A une époque, une poignée d’illuminés se sont demandé comment rendre le monde meilleur et y ont répondu par un raccourci simple et très puissant : « Faites l’amour, pas la guerre ».
Mouais… Sauf que la vie est ce qu’elle est. On a essayé hein. Et puis pour couper la poire en deux, révolution sexuelle d’un côté et aire du nucléaire et autres religions de l’autre : nous avons décidé de faire beaucoup l’amour ET beaucoup la guerre. Ha vous savez : chassez le naturel…
Il n’empêche que moi, j’ai une théorie sur la question, comme sur tout dans la vie. Et j’ai toujours pensé que tout ça était une question de vases communicants : les gens qui ne font pas assez l’amour ont trop d’énergie et de temps, qu’ils emploient à faire suer tout le monde… Dans le meilleur des cas. Le reste du temps, l’être humain est surtout très agile en matière de destruction et de souffrance.
Et moi, je vais vous le dire sans fard et sans détour : j’en ai vraiment ras le bol.
Ouais. Je craque. J’ai donc décidé de craquer constructif. « Faire l’amour »… Il est beau tout de même, ce pouvoir que nous avons tous de, littéralement : faire de l’amour. J’ai donc décidé de mener une insurrection douce et démocratique, dans laquelle chacun juge par lui-même où prendre et donner du plaisir, du moment qu’il le fait dans une dynamique de partage et de respect de l’autre.
Ça nous changera de ce monde de brutes dans lequel je commence à me demander s’il fait bon vivre, finalement… (il faut dire : je craque, moi, voyez-vous).
Je crois qu’il est possible d’inverser la courbe de la misère terrestre en décuplant le temps que nous passons à faire l’amour. Elle sera là, la vraie révolution sexuelle. J’ai posé ce mardi les premiers jalons de ce travail qui promet d’être de longue haleine. Et si nous nous y mettons tous, vous verrez : ça sera encore meilleur. J’en frémis déjà d’impatience !
Faut-il aimer pour faire l’amour ?
Très bonne question ! A mon avis, pour faire l’amour, il faut, de base : aimer faire l’amour.
Si vous êtes de ces personnes qui s’avalent 8 rondelles de saucisson d’un coup en commentant par le sempiternel « Ça se mange sans faim ! » : alors vous supporterez très bien de faire l’amour sans être amoureux de votre partenaire. Je remarque toutefois que l’amour est un adjuvant surpuissant. Il amplifie la saveur de tout dans la vie, de manière très intense, le plus souvent. Ça vaut également pour les rapports intimes (j’écris « rapports intimes » parce que c’est vulgaire, à la fin, d’écrire « sexe » partout comme ça).
Et puis je parle de fesses, je parle de fesses… La vérité, les amis, c’est que je crois que dans la vie : il faut commencer par aimer. C’est la clef, et je vous recommande de tester par vous-même (mais le sexe aussi, vous devriez tester hein…).
Quel est le nombre de rapports sexuels idéal pour être heureux?
Grâce à un algorithme ultra pointu, j’ai pu calculer que ce nombre s’élèverait à : 46 587 fois.
Reste à chacun le choix de sa répartition : hebdomadaire, mensuelle, annuelle, décennale… ou quotidienne (mais alors là, attention aux courbatures hein).
Lire ou faire l’amour : faut-il vraiment choisir ?
Avez-vous entendu parler de « lecture sensorielle connectée » ?
Je vous envoie découvrir ce produit que j’ai une grande fierté à vous recommander, puisqu’il est le fruit de l’imagination géniale de ma combrestiote Christel Le Coq.
Faut-il parler pendant l’amour ?
Je dirais qu’il n’y a pas d’obligation ici. Comme dans toute conversation : ne parlez qu’à condition d’avoir quelque chose de pertinent à dire, et pouvant rendre la situation présente plus riche et plus plaisante. Soyez donc très minutieux sur le choix de vos paroles, si vous souhaitez parler pendant l’acte. Et surtout, comme souvent dans la vie : votre talent se mesurera avant tout à votre capacité à savoir vous taire au bon moment, quoi que vous décidiez.
Baiser ou faire l’amour : faut-il vraiment choisir ?
Bouffer ou manger, faut-il vraiment choisir ?
Sexe et sport font-ils bon ménage ?
Les avis diffèrent concernant cette question.
Une chose me paraît certaine, toutefois : faire les deux en même temps pourrait s’avérer très dangereux.
Combien de temps faut-il faire l’amour pour dépenser les calories du repas ?
Apparemment, nous commençons à brûler des calories au-delà de la vingtième minute d’activité physique continue.
