Et tout ce qui se passe autour : France-Écosse (j’ai eu rugby)

Samedi j’ai été voir un match de Rugby  : France-Ecosse.

J’aurais pu vous dire que j’ai mangé des chips et bu de la bière. Que ma place était tellement chouette que je pouvais voir les pectoraux de Morgan Parra délicatement moulés dans son petit maillot tout mignon. Que Frédéric Michalak s’est démis l’épaule et que ça a été ardu pour moi parce que je venais juste de finir mon 2e sandwich (et qu’on a vu en gros, sur l’écran, son épaule de traviole et son bras qui partait dans la mauvaise direction… vraiment délicieux !).

J’aurais conclu en disant que la France a gagné en jouant plutôt bien (voire même très bien, ont dit certains spécialistes à ma gauche), que j’ai perdu ma carte bleue, et que j’ai eu froid.
Avec ça, vous auriez eu un compte rendu fidèle, correct.

Mais je me rends compte qu’aller voir un match international de rugby, c’est aussi autre chose. Il y a tout ce qui se passe autour.
D’abord, il y a le stade de France. Quand tu arrives là, tu te sens minuscule, écrabouillé par la splendeur de ce monument colossal. Et, déjà, tu réalises que, rien que de te trouver là, avec près de 80 O00 personnes, ça va faire de ta soirée un moment vraiment hors du commun.

HOOOO !

HOOOO !

Ensuite (et surtout, je dirais), il y a l’ambiance. Les dizaines de bars qui jalonnent le parcours du RER au stade. Remplis à craquer d’hommes et de femmes affublés d’écharpes, chapeaux, drapeaux, kilts, bérets aux couleurs de leur équipe. Une bière à la main, la voix raisonnante, la joie au coeur. La fête.
Autour des bars, il y a les stands d’où s’échappe la fumée des saucisses grillées. Ça sent bon, c’est miam miam.

Et puis il y a la foule. Les gens contents. Les familles, les couples, les bandes de potes, les enfants. Qui se dirigent tous, presque religieusement, vers le « temple ». Ils marchent lentement, ils ne se pressent pas. Ils sont contents.

Il y a de la musique partout. Rihanna, dans les sonos, rivalise avec les bandas de mecs à bérets rouges venus du sud.

Et là, pif paf, petite illustration vidéo, ça vaut vraiment le coup (et puis on est lundi, croyez-moi, un peu de musique, ça fait du bien) :

Ensuite, on pénètre dans l’arène.

Le terrain est vert, la lumière vive. C’est beau, ça brille. Et même si la pluie m’a sournoisement battu la face, j’avoue que j’ai apprécié ces minutes d’avant match.Les gens s’installent. Il y en a partout. Les kilts fraternisent avec les bérets autour d’une bière ou d’une cigarette.
La voix d’un monsieur, dans le micro, annonce les résultats des autres matchs du tournoi des VI Nations qui ont eu lieu dans la journée. Et c’est là que c’est vraiment agréable de partager ce moment avec des Ecossais. D’abord, le monsieur du micro annonce le résultat du match de l’Italie… Tout le monde s’en tape royalement.
Il annonce ensuite le résultat d’Angleterre vs Pays de Galles. Le Pays de Galles a gagné : scène de liesse dans le stade de France. Écossais et Français hurlant en choeur. Clameur de dingue. Passion commune des peuples pour être naturellement CONTRE l’Angleterre. Un drôle de moment. Plutôt beau, plutôt sympa.

Pendant ce temps, sur le terrain, des sportifs courent et jettent des ballons ovales dans tous les sens.

Bing boum, 2e illustration vidéo :

Un Pipe Band en kilt s’avance jusqu’au milieu du terrain. Le son des bourdons qui chauffent s’élève dans le brouhaha.
Se prépare alors l’un de mes moments préférés : les hymnes nationaux.
On peut être chauvin ou pas. Patriote ou pas. On peut aimer son pays ou partir en Belgique si on veut. Mais moi je trouve que l’hymne de mon pays chanté par près de 80 000 personnes (faux, certes, mais avec le coeur), ça fait quelque chose. 80 000 personnes qui clament « Aux armes citoyens, armez vos bataillons ! Marchons, marchons, qu’un sang impur, abreuve nos sillons ! », c’est belliqueux, c’est vrai. Mais c’est très fort. C’est très impressionnant et à chaque fois, j’enregistre sur mon téléphone pour le faire écouter à ma grand-mère parce que je sais qu’elle adore ça.
Et ce qui est bien, lorsque l’on va voir un match contre l’Ecosse, c’est que l’un des hymnes (devinerez-vous lequel ?) est sonné par des cornemuses… C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.

Bref, les hymnes, c’est LE moment « poils dressés » de tout grand match.

Ensuite il y a eu le match. Les pénalités, les essais, les ballons qui volent, les hommes qui s’écrasent la tronche les uns contre les autres. L’arbitre partial, mon voisin de derrière qui criait « ‘Culé! » toutes les deux minutes. La ferveur sportive, les cris, et le parfum immonde de mon voisin de droite.

Voilà donc, ce qui se passe autour d’un match. Il y a le sport. Il y a aussi tout le reste. Un bon moment, même s’il a fait froid, que j’ai failli perdre un doigt parce que j’étais obligée d’ôter mes gants pour filmer un peu.
En fait, il faisait froid mais il faisait chaud. C’était chouette.

Allez, petit bonus avant de partir : c’est lundi, on se fait plaisir.

Coucou, toi !

Coucou, toi !

( : Frédéric Michalak AVANT décapsulage d’épaule…Pauvre homme…)

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3 Comments

  1. Heu l’Ecosse ? Qu’est-ce que j’ai gagné ??? 😉

  2. Depuis le temps que j’en rêvais !

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