Entreprenariat : la question délicate de la prospection

L’entreprenariat, c’est bien des choses…
Parfois, j’aimerais raconter ça au jour le jour : pour vous dessiner avec minutie les contours de cette merveilleuse aventure.
Mais les mots me manquent.
Non, surtout : le temps me manque.

Si je devais m’autoproclamer témoin du Patronat à une tête, je ne sais pas par quoi je commencerais.
Enfin je pourrais déjà expliquer ce qu’est le « Patronat  à une tête ».
C’est un concept que je viens d’inventer (aller BIM ! Copyright : à moi la richesse !).

C’est un patronat dans lequel la patronne (ou le patron… parfois il s’agit d’un homme, je n’ai rien contre les hommes) est son propre cheptel. Lequel ne contient qu’une seule tête.

Je précise : c’est quand c’est moi qui fait tout le boulot parce que je suis toute seule. Et que même parfois, c’est incroyablement silencieux et plat par ici.

Si je devais écrire une entrée pour le dictionnaire (ce dont Larousse et Robert vont me faire la requête sans tarder, si vous voulez mon avis, tant le concept est puissant et vendeur) (d’ailleurs je ne serais pas surprise qu’un journaliste me le pique dès ce soir) (et en même temps, trop de parenthèses tuent la parenthèse)…

J’écrirais :

« Patronat à Une Tête – expression française du début du XXIe siècle énoncée pour la première fois le 13 mai 2014 par Marie Grain de Sel, penseuse de son temps, entrepreneuse émérite (et non moins entreprenante) et auteur de blog populaire.

Désigne toute entreprise à but lucratif (ou à fort espoir de rentabilité dans un futur qui ne tarderait pas trop, ça serait bien) dépendant de la responsabilité et des efforts inépuisables (mais épuisants) d’une seule et même personne : la patronne (ou le patron, car nous aimons aussi les hommes).

Se dit de l’auto-entreprenariat et de toute autre structure unipersonnelle. »

Pas mal hein ?!

Et donc je commencerais par peindre un tableau réaliste du quotidien d’une personne qui, comme moi (ou toi d’ailleurs) tient à elle seule les rênes de son entreprise.

Je m’attarderais avant tout sur la question épineuse de la prospection. Étape indispensable au développement de l’activité de toute entreprise. Pouvant revêtir bien des formes.
Se résumant pourtant le plus souvent à cette constatation fort à propos : la prospection n’a rien d’aisé.
Si je devais la comparer à quelque chose, je dirais que c’est comme… Euh… C’est pareil, voire pire que…

Comment dire ?…

Vous vous souvenez quand j’ai raconté ici que parfois, pour retrouver mon énergie et faire face aux pressions du quotidien, je dessinais des trucs ?

Bon ben voilà, la prospection, c’est comme :

Prospection

 

Ha crotte : il manque un détail.

Donc, la prospection, c’est :

Prospection-2

 

Bref… La prospection c’est donc comme ça, au final :

Prospection2014

 

Pourquoi vous dis-je ça ? Ou du moins, pourquoi vous le dessiné-je ?  Et bien parce que je crois que pour réussir dans la vie, il faut commencer par être conscient du fait que chercher du travail, c’est absolument, incontestablement et invariablement : pénible. Je le pensais déjà lorsque, jeune diplômée, je devais trouver mon premier emploi. Puis lorsque j’étais chômeuse. Et encore maintenant, en étant ma propre patronne.

En effet, depuis presque 10 ans que j’ai fini mes études, j’ai déjà été, dans l’ordre : chômeuse, en CDD, chômeuse, en CDI, chômeuse, en reconversion, patronne débutante. Bref, je suis un bel exemple de ma génération, à mon avis… Je commence à réaliser que j’ai déjà passé davantage de temps à chercher du travail qu’à en trouver. Et pourtant, chercher du travail est le volet le plus désagréable de toute carrière.

Mais un jour, tout arrive (si : j’y crois, sinon je ferais autre chose, crois-moi). L’argent coule à flot, et vous n’oubliez plus jamais de vérifier que vous portez un maillot (un vrai maillot, pas seulement un string… je vous aurais prévenus) avant de vous asseoir dans le sable.

Très bonne semaine à vous !

Moi je la passe le cul dans le sable… chouette*.

 

* Je parle au sens figuré hein…

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11 Comments

  1. Il va falloir qu’on parle toutes les deux. Et n’oublies pas de mettre un peu de crème !

  2. Hello!
    Et le pire… la prospection c’est pénible oui mais pis encore je trouve : en période de calme plat niveau boulot, c’en est même traumatisant/bloquant, ça te remet en question vraiment profondément… tant l’enjeux est grand.
    Alors que quand tu es débordée de boulot ou que tu as des contrats qui commencent à court/moyen terme, c’est « finger in the nose » la prospection… bah oui, les enjeux sont moindres puisque tu as déjà des clients et du boulot…

    Je me souviens avoir mis 10 JOURS à réussir à passer un appel pour proposer mes services… 10 JOURS! Sérieux.
    Et maintenant que j’ai du boulot en ce moment… je décroche mon téléphone, passe le coup de fil et passe à autre chose.

    Tu verras, un jour (bientôt!), prospecter pour toi, ça sera être assise dans le sable, sur une belle serviette moelleuse, avec un cocktail dans la main gauche et le téléphone dans l’autre main 🙂

    Et si tu nous parlais un peu de ton boulot, en fait 🙂
    Tu fais quoi, tu cherches quoi ?

  3. marjibk

    Hihihi, m’en vais proposer cette jolie métaphore à ma coach de prospection commerciale…
    Oui j’ai une coach parce que fallait s’y mettre et j’étais tétanisée par le téléphone (prendre un rdv perso est déjà une belle épreuve pour moi).
    D’ailleurs elle m’a conseillé une chose : on se fixe 1 heure de téléphone, puis pause on passe à autre chose. Si jamais ça veut pas (plusieurs refus d’affilés)… On arrête car on a perdu toute motivation, on reprend l’aprem ou le lendemain, quand les mauvaises ondes sont allés voir qq d’autre!

    Ceci étant d’accord avec Séverine, c’est plus facile quand le volume d’affaire est là, que l’on ne mise pas tout sur ça… mais ça prend du temps!
    Allez bon courage
    1er commentaire d’une lectrice presque toute neuve,

  4. moi je pense que la crème… ça fait coller le sable…
    tu es une warrior, comme toutes les auto-entrepreneuses que je connais. Et moi je me dis que le fait même d’être capable de prospecter est un talent, une compétence, une qualité que je n’aurai jamais.
    D’ailleurs quand tu es plombière auto-entrepreneuse, il faut que tu prospectes, alors que tu es plombière, pas prospecteuse. Il faut donc double compétences?
    Pardon pour mon français… Mr larousse will forgive me, I’m bilingual

    • Merci Cécile 😉
      Oui je suis une warrior mais attention à l’effet Xena la Guerrière en prospection : quand je commence à avoir envie de leur dire « mais si ! tu me signes le contrat ou je t’éclate à coups de hache », c’est signe que c’est l’heure de ma pause 😀

      Yeah, your english is superb my dear, SU PERB !

  5. Les dessins, c’était pas pour la pause-procrastination-baisse de régime de 15h58? 😉
    Je suis bien contente que ma prospection se fasse sur le Net, j’espère que tu trouveras vite un petit maillot qui t’aille bien comme il faut.

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  1. Si ce n'était que pour ce moment-là

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