Le Grand Journal, la suite… du mal à suivre

Voilà. C’est arrivé. Toute transportée que j’étais par notre amour si sincère et notre relation toujours plus riche, jamais ennuyeuse, je ne m’étais pas préparée à ça.
Je ne te reconnais plus. Depuis 8 ans je te regardais avec amour, tu me faisais rire, tu me surprenais… Chaque jour, quand approchais l’heure de nos retrouvailles, mon coeur battait de plus en plus fort à l’idée de te retrouver. Le moment venu, je m’installais confortablement dans le canapé et je te réservais toute mon attention.
Tu as évolué, tu as connu quelques changements au fil des ans. Mais au fond, tu avais toujours su rester le même. Jusqu’à ce triste soir de septembre 2012.
On m’avait prévenu : tu avais besoin de changement, de te renouveler, de rajeunir, de surprendre encore ceux qui t’aiment…
Or là, ce n’est pas un petit virage que tu nous as pris : t’as foncé sur l’A10 et moi je suis restée comme une conne sur la Nationale 20. Merde ! Rien ne va plus, je suis perdue, seule et sans repères, sur la bande d’arrêt d’urgence…

Bon, j’exagère peut-être juste un poil de moustache. Mais le Grand Journal a changé, et ça me perturbe complètement. Voilà !
J’adore cette émission, qui est l’une de mes préférées (avec Les Maternelles et La Famille Kardashian sur E!, bien entendu).  Et moi, j’ai du mal avec le changement en général. Alors quand la nouvelle formule est arrivée le 5 septembre dernier, en clair, sur Canal +, j’ai mis quelques jours à me rendre compte que j’avais un problème avec les petits remaniements imposés à mon émission chouchou. Puis encore quelques jours à m’y faire, malgré tout (l’amour c’est plus fort que tout hein; on va pas tout balayer d’un revers du gauche pour si peu non plus).
Certes, on avait largement annoncé le grand chambardement de l’émission de Michel Denisot. Alors je m’étais un peu préparée. Lors de la dernière, en juillet, je m’étais dit : «profites bien Marie, en septembre, plus rien ne sera plus comme avant». Oui mais quand même… Ces choses-là, on a beau essayé, on n’est jamais vraiment préparé…

*avant de poursuivre, je précise que je ne peux voir que la 2e partie de l’émission, à 20h15 et des poussières : avant ça, je suis toute dévouée au «tunnel du soir» goutter/bain/dîner/vomi/comédie/brossage-de-dents/comédie/histoire/chanson-gnangnan/bisous-du-soir des 2 membres les plus jeunes de ma maisonnée; je ne peux donc que juger sur cette seconde partie de l’émission*

On dirait que c’est comme avant mais en vrai TOUT a changé; plus rien ne sera plus jamais comme avant !…

Le Grand Journal, new generation, ce sont plein de nouvelles têtes dans un décors qui reste le même. Donc, à première vue comme ça, on croirait même que rien n’a changé. Sauf que si, finalement. Une formule un peu pareille dans les grandes lignes, sauf qu’ils ont rajouté plein de petits interludes qui ont visiblement été mis là pour amuser la galerie… Et c’est là que ça coince pour moi. Pour l’instant, j’ai encore du mal à me détendre les zygomatiques.
Même si j’ai envie de me forcer de rire tellement j’ai VRAIMENT, et SINCEREMENT envie d’aimer le nouveau Grand Journal. Daphné Burki est toujours aussi sympathique; sauf que lorsque, comme moi, on la suit depuis toujours (Tivi groupie, here I am), on sait que Daphné, elle est folle, elle est drôle, elle est déjantée et totalement incontrôlable. Daphné, dans le nouveau Grand Journal, elle est calme et trop normale. C’est agréable de la retrouver là tous les soirs, je ne dis pas le contraire. Elle a son grand sourire de meilleur copine, sa couleur de cheveux unique au monde, sa bonne humeur à toute épreuve. Mais elle se comporte comme un être humain raisonnable et je n’ai pas encore l’habitude de la voir comme ça.
Enfin le pire, ça n’est pas que Daphné soit si posée. Non. Ce qui me laisse muette de perplexité et d’incrédulité, c’est la succession de sketchs à deux balles (pardon, mais il faut que ça sorte) qui ont remplacé ce qui, dans l’ancienne formule, était drôle (non mais «La Question de la Fin quoi»… non mais ho!!!??? … non non, je suis fâchée…). C’est déjà assez difficile d’avoir dû dire au revoir à Omar et Fred et à Bref, mais s’il faut en plus se coltiner Mouloud, dans sa tentative de version new age de Jackie Berroyer (cf Nulle Part Ailleurs, du temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre… ce temps où NPA renvoyait au summum du cool… un temps fort fort lointain donc…), alors là, non! Cela n’engage que moi, mais personnellement, il ne me convainc pas du tout.
Enfin, les invités ont l’air d’être là juste pour faire joli. Lorsque l’émission s’arrête, on a l’impression de ne les avoir vu que deux secondes et on ne se souvient même pas s’ils ont parlé ou pas du tout. Pourtant, les invités, c’est ça le grand point fort du Grand Journal.
Toutefois (car il y a un «toutefois») je retrouve heureusement certains de mes repères et tout n’est pas totalement à balancer dans le vide ordure (et qu’il faut bien fermer le sac poubelle sinon la Gardienne elle va encore me gronder) : les invités, justement, restent les grands noms de l’actualité chaude bouillante. Même si j’ai cette impression désagréable que le temps consacré à les interviewer a été réduit…
Michel Denisot est toujours au commandes (et rien que pour toi, Michel, je ne cesserai jamais de regarder le Grand Journal – sauf si tu pars : là, de désespoir, je passe à TF1). Enfin, je finis sur une note positive puisque je dois admettre que je suis quand même ravie que la Boite à Questions ait changé d’horaire (et qu’elle ait été conservée, surtout), ce qui me permet de la voir tous les soirs, et ça, c’est 30sec de petit plaisir par jour, je ne crache pas dessus.

Voilà. C’est dit. Le nouveau Grand Journal me laisse encore un peu perplexe.
Mais t’en fait pas mon chou : on se fréquente depuis longtemps, j’ai toujours été là pour toi et je vois bien que tu mets mon amour à l’épreuve avec ta nouvelle coupe et tes fringues discutables. Mais je vais rester, je vais m’habituer. Je m’y ferai.
Ou pas.

Et vous? Vous en avez pensé quoi de cette nouvelle formule? Il y a d’autres émissions du PAF qui ont l’air pareil mais qui, en fait, ont totalement changé? (non, juste histoire que je me répare psychologiquement).

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