Changer de vie – Les autres & moi… & les autres

Il y a quelques semaines, j’ai décidé de partager avec vous ce que je trouve bon à savoir sur le changement de vie (cf.ici).

Les changements de vies, quels qu’ils soient.

J’aimerais dédramatiser tout ce que changer de vie peut avoir d’impressionnant, avant. Tout en ne minimisant pas ce que cela implique, pendant. Et après.
Pas pour vous dire ce qu’il faut faire, ni comment le faire. Juste pour vous dire que c’est possible de le faire. Et que le faire en ayant conscience de quelques détails, avant, ça peut aider, qui sait ?

Il existe un paramètre important, dans le changement de vie. Une composante que nous ne maitrisons pas et même, que nous n’envisageons pas toujours comme devant faire partie de ce que sera ce moment de bouleversement.

Ce quelque chose, ça s’appelle les Autres. Avec un grand « A ».

Le changement de vie est une décision personnelle… Intime, même. Et pourtant, dès lors que nous la prenons, nous invitons sans le savoir une foule de personnes à la vivre avec nous. Bout par bout, de manière récurrente. Au début, au milieu ou à la fin. J’ai bien cherché et j’ai remarqué : de bout en bout, les Autres jouent un rôle dans notre changement de vie, qui dépasse en importance celui de simples figurants.

L’Autre, c’est bien, c’est la vie. Mais parfois l’Autre… c’est l’Autre…

Voici toutes les catégories d’Autres qui interviennent un jour où l’autre sur le chemin du changement de vie, à mon avis :

Les Autres qu’il faut quitter

Le changement de vie, quelle qu’en soit la motivation, est un abandon.
Pour changer, pour partir, il va falloir lâcher des choses au passage.
Un peu de la personne que nous étions.
Un peu de la vie d’avant (parfois : beaucoup de la vie d’avant).
Nos paysages, nos habitudes, nos façons de faire. La liste pourrait être longue.
Et dans tout ça, il faut aussi : quitter l’Autre.

Les gens de notre vie : la famille, les amis, les collègues, la boulangère, la gardienne.
Il faut les quitter parce qu’ils ne pourront ou ne voudront nous suivre que dans des cas extrêmement rares (et encore, je ne connais vraiment aucun cas de changement de vie dans lequel la boulangère a suivi un de ses clients pour aller vivre à 600 km de là).
Quitter certains Autres ne sera pas grave. Cela pourra même être le plus agréable (cf. ce billet dont je me souviens, soudain…).
Et pour les autres Autres… Les Autres qui comptent, les Autres dont on veut la présence, les Autres avec qui nous avons tant ri, tant pleuré, tant vécu : ça s’avère plus difficile.
Avec ces Autres, nous avons réinventé, dans ma nouvelle vie, nos nouvelles manières d’être encore un peu ce que nous étions. Et surtout : de continuer d’être ensemble et de nous aimer.
Et puis il y a les pertes collatérales. Ces relations qui s’étiolent, s’effacent au passage. Sans que je sache pourquoi. Parce que c’est la vie. (la Boulangère, si tu lis ces lignes : pardonne-moi. Mais c’est toujours resté purement commercial entre nous, je croyais que tu l’avais compris).

Les Autres à qui on n’a rien demandé

En situation de changement de vie, ces Autres dont on ne peut faire l’économie sont souvent porteurs d’une foultitude de questions.
Alors que nous, de notre côté, nous n’avons qu’une seule vraie réponse :
« je ne sais pas » (remember ?).

Étrangement, tout le monde ne se satisfait pas de cette réponse.
Et je les comprends : le changement de vie est quelque chose que nous murissons en nous en silence, ou en n’en partageant que quelques bribes. Et soudain, nous balançons ce « je me casse » à la terre entière en nous attendant à ce que tout le monde comprenne ce qui nous prend.

Cette prise de position radicale, c’est une porte que nous laissons béante pour que s’exprime ce petit quelque chose qui chatouille les Autres au fond de la gorge et qui ne demande qu’à sortir : les opinions.
Car dès lors que vous optez pour le changement de vie, vous réalisez que la saveur de votre décision échappe à beaucoup de gens qui ne sont pas vous.

Autour de vous, des questions se poseront sur le choix de votre destination. Sur le choix de votre reconversion. Sur ce que vous avez ou non planifié, entrevu. Il sera question de savoir si vous avez bien mesuré la douleur de quitter les uns (cf. L’Autre précédent), ou la prise de risque dont vous faites preuve.

