Ces mensonges que le temps et l’argent me racontaient

Il y a quelque jour, j’ai eu une épiphanie : j’ai réalisé tout net que j’avançais dans la vie avec et malgré mes deux pires ennemis. Et que je les laissais me détruire avec beaucoup de complaisance.
Et pour réussir ce que l’on entreprend : il est indispensable d’identifier ses ennemis. C’est pourquoi je souhaite en parler aujourd’hui.
On dit « garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près ».
C’est phrase est extraite du Parrain, le roman de Mario Puzo dont fut tirée la fameuse trilogie hollywoodienne. Et dans le Parrain, ils savent y faire pour arriver à leurs fins (« Ce n’est pas personnel Sonny, c’est le business », vous vous souvenez ? Quel bon sens tout de même !).
Toi qui crées, peut-être que, comme moi, tu crées une entreprise.
Ou peut-être, tout simplement, te crées-tu une vie professionnelle, une vie de famille, de loisirs : une vie d’être humain, en somme.
Et comme moi, tu avances avec ces ennemis… Ou malgré eux : le temps et l’argent.
Si je veux te parler d’eux aujourd’hui, c’est parce que j’en suis revenue de ces deux-là. Plus j’avance, moins ils m’impressionnent, moins je me fais du mal au nom d’eux. Mais je mets du temps à comprendre et à savoir comment faire pour prendre le dessus.

Guidés par la valeur plutôt que l’argent.
Avant de poursuivre, je précise que rien de ce que je vais écrire ne consiste à diaboliser l’argent. L’argent correspond à la valeur du travail que nous fournissons. Il est la récompense de nos expertises, de notre temps, de nos savoir-faire. L’ennemi n’est pas l’argent-valeur. L’ennemi, c’est le devoir d’argent : l’injonction à toujours faire davantage. Mesurer la réussite vue de l’extérieur à partir de ça : l’argent comme pour dire qu’on vaut ou qu’on ne vaut pas. L’argent pour dire que nous sommes mieux, plus forts, supérieurs. Alors qu’à courir après ça, nous nous diminuons. Pourquoi ? Comment ?

Bouge pas, j’te raconte.

Toutes les douleurs, toutes les pressions : ce sont eux qui les ont amenées.
Toutes les difficultés de ma vie d’entrepreneure sont venues de ces deux emmerdeurs : le temps et l’argent. Le reste n’est qu’une douce promenade, finalement.
Ha ils forment un joli petit couple, ces deux-là !
« Le temps c’est de l’argent », « l’argent donne du temps », « j’ai besoin de temps pour gagner de l’argent », « il faudrait que je mette moins de temps à faire rentrer l’argent », « je n’ai plus le temps, parce que je n’ai pas d’argent »

Tu peux les retourner dans tous les sens, ces deux-là, ils finiront toujours par s’accoupler dans cette passion dévorante, qui te consumera au passage.
Dans leur valse morbide, il n’y aura pas beaucoup de place pour toi.
Encore moins pour ce que tu crées. Pour ce que tu inventes, pour ce que tu changes, pour ce qui sonne juste, au fond de toi.
Le temps et l’argent deviendront la motivation, du lever au coucher. Et toute cette place qu’ils prendront dans tes journées, ils la voleront au sens que portait ce que tu avais entrepris, au tout départ.
En leur nom tu feras des choix qui t’éloigneront de la vision qui mettait tant d’étincelles au fond de ton regard : parce que tu auras besoin de vendre, d’accélérer. Parce que t’en auras marre de crever la bouche ouverte.
Et je te comprends, et c’est normal. Et c’est pour ça qu’immanquablement, le temps et l’argent finissent un jour par prendre le pas.
Et nous nous tuons à être à la hauteur de leurs exigences, alors que nous pourrions vivre si bien de réaliser le rêve que nous nous étions formulé.
Ça tiendra, un temps. Mais ça ne durera pas. Tu ne dureras pas longtemps comme ça.
Heureusement, il sera toujours temps de réaliser que tes ennemis ont encore fait des leurs.
Et de leur tordre le cou.