Or, les études ont prouvé que la durée moyenne des rapports sexuels entre êtres humains était de 7,3 minutes.
Ma solution : faire ça au moins quatre fois d’affilée (à partir de cinq, vous gagnez du muscle et de la souplesse – au-delà de 10, vous gagnez des courbatures et un lumbago).
Sinon, vous pouvez faire du sport (mais c’est beaucoup moins drôle, du coup).
Peut-on parler de sexe ?
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : cette question particulièrement pertinente en regard de la mission à laquelle participe ce billet.
Oui, nous pouvons parler de sexe : nous sommes en 2015, quand même !
Par contre je vous recommande de prêter attention à ce que vous dites.
Lorsque l’on parle de sexe, il faut savoir rester évasif. Ne nommez jamais les parties génitales ou les zones érogènes, quelles qu’elles soient. Et surtout : n’insinuez sous aucun prétexte que l’une de ces parties puisse entrer en contact avec l’anatomie d’un autre être humain. Le pire étant sans aucun doute d’évoquer la pénétration de certaines parties du corps de quelqu’un à l’intérieur de celles de quelqu’un d’autre.
Non, nous ne pouvons pas tout dire sur le sexe : nous ne sommes qu’en 2015, quand même !
De la même manière, évitez de déclarer que vous aimez le sexe : l’aveu dégueulasse par excellence. Si vous êtes un homme, on vous rappellera que cela prouve combien « vous ne pensez pas avec votre cerveau, mais avec votre »… Là j’hésite à dire le mot qui suit, du coup…
Si vous êtes une femme, on vous rappellera que cela prouve votre très grande frivolité et votre envie de coucher avec tout le monde.
Préférez confesser que vous aimez par dessus tout avaler un pot de Nutella à vous tout seul, en cachette, le lundi soir. Car cela, au moins, n’a rien d’obscène.
Préférez raconter sur Facebook que votre progéniture vous a fait caca sur la joue et partager à l’envi la photo d’un enfant de 3 ans mort, le visage encore enfoui dans l’eau qui a eu raison de sa trop courte vie. Préférez expliquer dans vos dîners entre amis que les homosexuels sont des animaux ou des gens malades qui ont choisi de ne rien faire comme tout le monde rien que pour déstabiliser la société.
Préférez passer votre été à publier les gros plans des fesses quasi nues de vos enfants sur tous les réseaux sociaux : parce « qu’elles sont si mignonnes dans leurs petits maillots de bains», les fesses de vos enfants, balancées comme ça, en libre accès, à qui voudra bien les regarder de près. Non, ce n’est pas comme montrer vos fesses à vous (ce qui serait une atteinte à votre pudeur) : puisque ce ne sont que des enfants.
Nous sommes en 2015 et tout ceci est socialement valide…
STOP IT RIGHT NOW !
Bien sûr je rigole !
Ça suffit maintenant de dire que c’est cool de parler de sexe parce que nous vivons une époque très évoluée (on est en 2015) et de prendre la mouche dès qu’on entre dans les détails (comme si on était en 1875… alors qu’on est déjà en 2015, j’ai dit).
Bien sûr, je crois qu’on peut parler de sexe… Qui reste peut-être la seule chose qui nous unit tous : que nous lui devions la vie ou que nous aimions le pratiquer (ou les deux, tiens), nous avons tous été concerné par la question à un moment ou à un autre de notre histoire.
Le sexe, c’est universel. Comme la souffrance et la mort, mais en beaucoup plus agréable.
Alors bien entendu, aller aux toilettes aussi, c’est universel : et ce n’est pas une raison pour décrire en détail ce que nous y faisons. La pudeur, c’est bien, au fond. Mais je crois qu’en matière de sexe, nous avons encore de la marge.
Et puis tout ça c’est une question d’entrainement. Peut-être que nos sociétés gagneraient beaucoup à parler plus librement de sexe… et moins librement (ET moins constamment) de tout ce qui fâche.
Ma réponse est donc oui, nous pouvons en parler : à condition de rester authentiques dans nos propos (parce qu’on s’en fout de « qui qu’a la plus grosse »), de respecter les gens et leur envie ou non d’en parler. Et puis à condition, aussi, d’être intéressés par la question (ben oui, parce que si vous vous en moquez, n’allez pas vous forcer non plus).
Voilà les amis. Le terrain est à présent dégagé et nous sommes armés pour construire ensemble un monde meilleur, à base d’amour, de sensualité, d’authenticité, de chocolat et de saucisson.
Alors vous savez ce qu’on dit : ya plus qu’à !