Tout ça n’est pas pour vous embêter, c’est juste pour voir si vous y avez pensé : que Brest c’est loin et qu’il n’y fait pas beau (hum…), qu’on ne trouve pas un travail comme ça hein, et que les clients ne vont pas accourir tout de suite, la bouche en cœur. Et qu’au début vous allez être pauvre, fatiguée, et probablement désespérée…

Et sur la première marche du podium de ces Autres à qui on n’a rien demandé, je désigne même : votre vilaine petite voix intérieure. Cette voix, ce n’est pas vous, c’est votre jumelle maléfique. Je la classe parmi ces Autres à qui on n’a rien demandé : parce qu’on ne lui a clairement rien demandé (à cette connasse). Cette voix a le don pour l’ouvrir pile dans les moments où vous auriez besoin qu’elle la ferme : en plein dans le mille. Et elle vous veut du mal. Les pires jugements, les pires prises de positions viendront de cette vilaine petite voix. Qui saura mieux que n’importe quel Autre vous rappeler combien vous êtes nulle, incapable, trop peu ceci ou bien trop cela. Elle ne vous lâchera pas. Parce qu’elle se nourrit de votre douleur. Elle s’enivre de vos doutes. Bonne nouvelle, par contre : à force de voir que vous ne l’aimez pas, elle tend à s’affaiblir (mais il lui arrive de vous embusquer en fourbe dans les moments les plus inattendus alors ne baissez JAMAIS la garde !).

Pour les Autres de cette catégorie, y compris pour la vilaine voix : j’ai deux solutions.
Petit un, dans une certaine mesure, nous devons apprendre à faire avec. Et à écouter un peu, juste pour voir. Car on ne sait jamais : même un Autre à qui on n’a rien demandé peut, dans de très rares et miraculeuses fois, mettre le doigt sur un élément très important (ça ne m’est pas encore arrivé mais je guette, je guette…).
Petit deux, et dans une autre mesure: affranchissons-nous de l’Autre à qui on n’a rien demandé. Et sur ce point, j’insiste.

Pourquoi ?

Parce qu’on ne lui a rien demandé.
Et que ce changement de vie va demander une dépense énorme en énergie, souvent sur plusieurs mois et même, années.

Alors je vous donne mon avis tout de suite : nous n’avons pas le temps de nous emmerder avec les Autres à qui on n’a rien demandé. Accomplir ses rêves, avancer, bouger les lignes et se réaliser : tout ceci demande bien trop de vous pour que vous vous perdiez dans les points de vue extérieurs.
Ce changement, nous le faisons avant tout pour nous : nous ne pouvons pas attendre l’approbation des Autres pour le réussir. Nous devons nous en remettre à notre propre jugement, à nos propres opinions : en cela, le changement de vie est une formidable occasion de prendre sa vie en mains. Et d’en devenir pleinement, et merveilleusement responsable.

(PS : le conjoint n’est pas répertorié parmi les « Autres à qui on n’a rien demandé ». Car si, on lui a demandé : mieux vaut en parler avec la personne qui partage votre vie avant d’opérer un changement. Sauf si vous ne souhaitez pas que cette personne fasse partie dudit changement… ne rions pas : ça arrive).

L’Autre qui apporte sa pierre à l’édifice

Mais les Autres seront, quand même, toujours là. Et dans un sens : tant mieux.
Parce qu’il y a aussi cet Autre qui sait des choses qui vous seront essentielles.
Il connaît le métier que vous voulez faire et pourra vous en montrer les ficelles. Ecouter vos doutes, vos peurs, vos freins dont vous savez qu’ils sont ridicules mais tudieu ce n’est pas pour autant que vous pouvez vous en débarrasser si facilement !
Il y a cet Autre qui vous apprendra des choses. Vous évitant des erreurs (mais pas toutes. Sinon on ne rigole plus !).
Cet Autre qui saura vous dire quels sont les quartiers sympas, les méthodes pour chercher un logement, les sorties agréables à faire les week end.
Cet Autre qui vous recommandera une école pour les enfants.
Cet Autre qui vous présentera des gens et vous ouvrira des réseaux, à votre arrivée.
Et cet Autre, pourquoi pas, qui vous écrit des billets de blogs pour vous raconter les visages du changement de vie. Et vous dire comme il est doux de savourer le rêve qui se réalise. Tout chamboulant fut-il.