Qu’est-ce qui cloche avec le temps et l’argent ?
Elevés au grade suprême, cultes universels de la société dans laquelle nous vivons, le temps et l’argent ont la part belle.
Le temps, nous tenons absolument à croire que nous sommes plus forts que lui : voilà le problème.
Le temps est là, il passe. Malgré nous, sur nous, au-delà de nous. Nous n’y pouvons rien mais nous nous acharnons depuis la nuit des temps à nous croire plus forts que lui : l’avancer, le reculer, l’étirer, le gommer, le botoxer. Sauf qu’il s’en tape de tout ça, le temps. Il passe et puis c’est tout. Le jour où nous comprenons ça, la moitié de nos problèmes disparaît.
Et l’argent sera le nerf de la guerre. Sans l’argent, nous ne pourrons pas continuer de créer ce que nous avons envie de créer à notre manière rien qu’à nous.
Alors oui, en effet, ils sont importants, ces deux-là. Ils le resteront.
Sauf que dans leur relation exclusive ils se rient de l’amour. Ils le moquent, ils le jaugent.
Et doucement, ils grignotent tout le reste.
Les soirs, les midis, les week ends, les vacances… Et j’autorise cette passion vicieuse à se nourrir de toute la place volée à l’amour. De cette place volée à moi.
Plus d’une fois j’ai failli craquer. Plus d’une fois je me suis sentie flirter dangereusement avec quelque chose de pas bon : ces zones sombres de moi-même où plus rien ne brillait, plus rien ne vibrait. Où je n’avais plus envie. Où, au nom du temps et de l’argent, j’avais perdu ce qui faisait vraiment battre le cœur de tout ce que je faisais, de tout ce que j’étais : l’amour. Ma vision. Ma foi.

Alors j’ai regardé comment faisaient les autres avec le temps et l’argent
Erreur.
J’ai regardé les autres qui créent, les autres qui font. Qui emploient leur temps de telle et telle manière. Ces autres, d’ailleurs, dont on a toujours l’impression qu’ils gagnent plus que nous, qu’ils réussissent mieux.
Comme moi, peut-être, tu les as utilisés comme repères, ces autres : pour évaluer ce que tu faisais, toi. Pour mesurer tes avancées à toi. Pour juger la qualité du chemin que tu construisais.
Et alors ? C’était bon ?
As-tu aimé comme ça te foutait bien en l’air de passer ta vie à te dire que tu devrais aller plus vite « comme ton voisin », travailler davantage « comme ton voisin », gagner mieux, gagner plus ?
Non hein, tu le voyais bien, que tout ça, ça ne te faisait rien de bon. Te comparer aux autres, c’était toujours douloureux au cœur de toi, là où en fait, tu avais besoin d’amour.
Là où tu avais besoin de t’aimer, et d’aimer ton projet d’un amour inconditionnel. Lorsque tu avais besoin de te demander quel serait ton temps à toi. Quel serait ton rythme, à toi. Quelle serait ton histoire, à toi.

Et puis j’ai fini par flancher, au nom du temps et de l’argent
Sans que je le voie, ils se nourrissaient de mes forces. Ma jeunesse, mes rêves, et surtout : la force de mon mental, qui avait été mon plus bel atout, et qui est devenue leur complice.
Avec la force du mental je peux déplacer des montagnes. Ha ça oui, j’ai un mental d’acier et il me mènera loin. Sauf qu’au nom du temps et de l’argent, le mental a ignoré qu’il n’était pas tout seul à faire ce que je suis.
Alors mon corps l’a rappelé à l’ordre. J’ai à peine 33 ans et j’ai passé plus de temps chez mon médecin ces 8 dernières semaines que ma grand-mère, qui en a 86. Faut-il que je m’aime si peu pour que je m’inflige ce genre de conneries jusqu’à m’effondrer ?
Et le pire, c’est que mon mental aurait pu continuer longtemps comme ça, si mon corps n’avait pas sonné l’alarme.
C’était comme si j’avais continué ma course pour voir quand et où je serais cassable. J’avançais. Incassable… Incassable… Toujours pas cassée…
Et puis un jour : oups, cassée. Brisée.
J’étais en mille morceaux et ce n’était pas de la faute du travail, mais celle de la vie, qui est comme ça, parfois : très dure. Seulement à côté, je continuais à m’accrocher à cette course au temps et à l’argent : comme on appuie sur la tête de celui qui se noie, pour l’enfoncer davantage.

