Rythmes scolaires. Pitié, pas le samedi !

Ce moi de septembre est un peu spécial pour moi : je suis devenue parent d’élève. Septembre a toujours eu pour moi l’odeur de la rentrée des classes, parce que, finalement, ça a toujours un peu la même allure, même en vieillissant : on retrouve les copines et on passe des heures à se raconter nos vacances en admirant les bronzages des unes et des autres; on est dégoutté de devoir remettre le réveil le matin; dès la première réunion de plus d’1/4 d’heure on a envie de s’endormir / de manger / de crier, alors on repense à la mer, aux barbecues, et on hoche la tête pour avoir l’air d’écouter ce que dit le patron.

Ça a l’air calme, mais en fait, pas du tout…

Mais tout de même, cette fois-ci, je suis vraiment au rythme de l’école. Et, pour la première fois depuis l’époque où j’étais moi-même élève, je suis toute ouïe lorsque j’entends parler de tout ce qui s’y rapporte (je joue le jeu de la mère concernée et attentive). Et l’école, on en a beaucoup parlé (houuu quelle originalité : des media qui parlent de l’école début septembre !!! on ne s’y attendait pas et pourtant…). Déjà au tout début de l’été, alors que les confettis et autres bouchons de champagne qui jonchaient le sol de la rue de Solférino n’avaient pas encore été jetés aux ordures (poubelle jaune, pour info: c’est du recyclable) et que Nico et Carla avaient à peine bouclé leurs valises que le nouveau ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, commençait déjà à réformer les rythmes scolaires. Là je me suis dit : «P$$**%% (parce que je jure assez facilement) ils font pas semblant ces politiques hein ! Quand ils disent Le changement c’est maintenant ben c’est vraiment tout de suite, TOUT DE SUITE!».

On avait pas encore eu le temps de bien rigoler des tweet de Valérie T. que les vacances de la Toussaint étaient déjà passées de une semaine et demie à deux semaines pleines, comme ça, sans qu’on s’en rende vraiment compte.
Le ministre, ce petit coquin de Vincent, a même amusé tout le monde en annonçant que, ça serait même pas mal si, dès septembre 2012, la rentrée des classes se fît (hééé ouais, j’ai AUSSI fait des études de lettres !) le lundi 3 septembre au lieu du mardi 4. On ne sait pas pourquoi, une idée, comme ça…
Bref, en un rien de temps, tout le monde a été un peu chamboulé, et les parents, élèves et autres personnels des écoles ont passé l’été entier à se demander quel serait le jour de la rentrée. Je suis sure que, dans le doute, certains se sont pointé le 3 septembre au cas où la décision aurait été prise pendant qu’ils se faisaient un petit barbeuc’ en Dordogne et que l’info leur ait échappé (c’est un peu imagé mais c’est assez proche de la réalité, puisque lors de la réunion de parents d’élèves de fin juin, la directrice de l’école de mon fils n’a pas su nous dire pour sûr quel serait le jour de la rentrée cette année. C’est un monde tout de même, ma bonne dame !). Tout ça pour dire que la question des rythmes scolaires a été prise à bras le corps par le nouveau ministre et que c’est vachement palpitant tout ça.