Cet Autre avec qui vous échangerez vos idées. Leur ouvrant du champ pour exister et grandir. Vous ouvrant des portes sur un chemin qui enrichira votre projet.

L’Autre qui est là depuis le début, l’Autre qui arrive en cours de route. Cet Autre qui, à chaque fois qu’il entre dans le décor, est une nouvelle porte qui s’ouvre vers l’accomplissement de votre projet.

Dans le changement de vie : mieux vaut être bien accompagné que seul.
Je vous le dis, moi qui ait toujours préféré tout faire toute seule sans jamais rien demander à personne : pour changer de vie, je n’aurais jamais pu réussir sans m’entourer de ces Autres, qui me sont si précieux.
Et plus j’avance, plus je réalise combien refuser de m’ouvrir à eux aurait pu mettre en péril l’accomplissement de mon double changement de vie. Oui, c’est à ce point-là.

L’Autre qui nous attend

Parce que parfois, à l’arrivée, il y a quelqu’un qui nous attend.
De la famille. Des amis.
Ce n’est pas toujours le cas. Beaucoup de gens quittent tout vers une vie où ils ne connaissent personne.
Et beaucoup, aussi, placent le fait de connaître déjà des gens sur place parmi les critères les plus importants (avec : trouver un travail).
Partir et se savoir attendu, c’est un baume tout chaud sur notre cœur brisé par les adieux faits à ceux que nous laissons. Ça peut être sympa.
C’est aussi l’annonce d’une nouvelle histoire à écrire ensemble. De nouvelles manières de vivre cette proximité.
C’est réinventer quelque chose qui fera partie de notre nouvelle vie. Et poser nos valises dans celle-ci en se sachant déjà entourés.

L’Autre de là bas. Enfin… d’ici

La rencontre est importante, aussi, dans le changement de vie.
La majorité des gens ayant changé de vie avec lesquels j’ai discuté du sujet m’ont dit la même chose : si nous ne faisons pas de rencontres sur place, c’est très dur.
Créer un tissu social le plus vite possible est une manière de s’installer pour de bon. De se poser, d’être là. Et de vivre vraiment dans sa nouvelle vie : après avoir passé de nombreux mois à l’envisager et à la mettre en place.
À l’inverse, rester seul et sans rencontres peut transformer cette nouvelle vie tant espérée en cauchemar.

Pour rencontrer des gens, il y a le travail. C’est sans doute le plus facile et le plus rapide.
Sauf que moi : je travaille seule.
Alors j’ai cherché d’autres astuces pour rencontrer des gens le plus vite possible.
Suggestions :

  • s’inscrire à l’association du quartier pour une activité de loisirs (et si les camardes de cours de yoga sont sympas, on peut leur proposer d’aller boire un coup le vendredi soir)
  • devenir copine avec les mamans des copains d’écoles (et une fois qu’on est suffisamment proches, on peut se faire un restau le vendredi soir)
  • adhérer à des associations professionnelles : c’était ma solution à moi pour sortir de ma bulle professionnelle (et j’ai rencontré plein de gens. Même que parfois on se retrouve le vendredi)
  • Et sinon : il y avait des boulangères sympas ici aussi, donc…

Résultat : des vendredis soirs très chargés.
Et surtout : une vie sociale.
L’installation dans ma nouvelle vie n’aurait jamais été complète si je n’avais pas fait ces rencontres.

Sartre disait « l’enfer, c’est les autres ». Déjà, cher Jean-Paul, on dit « l’enfer CE SONT les autres », m’enfin bon…
Et dans mon histoire, les Autres, je ne peux pas faire sans.
Ils sont contrastés, ils vont et viennent, il y a du bon et du moins bon. Dans la majorité des cas, ces Autres, je les ai choisis.
Quant à ceux à qui je n’ai rien demandé, avec leur manière de me parler alors que je ne leur ai rien demandé, ils m’ont permis de me conforter dans mes projets. De constater combien, même face aux avis différents et aux incompréhensions, ma détermination était forte et inébranlable. Alors merci à eux (mais pas merci à la petite voix qui, en toutes circonstances, reste une connasse).