Lundi, il y a une semaine, quand mon réveil a sonné, la première chose que j’ai pensé a été : « non, je ne veux pas y aller !».
Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : de ne pas avoir eu envie d’aller faire ce que j’aime autant faire.
Ou d’y avoir été quand même alors que je ne pouvais plus.

Par contre, si c’est pour l’amour…
J’avais déjà soulevé cette question, ici : « Faut-il être amoureux pour réussir ? ».
Tu croyais que je blaguais ? Hé bien non, pas du tout.
Être amoureux, je ne sais pas : c’est spécial, c’est rare, d’être amoureux. Une poignée de chanceux passent par là. Mais il n’y a pas que ça. Car même sans aller jusqu’à tomber amoureux il te restera ceci : l’amour.
L’amour il est là. On a tellement encensé ces deux-là, le temps et l’argent, qu’on en a complètement oublié la puissance de l’amour.
L’amour, tu ne peux pas faire plus fort. Sauf si tu l’empêches d’exister, au nom du temps, de l’argent, et de tout un tas d’autres choses qui ne servent qu’à te rendre misérable.

Et moi, qui nous veux du bien, je le dis maintenant
Le temps qu’il te faudra pour réussir ce que tu as entrepris, il sera le tien. Toi seul(e) sauras. Toi seul(e) écris cette histoire : toi seul(e) inventes cette vie que tu as voulue sur-mesure. À ton image, selon tes critères : cette vie 100% faite maison, que tu as décidé de façonner pour toi et pour ce que tu aimes. Pour ceux que tu aimes.
Nous n’aurons aucun intérêt à dépenser notre temps et notre énergie à gagner de l’argent si nous leur donnons plus d’importance qu’ils n’en ont vraiment.
Parce qu’au fond, ces deux-là ne devraient rester que les sous-fifres du projet. Des prétextes, des moyens : pour faire toute la place à toi, à nous, à l’amour qui grouille au fond de nous et à partir duquel nous avons décidé, un jour, que nous créerions quelque chose de valable. Quelque chose de beau. Et sans doute même : quelque chose d’unique.
La preuve est déjà là : lorsque l’amour faibli d’avoir trop couru après le temps et l’argent, je n’arrive plus à mettre un pied devant l’autre. C’est con quand même, tu ne trouves pas ? Je mérite mieux que ça, à la fin.
Et toi aussi.

Je n’avais plus envie, j’y ai été quand même, et j’ai décidé de prendre des mesures radicales.
En gros, j’ai dit « merde ».
MERDE. Un gros. Putain. De MERDE.

