Mon conte de fée chez les Blues Blogueurs

Hé bien je m’ennuyais, je me demandais où je pourrais bien aller mettre mon grain de sel aujourd’hui. En tout cas j’avais envie d’aller faire un tour chez les autres, de sortir un peu, de voir des gens.
J’ai donc décidé d’aller me taper l’incruste chez mes potes des Blues Blogueurs, tout ça parce que je me dis que si je passe les voir suffisamment souvent, ils finiront bien par m’offrir leur paire de Wayfarer rouges …

Cette semaine, chez les BB, on parle de changer de vie, de vivre un conte de fée, etc. D’abord, je vous ferais dire : on peut changer de vie et que ça ne ressemble en rien à un conte de fée (comme quand je suis entrée dans la vie active, par exemple), et, inversement, on peut vivre un conte de fée sans changer de vie.

Mais bon, je ne vais pas vous parler de robes de princesses (sujet bien trop vaste et trop passionnant pour le traiter comme ça ; on en parlera une autre fois), mais de mon changement de vie à moi. Je raconte ça ici, au bercail, mais ce sont les Blues Blogueurs qui ont publié mon billet en premier (une exclu, ça s’appelle) : ça se trouve là.
Si vivre un conte de fée, c’est réaliser ses rêves les plus chers, alors disons que je suis en plein milieu d’un Walt Disney. Mon rêve le plus vieux et le plus fort, je l’ai réalisé (je l’ai raconté ici, en fin de billet).
Mais des rêves, j’en ai plusieurs. Et il y en a un qui se construit dans un foutoir pas possible en ce moment : je change de vie.

En voilà une qui s’est fait rattraper par la réalité …

Je change de vie par la force des choses : parce que mon entreprise à déposé le bilan, que je n’ai plus de travail et que le monde m’ouvre ses portes. Je suis en position de choisir ce que je veux faire et je suis accompagnée pour réaliser mes projets, quels qu’ils seront (ou à peu près… en fait les avis varient parce que, comme chacun sait, le Pôle Emploi a ses petites failles).
Et ça franchement, ça ressemble à tout sauf à un conte de fée : s’interroger sur ses envies, ses capacités, ses opportunités professionnelles, ça n’est pas simple. J’ai souvent l’impression d’avoir de nouveau 18 ans (et pourtant …), le monde entre les mains, l’envie de faire plein de choses et, en même temps, aucune idée de ce que je vais faire.
À cela s’ajoute un détail d’importance : la vie de mère au foyer que je mène actuellement me rend profondément heureuse (Aïe ! Houlàlà ça y est je l’ai ÉCRIT, merde !!! Le ciel va me tomber sur la tête ou quoi?!!!). Je n’ai jamais rien connu d’aussi stimulant, passionnant, atroce, magnifique et intense que ça : être mère.
Trouver des réponses à mes questionnements professionnels n’en est que plus corsé.

Mais je change de vie, aussi, parce que je change de ville.

Oui, les Grain de Sel se cassent. Dans quelques mois.
Je ne crois pas que notre vie ressemblera davantage à un conte de fée là bas. Mais ce qui est sûr c’est que j’emmène mon prince charmant, nos 2 lutins magiques et notre fidèle destrier (et comme je me prends pour une princesse, on peut dire que nous aurons quand même tous les ingrédients de la féérie).

Là où nous allons, j’en ai rêvé toute ma vie. Là bas, c’est chez moi du fond du coeur. Il n’y a nulle part qui soit plus mon pays que celui-là. Je suis en exil de naissance à Paris ; j’attendais juste le bon moment pour regagner ma terre d’origine.
À un moment, j’ai cru que de bon moment, il n’y en aurait jamais. Je nous ai crus emprisonnés à Paris pour toujours : retenus par le travail, l’habitude, la peur de tout quitter. De les quitter tous.
Et puis, à un certain stade, il faut se demander si dans 10, 30, 40 ans, vous serez capable d’assumer de n’avoir rien fait par trouille ; ou s’il vaut mieux se lancer, quitte à tout louper. Comme ma maman m’a toujours dit : «ce sont ceux qui ne font rien qui ne font jamais de bêtises». Donc…

Nous allons partir.
Et tout changer.
Là bas, les restaurants ferment plus tôt (hahahahaha ! Rions ensemble : mais bien sûr on s’en fout puisque nous n’allons plus JAMAIS au restau !!! Elle était bonne celle là).
Là bas, on ne va pas travailler en métro, ni en RER.
Là bas, les automobilistes vous laissent traverser la rue au lieu d’essayer de vous écraser.
Là bas, il y a des Leclerc Drive (mais il y a aussi plein de Monoprix, ouf ! Sinon je restais à Paris hein!).
Là bas, il n’y a pas du tout les mêmes opportunités professionnelles.
Là bas, le climat est différent.
Là bas, il y a plein de gens qui comptent vraiment beaucoup.
Mais là bas, il n’y a pas plein d’autres gens qui comptent vraiment beaucoup.
Là bas, je n’ai pas de grands-parents accros à mes enfants à qui je pourrai les confier au pied lever pour des soirées en amoureux (et ça, c’est un peu le pire de tous les changements… hein maman?!).
Là bas, il y a mes enfants qui courent dans le jardin.
Il y a la mer, l’oxygène, la verdure, les bateaux, mes racines.
Là bas, il y a mes enfants qui grandissent dans un monde qui va un peu moins vite, qui respire, qui sourit davantage.
Là bas, il y a la tempête l’hiver et ça, c’est vraiment le plus génial (enfin, quand on est bien à l’abri…).

Là bas, il y a une toute autre vie et tout au fond de mes tripes, je sais déjà que c’est notre histoire qui nous y attend.
Celle qu’on va écrire dans une salle à manger où il y aura la place de mettre une vraie table familiale.
Celle qui fait peur aujourd’hui, qu’on ne sait même pas par quel bout prendre.

Notre histoire à nous, celle où on aura osé faire le grand saut, emportant dans nos valises tout ce sur quoi se fonde l’édifice de notre jolie petite famille : notre passé, nos rêves, notre exigence, notre amour (guiiiiiiiimauuuuuuuve !). Embarquant avec nous ces deux petits coquins que nous emmènerons à Paris voir la famille et visiter Montmartre, comme de vrais touristes (ha oui, et puis on les amènera à Disneyland surtout, parce que bon… on parle de conte de fée oui ou non?!!).

Voilà : je suis en train de changer de vie. Et c’est comme un déménagement : avant que tout soit enfin à sa place, c’est un bon gros bordel.

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