Moi, seule au Monoprix, c’est plus possible

J’ai été au Monoprix… faut pas me laisser seule au Monoprix. C’est dangereux pour mon compte en banque.

C’est dit.

J’ai donc été SEULE au Monoprix. Sans mari, sans enfants, sans raison (enfin presque, mais faut lire jusqu’au bout pour le constater…).

D’habitude, je vais directement au rayon des vêtements pour bébés, même quand, en fait, je suis venue pour acheter des yahourts (au passage j’ai envie de rajouter : punaise mais qu’est-ce qu’on achète comme yahourt quand on a des enfants ! Si je m’achetais une vache je ferais des économies… Mais il me faudrait au moins un jardin… Bref, on s’en fout).
Ce rayon, si ça continue, je vais finir par le baptiser «rayon de la tentation t’es vilain et tu le fais exprès d’avoir plein de vêtements de petite taille trop mignons avec des fleurs et des jolies couleurs de partout bouh ! Vade retro !».
Mais à bien y réfléchir ça fait peut-être un peu long.
Je vais donc m’en tenir à «rayon de la honte».

De la honte ? Pourquoi ?
Parce qu’à chaque fois que j’y pénètre de mon pas leste de maman enthousiaste (qui croit encore un peu qu’avoir des enfants c’est comme jouer à la poupée), j’attrape tout ce qui me plait.
Frénétiquement, sans réfléchir, sans raison garder.

Ben si vous pouviez faire des trucs nuls et moches j’avoue que ça m’arrangerait bien, pour commencer …

Au bout d’une minute trente, j’ai en mains pour 250€ de petites blouses en Liberty, de robes en velours côtelé, de pulls torsadés et autres chemises «comme papa» et de chaussons fourrés qui ne sont même pas à la bonne taille (je n’ai pas encore réussi à bien cerner la taille des pieds de mon bébé, hé ouais ) …
La bave au coin des lèvres, l’oeil noyé par la sueur coulant de mon front, je réalise alors immanquablement que je me suis emballée.
Radicale, je remets tout en rayon, en prenant bien soin de ranger les articles exactement là où je les avais pris (parce que je suis folle mais très ordonnée… non, pas maniaque).
En général, pour «trancher», je m’autorise UN achat. Un vêtement pour ma nièce. Comme si le fait qu’il soit voué à être porté à 600 km de moi pouvait masquer la réalité : j’ai craqué comme une faible que je suis.

Aujourd’hui, j’ai été au Monoprix.
J’ai été maline : j’ai traversé le «rayon de la honte» en un coup de vent, tel Lestat le Vampire quand il use de ses pouvoirs d’immortel et non moins sexy monstre de la nuit. J’ai à peine posé mon regard sur les jolies petites doudounes avec leurs moufles accrochées au bout des manches (m’enfin j’ai quand même noté qu’il y en avait des beiges, des bleues, des marrons…).
J’ai filé directement au rayon des gros scotch marrons, où j’avais besoin d’acheter … ben du gros scotch, what else ?

Sauf que, pour arriver au gros scotch, il fallait traverser le rayon «arts de la table». Avec ses petites vaisselles délicieuses, ses petites décorations de Noël, ses petits plateaux dont je n’aurais aucun usage mais que je voulais quand même embarquer…
Et puis…
Je les ai vues.

Des bougies, partout. Des bougies dans des boîtes de conserves divinement rétro nommées «Noël d’Antan». Aux parfums qui donnent envie, comme : Lait chaud au miel ou Crème de Noisette.

Consciente de la folie qui me guète, je me tourne afin de poursuivre sans faiblir mon chemin vers les scotchs. Et c’est là qu’un autre présentoir tout plein de bougies en forme de cupcakes (installées sur d’adorables petits plateaux : le comble de l’horreur de la tentation Monopriesque !) surgit sur ma route.

«Hé meeeeaaaarde», me dis-je.

C’est alors que tout a lâché dans ma tête.

De la main gauche, j’ai attrapé un cupcake vert, de la droite, j’ai saisi un cupcake en boîte de conserve rose de laquelle se dégageait une odeur splendidement sucrée.

À ce stade, je constatai qu’en écartant les doigts, je pouvais caser au moins deux bougies supplémentaires. Je chopai donc sans attendre Lait Chaud au Miel et Crème de Noisette… Et me dirigeai, les mains pleines d’odeurs plus ou moins assorties, vers le rayon des outils.

Deux pas. Ma raison se manifeste (enfin). Vous feriez quoi, vous, de 4 bougies qui sentent l’usine à bonbons ?
(surtout que… j’ose à peine le dire… Je suis déjà devenue l’heureuse propriétaire de deux bougies Durance samedi dernier… il se passe un truc que je ne peux pas vraiment expliquer, mais je crois que tout ça, c’est de la faute de Noël).

Je regarde mes mains et en analyse le contenu.
Je tire un trait sur les cupcakes en leur jurant intérieurement : «attendez-moi les filles, je reviens vous chercher dès que je peux».

Mouah ! Je t’aime toi !

Avant de reperdre le peu de sens commun encore à l’oeuvre dans mon petit cerveau sniffeur de bougies, j’ai attrapé mon scotch, suis passée en caisse et ai déguerpi presque en courant.

J’ai été au Monoprix seule. Il ne faut plus me laisser faire ça.

Il ne faut plus.