J’en ai eu marre de courir après le temps qui fait sa vie sans moi et de poursuivre l’argent qui n’attend que moi, de toute manière.
J’en ai eu marre de me demander si j’allais écrire ici, parce qu’on m’a tellement dit : « un bon billet doit être court et se lire en moins de 5 minutes, pas plus ».
Ce billet, pour le lire en entier, il t’aura fallu plus de 5 minutes (ça va chercher dans les 11/15 minutes à mon avis, mais au fond : on s’en fout, non ?). Et je ne suis pas navrée que ces choses si profondément importantes, qui me touchent tellement, je te les dise en 4 pages : parce que je donne sans compter, c’est gratuit, et je ne suis pas l’esclave du temps. Ni dans la vie, ni sur Internet. Voilà, c’est ça aussi : dire merde.
Le temps, je le prends. Il sera toujours temps de gagner davantage d’argent. J’aurai toujours le temps de mettre au jour ce produit, cette idée. Le temps, je l’aurai. Pas besoin de courir après comme une furie désespérée. Le temps, il est là. Et j’ai 33 ans (même pas), donc le temps, je l’ai.
L’argent… Et bien l’argent aussi, il est là. L’argent est partout. L’argent rentre, finalement. Jamais assez vite, certes. Mais ça, c’est encore une manière de mesurer les choses en termes de temps.
Et tout n’est pas qu’une question de temps. Tout n’est pas qu’une question d’argent non plus.

La Reine de mes journées sera ma vision fondatrice. Son Roi sera l’amour.
Ça veut dire que je veux une belle vie : c’était la base de ce projet. C’était ça, le principe d’entreprendre, de risquer tout, d’oser avec autant de plaisir. Et que pour ça, je vais m’aimer d’abord. Puis aimer ce que je fais : ce que je crée, ce que je donne, et ce que je suis quand je fais ce que j’aime à la manière dont j’aime le faire. De là naitront tous les courages. De là, l’énergie s’auto alimentera à l’infini. Et l’amour aussi.

Et moi, j’aurai cette vie que je veux.

Et moi, je serai vivante.

Très, très vivante.

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24 Comments

  1. liloo

    Il y a de belles synchronicités, comme des cadeaux de la vie. Je suis là à me débattre avec mes questions et mes peurs et ton sujet tombe pile dans ma boîte mail. Et c’est juste, ça me fait du bien, et c’est bon d’en lire plus de 5min. Alors Merci.

    • Marie Grain de Sel

      Je suis contente que ces plus de 5 minutes t’aient fait du bien alors ! 😉

    • Sébon

      Si seulement ces cadeaux de la vie, ces synchronicités si belles, on ne les brisait pas trop vite, et si seulement on pouvait les apprécier au plus haut point pour justement abattre toutes ces interrogations et ses peurs… Faire les choses à fond ou dans l’excès ce n’est pas se risquer à se compromettre, c’est sans doute vivre la plus belle histoire qui puisse être possible de vivre…! Et si en plus à la clé, on réussit c’est le jackpot!
      Au lieu de ça, on perd son temps à se regarder le nombril les uns comme les autres avec toutes sortes de questionnements et d’introspection… C’est utile mais avoir les réponses à toutes ses peurs et ses angoisses ne fait pas forcément avancer davantage… Par contre, lui le temps, il ne s’arrête pas, il avance inexorablement… Bons 6 mois!

      Marie, tes mots font avancer bien plus longtemps que 5mn…! 😉

  2. Emilie

    Comment fais-tu pour écrire le billet que j’ai besoin de lire au moment précis où tu le publies ? Merci, merci et encore merci !
    Et j’espère que grâce à cette prise de conscience, ton corps va bien mieux, lui aussi (je me demandais justement ce que tu devenais il y a peu).

    • Marie Grain de Sel

      Je crois que ce genre de réflexion est utile très régulièrement, donc j’avais des chances de tomber juste 😉 Je vais mieux et je compte continuer sur cette lancée ! Merci !

  3. Pat

    Ton billet aurait nécessité 20 voire 30 minutes pour le lire que je serai allée jusqu’au bout tant il est intéressant. Et tellement inspirant.
    J’aime comme tu poses les mots sans jugement. Merci et j’espère que tu vas bien

    • Marie Grain de Sel

      Merci, je me remets 😉 Et merci pour ton commentaire ! Je suis contente qu’il inspire : ça me prouve que je ne suis pas seule et c’est bon !!!

