Je profite des 10 minutes d’éveil de ma FreeBox pour rédiger un petit quelque chose. Hé oui, de si bon matin, déjà pleine d’enthousiasme et de foi en la technologie !.. (en vrai, j’ai envie de la balancer contre un mur, la LibreBoîte; je me retiens juste le temps d’un billet)
Quand mon fils de deuzanhédemi voit sa bébé-soeur se fourrer sa petite main (entière) dans la bouche pour soulager ses pauvres gencives congestionnées, il lui prend l’envie de passer la journée avec 4 doigts et demi dans la bouche et donc, de baver partout comme un gros dégueulasse. C’est normal, c’est humain : le fait de voir l’un de nos congénères faire quelque chose d’ostensiblement sympa nous donne envie de copier (non mais pour des tous petits, s’enfoncer la main entière dans la bouche c’est un peu comme notre coulant au chocolat et caramel au beurre salé… faut pas chercher plus loin). On veut faire tout pareil que le voisin, c’est dans notre nature.
Je n’échappe pas à la règle : à la télé, voir les personnages (films, séries) faire quelque chose que mon cerveau identifie comme clairement agréable me donne envie de le faire à mon tour. C’est d’ailleurs pour ça que je ne regarde jamais de porno… (non mais bon, on a besoin de DORMIR chez les Grain de sel hein!).
Ces derniers temps, j’ai regardé la saison 2 de la série Treme, et, comme de bien entendu, j’ai une envie d’oeufs mollets qui monte, qui monte ! (ce détail ne peut parler qu’à ceux qui on vu la saison 2 de Treme; série que je recommande chaudement, pour les dizaines de qualités qu’elle a, en sus des fameux oeufs mollets).
Ça m’a fait réfléchir (j’ai du temps à perdre). J’ai réalisé que toutes les séries (ou presque) que j’ai regardé dans ma vie, mon donné des envies particulières en terme de nourriture et de boissons. C’est simple, c’est une question de mimétisme : c’est pour ça que dans la pub on vous propose Nicole Kidman pour que vous ayez l’impression d’être sa jumelle inconnue (grande, mince, botoxée et chaude comme la braise, donc…) quand vous tenez une bouteille de chouespe dans votre main douce et gracile. On vous colle une Adriana Karembeu pour vous faire croire que les lunettes qu’elle porte ne sont pas ringardes et H&M vous refile Lana Del Rey…ha là non… pour Lana je crois que la stratégie n’était pas tout à fait la même… Parce qu’imaginer qu’un publicitaire de talent ait pu envisager l’espace d’un instant qu’une femme normalement constituée puisse s’identifier à LDR, ça me fait le même effet que la campagne elle-même : je décède de rigolade (à chaque fois).
Pour les mêmes raisons, je me suis longtemps imaginée consommer cigarettes sur chewingum en sillonnant Manhattan attifée d’un petit short de boxeur fluo sur talons aiguille : comme Carrie Bradshaw. Ce qui est totalement absurde, étant donné que je ne fume pas et que mes cuisses ne sont pas du tout copines avec ce genre d’accoutrement. Mais c’est comme ça, c’est plus fort que moi.
Et vu la quantité de séries télé que j’ai regardé jusqu’à maintenant, autant vous dire que j’ai eu beaucoup d’envies, que je n’ai pas toujours assouvies (je surveillais ma ligne pour rentrer un jour dans les petits shorts fluos, peut-être?…).
Pour en revenir à Sex and the City : ce qui m’a le plus marqué ? Les cosmopolitan et les yahourts glacés.
Friends m’a donné envie de manger mes céréales dans une assiette à soupe (au lieu d’un bol, comme nous autres, banals européens).
Je suis certaine d’avoir mangé au moins une fois une grosse plâtrée de spaghettis-boulettes de boeuf-sauce tomates quand on s’est refait l’intégralité des Soprano, avec M.Grain de Sel.
En pleine saison de Mad Men (peu importe laquelle), il n’était pas rare que je passe mes journées, au boulot, à siroter mes gobelets d’eau minérale en les tenant exactement comme Don Draper tient ses verres de whisky… Et là, c’était comme si j’y étais ! L’argent, le pouvoir, les cheveux noirs gominés et les maitresses en moins… (et : non, le ridicule ne me fait pas peur, mais alors pas du tout !)
Dans Private Practice, Naomi et ses chocolats anti-déprime sont un vrai défi (donc à noter : ne jamais regarder un épisode le soir, au terme d’une journée passée seule avec les enfants).
Dans Plus Belle La Vie, Roland et son café bien de chez nous me donnent envie d’un sandwich baguette rosette-cornichons (pfiou ! j’en ai même l’eau à la bouche là tout de suite).
La totalité des séries américaines ou presque m’ont donné envie de faire des gros barbeuc’ et de me goinfrer de cookies, cheeseburgers-frites, brownies et oeufs brouillés-bacon grillé…
Par contre, j’ai remarqué que, chez les étasuniens, toujours, les petits pois ont systématiquement l’air bizarres (très gros et trop verts pour inspirer confiance) et la purée est toujours d’une blancheur très suspecte…
M’enfin peu importe. Le résultat, aujourd’hui, c’est que je n’arrive pas à m’ôter ces fichus oeufs mollets de la tête (non mais… si qui que ce soit en doute encore, je vais m’en faire hein : j’ai les oeufs, il me faut juste la recette. Je suis comme ça moi : entière, motivée, gourmande…)
Rassurez-moi… je suis la seule à bouffer de la série dans tous les sens du terme ou on est plusieurs petits fous furieux de la glande salivaire ?
Allez, et à chacun son régime hein !
J’en prends de la graine pour quand j’aurai atteint le niveau raz des pâquerettes 😉