Le jour de la rentrée (le 4 septembre au final, comme quoi c’était vraiment juste pour le goût du suspens toute cette histoire), les media ont longuement traité de la question des rythmes scolaires, puisque dans sa conférence de rentrée du 29 août 2012, V.P. (à prononcer Vipi, c’est plus staïly) avait remis la question sur le tapis. Bon, il a parlé de plein d’autres choses, mais moi, personnellement, je me suis arrêtée sur la question des rythmes. Pourquoi? Hé bien parce qu’en tant que mèèère, je pense qu’il est préférable de prévoir des jours de repos, des coupures ressourçantes, à nos adorables et si fragiles petits… Pouhahahaha !  Non je rigole !!! En vrai, rien ne m’effraye plus que l’idée de devoir me lever le samedi matin… Ho ça va hein ! Je serais très étonnée d’être la seule à le penser !…
Du coup, lorsque que V.P. propose de sucrer 2 semaines de congés l’été, j’applaudis des quatre pieds!
Mine de rien, ça fait deux semaines de plan hors sec de garde d’enfants en moins («mon chéri, en août, tu vas passer 2 jours chez tonton Seb, puis tu vas aller 2 semaines chez Mamie et Papi. Papa a posé un lundi et moi un jeudi dans la 3e semaine, et puis après, je n’aurai plus personne de suffisamment en forme pour te garder alors on va tenter le centre de loisirs, ou, à défaut, la boulangère en bas de chez nous, si ça ne la gène pas trop de te garder dans la réserve 7 heures par jour par 35°. En tout cas, ça ne sera pas une babysitteure parce qu’on a dépensé tout notre argent dans des barbecues en Dordogne»).
Et puis ça ferait toujours 1 mois et demi de vacances, c’est quand même pas mal.
Au fond, 2 mois c’est beaucoup. Est-ce qu’ils ont besoin d’autant de vacances les enfants? Ces deux mois, ça servait à aider les parents au travail des champs, dans l’ancien temps (loin). Les enfants étaient libérés de l’école pour donner un coup de main gratis. Mais aujourd’hui, ça me parait un peu décalé tout ça : si j’avais dû emmener mon fils pour qu’il m’assiste sur mon lieu de travail pendant tout le mois d’août, je pense que beaucoup de clients se seraient un peu démotivés (même si au fond, mon patron a déjà effectué un travail exemplaire en ce sens, mais ça, c’est un autre sujet…).

En même temps, j’essaye aussi de réfléchir, même si ça n’est pas mon genre. Je me dis que ça fait 2 semaines de travail en plus pour le personnel, dans les écoles; et qu’on n’arrête pas de nous dire que la France est en train de crever la bouche ouverte tellement elle n’a plus un rond… Alors, croyez-vous qu’il y aurait moyen pour que les instits et les dames de la cantine ne se rendent compte de rien et ne réclament pas leurs 2 semaines de salaire supplémentaire? Je ne pense pas. Où vas-tu trouver l’argent Vince? OÙ???!!!
D’autres argueront qu’après deux mois d’éloignement, les petits ont du mal à atterrir et à retrouver leurs marques à la rentrée. Moi je trouve qu’au contraire, cette coupure énorme (ouais parce que, de base, je trouve quand même que c’est très très long 2 mois) leur permet de grandir, de mûrir, d’apprendre autrement et d’autres choses. L’école de la vie, tout ça…

Mais bon, à choisir entre mes samedis matins peinards et 2 semaines de vacances en moins l’été, mon coeur ne balance pas du tout… 2 semaines en moins, ça n’est pas très choquant, si ? Surtout si cela s’accompagne d’un allègement des journées de travail (et c’est le principe, au fond, hein Vipi?!). Avec en moyenne 144 jours de classe par an, les petits frenchies sont loin derrière les allemands (193 jours) et les anglais (190). Par contre le volume horaire annuel est l’un des plus lourd de l’OCDE (ouais, je me suis renseignée, j’ai lu ce truc là ). Vous faites l’équation : ça veut dire qu’en France, on passe peu de jours à l’école mais que les journées sont très, très remplies. Non, parce que j’ai quand même un tendre coeur de maman; et je ne peux pas m’empêcher de penser que ça ne serait pas si mal d’alléger les journées de nos chers petits déjà si fatigués (En vrai je me dis AUSSI qu’en plus, la fatigue les rend insupportables, intenables, sauvages, ce qui n’aide pas… si si, disons-le franchement).

Et vous, quel est le rythme scolaire de vos enfants (ou le vôtre, je suis -encore- jeune et cool, je ne désespère pas d’avoir des lecteurs encore scolarisés et qui ont un avis sur la question)?
Quel serait le rythme idéal selon vous?

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