(Enfin, on dira ce qu’on voudra, mais chez moi ça sent le biscuit, le miel ; ça sent la chaleur, la gourmandise, la tendresse. Que des choses qui se marient à merveille avec le sapin de Noël et l’arrivée des fêtes)

 

PS : non, Monoprix ne m’a pas soudoyé pour écrire tout ça ; pas plus que Renault ne m’a offert une voiture lorsque j’ai écrit ceci. Je suis une enthousiaste volage et bénévole…

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24 Comments

  1. Tatami

    Trop drôle, j’y suis allée hier aussi ! D’habitude je ne m’accorde le droit de faire mes courses que chez le Franprix pourri ou le supermarché Chinois, mais pour fêter le froid (et la sortie tardive du boulot) je me suis accordée un tour au Monop pour acheter de la bouffe. Mais je suis tombée dans le même panneau que toi : leur vaisselle de Noël (mugs avec des rennes de Père Noël dessus, plateau avec des flocons, …) Mais comme j’avais déjà les bras remplis de patates, je me suis dit que je m’accorderai une prochaine sortie au Monop rien que pour ce rayon et le rayon des habits trop mignons pour mes neveux 😉

  2. Je pourrais avoir des dizaines de bougies partout dans la maison si je m’ écoutais alors ce n’est pas moi qui vais te blamer. j’ ai déjà vu cette bougie hier soir sur Twitter chez madame Statler et elle me donne vraiment envie de la sentir

    • Et l’odeur est d’une douceur ! En plus ça reste ! À chaque fois qu’on rentre ça sent comme si on avait fait du gâteau 🙂 Avec le froid de ces derniers jours en plus, c’est hyper agréable (là, ma bougie est allumée, je savoure !)

  3. LOL !!!!!! Cà me fait pareil chaque fois que j’y vais 😉

  4. Tu veux que je t’enerve un peu ?
    Oui tu veux ?
    Tu es sur ?
    Mon Mr B travail au siège de Monop’ et il a toujours des trucs a tester en avant première et aussi des ventes privés. Ma Coquillette (au beuure salé sinon c’est dégeulasse ;D) est habillé Monop’ pour 3 francs 6 sous !!! En ce moment, je suis testeuse de coton (ils sont méga généreux à moins que tu utilise 80 cotons en 2 jours) et aujourd’hui Mr B a dévalisé la vente de jouet.
    Voilà je t’ai raconté ma vie et j’espère que si tu es pas un chouilla énervé, tu es moins jalouse ! 😉

    • Ben écoute… si tu me dis, en plus, que tu as les bougies gratos, là oui, je vais peut être m’énerver … Sinon n’hésite pas à m’envoyer des cadeaux si vous êtes trop débordés avec tout ça, ça me fait plaisir d’aider ! 😉

  5. Rien qu’à lire ce billet on sent une délicieuse odeur de lait chaud au miel se dégager de l’ordinateur. Merci Monop !

  6. Non mais tout ça c’est la faute à Noël, c’est sûr… Moi aussi en ce moment j’ai du mal à contrôler mes pulsions pour tout ce qui contient les mots « épices », « cannelle », « miel » ou encore tout ce qui évoque la chaleur… alors c’est sûr qu’une bougie « lait chaud au miel » c’est juste… diabolique !!
    Mais heureusement, j’ai trouvé la solution anti-tentation Monoprix : je ne vais plus au Monoprix.
    Ouais, je sais, c’est simple et radical, mais crois-moi, ça fonctionne.

    Voilà, normalement après t’avoir dit ça je suis devenue ta nouvelle idole : là tu te dis « Woa, celle-là elle est trop forte dans sa tête ! ». Bon, alors ce n’est pas le moment de t’avouer qu’en fait je vis à 25 min en bus de l’unique Monoprix de Nantes parce que du coup ça explique tout et ça casse le mythe de la fille forte (et en plus je passe pour une bouseuse de province)

    • Pfouhahahaha ! (j’ai inventé ce mot, t’y crois ou pas?) Non mais tu vas au Monoprix en BUS ? Non mais hello la province quoi !!!! (la vérité : même s’il fallait y aller en trotinnette en portant des cache-oreille à motif léopard, et à Limoges, j’irai au Monop’ en bravant tous les obstacles) (je veux juste rajouter que le Monoprix de Limoges est très sympa).
      Tu as raison : aujourd’hui j’avais besoin de PQ, j’ai été chez Carrefour. Très efficace : c’était tout mal rangé là bas ; aucune tentation.

  7. Moi, c’est le rayon des cachemires de TOUTES LES COULEURS qui me collent des palpitations. Dieu merci, je vis loin du Monop’.
    Mais j’y vais à chaque fois que je vais à la ville… Je ne dois pas craquer, je peux pas craquer, je DOIS attendre les soldes…

    • Ha oui j’ai aperçu les cachemires, mais j’ai pris soin de ne surtout pas aller dans le rayon femme ! (quand tu vois comment ça se passe, juste pour les bougies, vaut mieux éviter les fringues et le maquillage…)

  8. moi aussi je les ai vues ces bougies hier au monop!! mais comme j’ai le nez superbouché j’ai échappé à leur senteur maléfique. alors alors, ça donne quoi?

    • Ralàlàààà ! Comment te dire ?… C’est tout bonnement délicieux comme odeur. Et en plus ça reste, même quand la bougie est éteinte depuis longtemps. Ça sent comme quand on fait cuire des choses pleines de beurre (genre cookies tu vois). C’est un délice. Et encore, je n’ai pas testé la bougie « Crème de Noisette », j’en plane d’avance.

  9. Pauline

    Pffff ……
    Eh ben moi j’ai pas de Monoprix chez moi , dégoutée , ça a l’air cool !!
    Et moi non plus je suis pas fichue de connaitre la pointure de ma crevette de 8 mois …..

  10. clara

    Pas de monop dans mon pays…. Heureusement, car quand j’arrive en France, je me lache vraiment… Les habits d’enfants sont canons et de bonne qualité (pour avoir testé le même pyjama sur 4 bébés), le rayon beauté est une tentation démoniaque pour moi (moi ce n’est pas les bougies mais les crèmes de beauté, je suis grave).

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