Pour introduire ce billet bourré d’informations essentielles, une petite chanson inspirée du générique de Candie (allez, c’est mercredi, soyons festifs). Cela me permettra d’amener les choses en douceur :
Au pays de Kangoo
Comme dans tous les pays
On s’amuse on pleure on rit
Il y a des méchants (le garagiste) et des gentils (moi, en l’occurrence)Et pour sortir des moments difficiles
Avoir un garagiste c’est très utile
Mais quand son élévateur est pété
Ça sent le roussi pour ma KangooMais elle roule et elle fait vroum
Tous les jeudis et même les samedis
Malgré tout ce qu’on lui inflige
Elle garde son grand sourirePour chasser, sa tristesse
D’avoir été écrabouillée
Par la poutre du garagiste
Elle se souvient des jours heureux (avec son ancien propriétaire, surement)
C’est Kangoo, Kangooooo !
Donc… Venons-en aux faits.
Hier matin j’ai déposé ma Kangoo au garage le plus proche.
Pour faire réparer le rétroviseur que je lui arrachai un après-midi de décembre en reculant de manière très spontanée tout autant que maladroite dans un poteau. Je vous rassure, le poteau va bien. Ma voiture, un peu moins.
Et comme elle avait également besoin d’une vidange et d’un contrôle technique, j’ai pris sur moi (et creusé un précipice dans mon compte en banque), et l’ai faite engaragiser (oups, attention, je viens d’inventer ce mot. Ne l’utilisez pas : il n’a pas encore reçu l’accord de l’agence européenne du médicament).
Nous remplîmes donc un dossier, avec son docteur : le garagiste. Je l’embrassai (la voiture, pas le garagiste), serrai amoureusement son rétroviseur restant (celui que j’ai fait réparer il y a trois mois, suite à l’assaut sans merci d’un bus de la RATP), et lui dis au revoir et à demain. À aujourd’hui, donc…
Sauf que. Je n’envisageais pas, à cet instant-là, que l’élévateur de mon garagiste pût avoir «un petit souci». «Souci» qui, couplé à la position malheureuse d’une poutre, allait causer l’écrasement du crâne de ma Kangoo ; «et un petit peu sur l’aile aussi», m’a-t-on diagnostiqué.
Je la croyais en de bonnes mains. Elle était en fait davantage en danger qu’entre les miennes ; je n’aurais pas cru.
J’imagine bien ce que vous vous dites : on ne sait plus à qui se fier, rien n’est sûr, la vie est d’une brutalité à vous en faire chialer sous la douche.
Hé bien non. J’ai même dû réprimer une énorme envie de rire lorsque le garagiste (qui, heureusement, n’est pas docteur) m’a téléphoné pour m’apprendre la terrible nouvelle.
Sa confusion n’avait d’égal que mon amusement. J’avoue m’être dit que cette Kangoo n’avait décidément pas de chance. Mais je me suis surtout intensément réjouie du fait que, pour une fois, ce n’était pas de ma faute.
Je ne vais donc pas re-contacter MON assureur (qui a de gros coups de barre dès que je l’appelle, mais qui m’aime quand même parce que mes conneries lui font bien gagner sa pitance, sur le long terme). Je ne vais faire aucune démarche. Je ne vais pas non plus avoir besoin de rappeler à tout le monde que, selon toute logique, ma voiture a changé d’immatriculation depuis que je l’ai achetée à son ancien propriétaire et que donc non, mon dossier n’est pas perdu, il est juste à MON NOM (surprenant, n’est-ce pas?).
Mais quand j’y pense je me demande même si je ne devrais pas essayer de pleurer, voire même me rouler par terre en laissant couler la morve sans me moucher (image au summum du pitoyable ouvrant les portes sur toutes les charités de la terre, si vous voulez mon avis), histoire de me faire offrir au moins l’une des interventions pour lesquelles la voiture était initialement au garage…
Quoi qu’il en soit, la Kangoo, que je devais récupérer ce soir, restera une semaine de plus en insécurité (oui, désormais, la confiance est partie, laissant place à l’angoisse et au stress. Un peu comme quand on laisse son enfant à une nounou dont l’escalier est très raide et qu’on a peur qu’elle tombe, le bébé dans les bras… ha mais j’ai cette angoisse-là AUSSI. Pfiou ! Ma vie est un tourbillon !).
Il se passe tellement de choses dans la vie de cette Kangoo, que je me demande si je ne devrais pas lui consacrer une catégorie. Ça pourrait être son cadeau de convalescence…
J’aurais pas du rire, mais je n’ai pas pu me retenir… 😀
Ben moi non plus… le garagiste, pétri de honte, s’est demandé si je craquais nerveusement (oui, peut-être un peu aussi…) 😉
Comme quoi tu vois finalement t’aurais pu me la laisser conduire 🙂
Ben je devrais peut-être… 😉
Pas de bol.
Et sympa ton blog que je découvre, je reviendrai.
Merci 😉 et bienvenue !