel

      Merci Marie ! Oui il est temps qu’on les aimes, nos sabotages : on les a accusés de tout mais au fond, si on regarde sous un certain angle, ils sont plutôt mignons 😉 (presque)

  3. Cha

    Comment fais-tu pour si bien me connaitre ? 😉

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