Et le RER, et Paris, ça te manque pas ?

Pendant une période, j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup (mais beaucoup, hein), entendu de questions sur mon départ.

Pourquoi quitter Paris ? Et Brest, pfffff quelle drôle d’idée ! (pouffage de rire)
Pour quoi faire ? Comment ? BUT WHY, MARIE GRAIN DE SEL, WHYYYYYYYY ?!!!! (Ho ! Ça va oui ?!)

C’est vrai, au fond, Paris c’était chouette. En témoigne cette photo prise ce matin au creux du ventre de la capitale :

www.mariegraindesel.fr_Paris_avant

C’est vrai ça…

POURQUOI QUITTER PARIS ? Franchement…

Alors je répondais que j’allais à Brest…

www.mariegraindesel.fr_Paris_apres

… Pour vivre

Non parce que là j’en suis à mon 7e jour de galère de transports en deux semaines à Paris. J’aime bien : ça me rappelle ma jeunesse. Ça manque de fraicheur, ceci dit. Et puis c’est un peu chargé en violence (verbale, physique, psychologique).

Finalement, je réalise que c’est fatiguant.

Oui, parce qu’en plus, pour fuir le mouvement de foule qui se tramait au fin fond des Halles (et Saint Lazare, et Gare de Lyon… et du Nord…. et puis merde quoi), je suis remontée à la surface.

Me suis installée au Starbucks de Beaubourg, histoire de prendre le temps. Plutôt contente de mon sens du lâcher prise, j’ai même pris cette photo :

www.mariegraindesel.fr_Cafebeaubourg

Enfin ça c’était avant que je busse une gorgée de mon café et que je reposasse la tasse à côté de la table (par terre). J’ai donc fini à quatre pattes, nettoyant le sol du Starbucks, avec pour fond sonore une reprise de la Javanaise par un chanteur français actuel. Une matinée pénible à tous les égards, donc.

Alors oui, oui, oui, je suis partie.

Et je ne me demande jamais pourquoi.

PS : la première photo m’a été généreusement prêtée par son auteur sur twitter, @CharlesdASTORG

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10 Comments

  1. kanddye

    Moi j’ai quand même une question. Vous connaissiez des gens à Brest ? Je ne doute pas de la motivation due à la qualité de vie mais est-ce que vous vous êtes dit que vous vous recréeriez un réseau ou que vous vous en moquiez, de toute façon vous n’aviez pas d’amis (Ben quoi, ça arrive !).
    Parce que j’ai tous les cas autour de moi. Des qui connaissaient personne mais qui avaient un boulot propice et un sens du contact assez dingue pour ce créer un cercle sur place. Des qui connaissaient personne et qui, au bout de 10 ans, vivent quasi en vase clos. Des qui connaissaient des gens mais qui ont finalement eu un peu de mal à s’adapter à cette nouvelle vie.
    Et puis y’a moi. Moi à Londres qui ai du mal à ne pas vraiment avoir de vie sociale. Pas que je m’ennuie, hein. C’est pas mon genre. Mais le contact me manque.
    Alors, finalement, la vie sociale, à Brest, ça se passe comment ?

    • Nous connaissions des gens à Brest.
      Mais en même temps, nous avons quitté tous nos amis : ceux de Paris.
      Et en même temps ça y est, nous commençons déjà à rencontrer de nouvelles personnes ici.
      C’est vrai que la vie sociale c’est la grosse question qui se pose quand on change de vie. Le boulot, les associations en tout genre, la vie… C’est comme ça que je fais pour rencontrer des gens. Essaye ! (les assoc surtout, c’est bien) 😉

  2. Je suis allée à brest une fois. Tout le monde m’avait dit « T’es folle, tu vas passer une semaine là bas, mais t’avais rien d’autre à foutre? C’est laid Brest tu sais, c’est horrible, en plus il fait pas beau, tu devrais pas… »
    Alors déjà, les gens qui disent que Brest c’est laid, je pense qu’ils ne cnonaissent ni Créteil ni Evry, je peux leur enseigner ce qu’est la vraie laideur hein y a pas de problème. Et puis une ville où il y a la mer ne peut pas être laide. Impossible. Et puis tu fais 10km en caisse, et c’est magnifique. Et en plus j’ai eu un temps splendide (genre à paris tu sais ce climat tropical où il pleut jamais on croirait) Alors bon. Sauve-toi.

  3. Ha ha, je comprends tellement, mais tellement ! Les parisiens n’osent penser que l’on puisse quitter leur superbe ville. Oui, Paris est superbe, mais invivable. La preuve, ils se tirent dès qu’ils en ont l’occasion.

    Avec mon homme, on a quitté Paris depuis un an, on est au pays basque. Une de mes collègues de travail m’avait dit : « Mais à Bayonne, ils font quoi les gens ? Comme travail ? » J’ai alors pensé : « Bah ils sont tous vendeurs chez Pimkie voyons, toute la matière grise est à Paris, bien entendu ». Je lui ai plutôt répondu que des pôles de compétitivité, il y en avait partout en France.

    On est bien mieux là où nous sommes. Et moi non plus, je ne me demande jamais si j’ai fait le bon choix. Car je le sais.

    • Ha mais oui ! Mêmes questions pour nous. Sous-entendu : « mais à part des pêcheurs et des éleveurs de porcs, ya quoi à Brest »… Ben un pôle de compétitivité comme tu dis… mais encore mal connu, donc je compte bien en profiter et ne surtout pas donner le filon aux parisiens 😉
      PS : je ne sais pas si le boulot sympa est à Paris, en tout cas moi, j’étais au chômage suite à la liquidation de la boîte dans laquelle je bossais, donc…

  4. Quand mon conjoint a annoncé sa démission en expliquant qu’on partait sur Dijon certains collègues lui demandaient pourquoi il allait s’enterrer là bas, certains font des dépressions en quittant Paris…

    Les idées reçues et l’étroitesse d’esprit de quelques Parisiens laissent sans voix.

    • Oui les gens pensent que nous sommes partis nous enterrer 😉
      Mais j’ai trop de choses à faire pour passer du temps à leur prouver le contraire !
      Encore eu cette conversation avant hier avec une petite jeune fille paniquée, qui voulait savoir comment on faisait sans vie sociale… Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre qu’on avait de grandes salles de spectacle, des cinémas, des bars, des restaus, des boîtes… et même des théâtres dis donc !

  5. Cette ardoise est à encadrer !!!

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