 

 

*Source image de Une : Exposition « 6 Milliards d’Autres » de Yann Arthus-Bertrand

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22 Comments

  1. Tu n’imagines pas à quel point cela me parle en ce moment. Nous attendons, fébrilement, la concrétisation d’un projet de mobilité. Ce projet peut se faire dans différentes villes et pour le moment nous ne savons pas quelle sera la ville retenue dans la proposition définitive. Mais grands dieux saints il ne se passe pas un jour sans qu’un autre à qui on n’a rien demandé nous explique à quel point telle ou telle ville est une abomination : météo, rien à faire, moche, déprimante… Rien ne nous est épargné… J’ai vraiment hâte de connaître le lieu définitif pour pouvoir passer à l’autre qui apporte sa pierre à l’édifice et à l’autre qui nous attend, parce que dans l’immédiat je croise surtout l’autre à qui je foutrais bien un baillon ! 🙂

    • Comme je te comprends !
      D’ailleurs dans la première phase du projet, on a surtout affaire à l’autre qu’on quitte (et qui pleure dans nos pattes ou nous fait pleurer). Et à l’autre à on n’a rien demandé (grimaces, blagues, et ça va jusqu’à tout, tout tout !!!). Bon courage !!!

  2. Marjibk

    Merci d’être cet autre qui apporte sa pierre à Mon édifice.
    Tes textes me parlent tellement… et me font un bien fou. Je ne suis pas tout à fait dans la même situation que toi, mais ça y ressemble. Alors en pleine période de doutes, tu me fais me poser les bonnes questions et tout ça me rebooste et me redonne confiance en moi (confiance mise à mal par la connasse que tu as cité, entre (d’)autres…
    Merci de partager tout ça avec nous, je tenais à te dire que vraiment tu m’aides beaucoup.

    • Merci beaucoup ! C’est important pour moi de savoir que ce que j’écris sert à donner quelques billes à ceux et celles qui sont en plein dedans !
      Quant à la connasse… bon courage face à elle, elle est sordide 😉

  3. Les associations, la clé d’une installation réussie. Ca me parle. Ces associations où après 6 ans, on prend le recul nécessaire et on peut se dire, wow, ce sont de sacrées amitiés créées.
    Et vive les vendredis « apéro ».

    • associations + apéro = équation parfaite !
      Les associations c’est un très bon filon pour faire des rencontres ! En plus, on s’y réunit autour de valeurs communes, c’est tellement enrichissant !

  4. Très beau billet qui me parle beaucoup, me donne beaucoup d’espoir et encore plus de motivation ! Alors merci 😉

  5. Je lis toujours ces billets sur le changement de vie avec une émotion particulière. Parce que d’une vague idée (aux tout premiers billets) à un projet qui prend forme (quand j’ai compris que la réponse était « je ne sais pas »), nous en sommes maintenant à organiser en pratique ce grand changement, et à l’annoncer aux Autres.
    Et fous que nous sommes, nous quittons la Bretagne!!!! 😉

    • Génial ! Et bonne annonce aux « Autres » : c’est là que les visages se révèlent… tadaaaa ! 😉
      Quitter la Bretagne… pour mieux y revenir faire des petits coucous 😉 c’est bien aussi !

  6. magnifique résumé de la situation : on se sent moins seul d’un seul coup ! j’ai vécu mon premier changement de vie exactement de la même façon… et c’est aussi comme ça que je vis le deuxième (malheureusement en la matière, l’expérience ne sert à rien : la sensibilité est toujours à fleur de peau quand on est sur le point de choisir et donc de renoncer…)
    j’ai été confrontée à plusieurs types d’Autres, dont deux ont été particulièrement éreintants : l’Autre qui n’a de cesse de te répéter combien tu as de la chance et combien le risque lié à ton changement de vie ne se justifie pas et l’Autre qui a tellement peur pour toi qu’il s’agite en tout sens jusqu’à te faire perdre patience et équilibre…
    j’essaie de les dominer (et pour ça mon blog est un véritable exutoire !)

    • oui, il faut garder la tête froide ! Les gens peuvent être effrayés par le changement que TU choisis. C’est sans doute normal. Il faut faire avec mais ne pas trop te laisser emporter par toutes ces émotions !

  7. Severine

    Alors moi je dois être une handicapée sociale : 3 ans après, je ne suis toujours pas inscrite dans une quelconque association (j’ai fait de l’athlé mais je me suis blessée!)… ni de réseau pro (pas le temps, vraiment et quand j’en ai… pas l’envie :p ), je ne suis pas copine avec les mamans de l’école… et comme je bosse de chez moi, je n’ai pas de collègues.
    Paye ta loose et ton réseau HYPER limité.

