J’ai pas 2012 façons de te le dire …

2012, t’es presque finie.
Je te salue tout de suite, si ça ne te dérange pas.
Le 31 ou le 1er, j’aurai la tête ailleurs : trop ivre de t’avoir célébrée. Épuisée de t’avoir fait mes adieux.

2012, t’avais pas menti.
Avec toutes tes courbes et ton 1 en plein milieu, t’étais un bon résumé de la vie. Qui peut être ronde, régulière, et puis bien raide, tout à coup, sans qu’on l’ait vu venir.
Aux douces ondes du quotidien, tu as imposé certaines lames qui ont tranché en plein dans ma face ; je me suis retrouvée un peu dépourvue parfois, je dois bien te l’avouer.

2012, finalement t’es comme toutes les autres : t’es passée trop vite …

2012, j’ai eu du mal à te commencer. Dès le départ, tu m’as effrayée.
Entre mes yeux et le bout de mon nez, je te voyais cruelle, pas sûre, un peu vilaine, quand même.
Pourtant moi aussi j’étais toute ronde, comme toi. Et comme toi, tout au dedans, j’avais de belles surprises. De la magie. De la beauté tellement belle qu’il n’existe pas de mot pour elle.
2012, je me suis accrochée à tes promesses, je me suis réfugiée dans la douceur de tes sonorités.

Et puis … Elle est arrivée.
2012, il était écrit que tes chiffres seraient inscrits pour toujours dans mon livret de famille, dans toutes les démarches administratives. Dans mon coeur qui grandit de vivre autant (et vice versa).
2012, je suis du genre à me souvenir de tout. Et toi, c’est sûr, je ne t’oublierai jamais.

2012 t’as été carrément cool sur ce coup là, il faut bien l’admettre …

2012, tu m’as fait pleurer, mais ça n’était pas vraiment de ta faute, je m’en rends compte.
Et puis on a ri aussi, tu te souviens ? Qu’est-ce qu’on a ri…

2012, je peux te dire au revoir en te disant que je te trouve belle.
Tes aspérités, au fond, n’ont fait que mettre en valeur tes merveilles.

Tu ne m’as pas déçue, 2012. Avec le temps, je me suis attachée à toi.
Tu laisseras une saveur bien étrange dans mon coeur : celle où tout se mêle, celle où, finalement, on veut tout garder, sans rien changer.
La saveur de la vraie vie. La vie qui démange, qui claque, qui caresse, qui fait tout doux, tout doux…
Oui, finalement, 2012, tu essayais de faire la dure, mais je crois que toi, t’es une gentille.
C’est juste que tu ne voulais pas qu’on s’endorme sur nos lauriers. Je crois que je te dis merci.

2012, s’il était possible de tout recommencer entre toi et moi, je ne changerais absolument rien.
Tout ce que tu m’as appris, tout ce que tu m’as donné à voir, au-delà de mon bout de nez.
Toutes tes révélations, tes confirmations.
Tes belles paroles, tes mots durs. Ta chanson douce que la maman que je suis a chanté, même quand ma voix se cassait.

2012, t’étais vraiment rock’n roll. Tu ne m’as pas laissé une minute de répit.
2012, je te dis adieu.

Ton empreinte restera mais je ne veux pas que tu me manques. Je veux t’aimer pour ce que tu étais, ni plus ni moins.

Le 0 et 3 de 2013 verront briller l’aube de mon 30. Alors allons-y avec le sourire.

Je te dis adieu. Tu m’as bien eue 2012.

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8 Comments

  1. Tatami

    Adieu 2012 : l’année de la loose, bienvenue à 2013 : l’année de la baise ! (désolée pour la rime pauvre…)

  2. Belle façon de rendre hommage à une année qui t’aura donné du bonheur, et qui est c’est vrai passé trop vite !

  3. C’est très beau… 2012 sera pour moi une année riche de bonheur, d’émotion, à défaut de l’être de choses matérielles.

    2013 sera inconnue, je découvrirai sa saveur au fur et à mesure. Douce amère sans doute, mais j’adore l’association des deux… 😉

    • Merci ! Hééé oui 2013, un grand mystère. Ce que je trouve doux-amer, c’est aussi de se lancer dans une nouvelle année sans savoir ce qui va te tomber dans le coin de la tronche, en bien comme en mal : c’est excitant, intéressant, ça fait un peu peur… et puis en même temps on continue d’avancer, c’est ça qui compte ! 😉

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