    C’est tout de même compliqué quand on a ZERO proches autour… enfin c’est mon opinion.
    Heureusement que je me suis fait UNE super copine (mais ça reste limité…!). Faites qu’elle ne déménage pas 🙂

    Bref, j’ai souvent l’impression d’être une looseuse du lien social 🙂

    • Toi il faut que je te prépare un billet rien que pour toi !
      Sache que tu as affaire à la championne du monde de la loose du lien social. Si j’te promets : je suis une ermite professionnelle.
      ÇA SE SOIGNE, Séverine !
      (en même temps, si t’arrêtais de passer ton temps à LA hein…)
      (ouais chuis jalouse, m’en fous…)

  8. Emilie

    Moi aussi j’adore tes billets sur le changement. Moi ce que je retiens, en plus des autres en tous genres (et de cette méchante voix intérieure si difficile à faire taire), c’est le facteur temps. Des années que je suis en route, en réalité. Même si on est d’accord, il y a la phase mûrissement, puis celle où tu poses des actes. Mais même dans cette phase-là, ça prend plus de temps que prévu. Et au moment où des petites opportunités se présentent, j’ai la trouille de les louper, de ne pas être choisie, etc. Je vais y aller quand même, hein, mais j’ai si peur de me tirer dans le pied.

    • Oui c’est vrai que c’est difficile de gérer le temps :savoir à quel moment on peut, à quel moment on est prêt, et à quel moment il faut attendre encore un peu.
      Fais-toi confiance 😉 Bon courage !

  9. Merci pour ce billet sur le changement et les autres.
    Je me suis reconnue dans beaucoup de choses, dans ces relations à l’autre, aux autres …
    Le plus gros changement de ma vie : déménager à 450km dans une grande ville (Lyon, enfin juste à côté) et en n’y connaissant que 2 personnes, (2 amies à l’époque, une seule est restée dans mon entourage proche) …
    Tout a construire, un réseau à créer, un métier à inventer … Et ces autres plus ou moins bien intentionnés qui rôdaient ou vivotaient autour de moi, enfin, plus maintenant, j’ai appris à faire le tri !
    Merci à ces Autres, ami(e)s d’ici, devenu important(e)s pour moi, ami(e)s de toujours mais encore là-bas, toujours important(e)s dans ma vie, et puis ces belles personnes croisées qui m’ont apporté ces petits quelque choses qui m’ont permis de construire mon nid !
    La seule que je n’ai pas encore réussi à dompter, c’est cette autre, cette petite voix !!!

    Alors : merci pour ce billet (et le blog que je découvre petit à petit, merci les partages twitter) !!

  10. Je suis on ne peut plus d’accord avec ce passage : « Je vous le dis, moi qui ait toujours préféré tout faire toute seule sans jamais rien demander à personne : pour changer de vie, je n’aurais jamais pu réussir sans m’entourer de ces Autres, qui me sont si précieux.
    Et plus j’avance, plus je réalise combien refuser de m’ouvrir à eux aurait pu mettre en péril l’accomplissement de mon double changement de vie. Oui, c’est à ce point-là. »
    Moi qui avais peur d’en parler par crainte des opinions et des avis décourageants, je réalise que quoiqu’ait dit l’Autre en face (décourageant ou pas), il m’a été utile par la suite (en se souvenant de mon nouveau job et en parlant de moi !). Je pense en particulier à cette ancienne collèque à qui j’avais pas vraiment envie d’en parler et qui est finalement celle qui m’a filé du boulot en premier, une mission qui a duré 1 an tout de même ^_^

    Pour le changement de vie côté lieu, je suis on ne peut plus d’accord aussi. S’il y a qqn qui nous attend là où on va, ça change tout. Et quand on a eu quelques opportunités à envisager pour le boulot de Mr, je n’ai entrevu personne qui nous attendait + des viles qui ne m’attiraient pas. Alors ça + tous les bouleversements + ma nouvelle activité + un tissu social entier à reconstruire, ça m’a paru trop.
    Mais un jour, ce sera le moment – peut-être.
    Et alors malgré la petite voix et les avis des Autres, je le saurai et je m’entêterai. Comme pour la reconversion pro 🙂

    Merci pour ce bel article si parlant !

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