  4. Tout comme Emilie du commentaire précédent, cet article était celui que j’avais besoin de lire aujourd’hui. Merci beaucoup 🙂

  5. isa

    Comme un miroir… il a fallu une grosse grippe il y a 1 mois pour que j’ai les mêmes réflexions. Toutefois j’ai très vite tendance à me laisser embarquer à nouveau par cette folle course du temps, de l’argent.

    • Marie Grain de Sel

      Moi aussi je me laisse embarquer souvent. D’ailleurs j’ai décidé de stopper le cycle infernal mais je ne sais pas encore bien comment… C’est le printemps : je fais le gros gros ménage à l’intérieur de moi 😉

  6. Séb

    Limpide et poignant, je ne peux en dire davantage, ça me laisse sans voix! Prends le temps de prendre soin de toi, c’est important oui! Et surtout, prends toi des bouchons pour la prochaine session… ;-)))

    • Marie Grain de Sel

      Merci Seb ! Oui, vivement demain ! J’ai même rêvé de cette session de surf, tellement je suis impatiente de retrouver la mer 😉

  7. Mardge

    C’est ça aime toi très fort, nous aussi on t’aime énormément tu sais.
    Ton silence commençait à m’inquiéter… mais si tu étais occupée à faire un gros ménage à l’intérieur de toi, alors je comprends mieux… mais j’aurai pu t’aider peut-être ? tu sais comme j’aime faire le ménage…
    Maintenant que tout est reluisant, brillant ou presque et bien Vive le printemps.. Vive la vie… Vive l’amour…
    Pokou vras

    • Marie Grain de Sel

      Alors si vous m’aimez, ok ! 😉 Ecoute, je ne suis pas hyper douée pour le ménage mais je commence : doucement mais surement, c’est comme ça qu’on dit ? Je pense que j’y arriverai mieux si on se voit régulièrement oui 😀 Pokoù !

  8. Marco

    L’argent quand t’en as, c’est cool. Quand t’en as pas , plus, ben c’est cool aussi pour peu que tu saches que l’important c’est ta famille, tes enfants, ton conjoint, tes amis,(ceux que t’as choisi !!!!) et Toi
    Voilà !
    Notre seule richesse, c’est le temps. Attention pas le passé, ni le futur, juste maintenant. C’est là où nous sommes, c’est là où nous sommes vivants. Rien d’autre !
    Vas-y brule tes euros, jette ta montre !
    PS : tes deux derniers posts FB ont pour thématique « le temps », danger ? Ou reprise de contrôle ?
    PS : euh, grignotage de phase travaillomane ?

    • Marie Grain de Sel

      Travaillomane oui, et en +/+ (sinon c’est chiant): j’ai remis le temps à sa place, et puis je n’y ai plus pensé. Effet magique : j’ai gagné du temps, et je me suis sentie BIEN ! Je te raconterai. Le reste, c’est comme tu dis : la vie c’est maintenant ! 😉 Je brûle tout : mes euros, ma montre et mon soutien-gorge (esprit Simone Weil ;-)). Bisous mon Marco !

  9. Sofinet

    J’arrive à ce magnifique billet (d’au moins 12-15 minutes de lecture attentive, merci) de ton blog après avoir cliqué sur ton nom dans les commentaires de cet autre billet :
    http://www.wonderfulbreizh.fr/2016/03/29/wbzh-defi-energie/
    Pour moi aussi, c’est donc trop de signes que je ne peux ignorer !!! Il est temps de réagir…

  10. Vincent

    Merci pour ce billet et pour ton blog plein d’optimisme et de bzh.

    Pour moi l’essentiel du bonheur est d’arriver à séparer le temps et l’argent. J’ai mis du temps à l’accepter car je pensais qu’il s’agissait de pensées machiavélo-capitalistes avec lesquelles je n’étais pas familier.

    Avec le temps, aujourd’hui, je sais que les années où j’ai gagné le plus d’argent sont les années où j’ai passé le moins de temps à travailler. Il s’agit donc moins de travailler sur un capital que sur la valeur de ce que l’on produit. Et on n’apporte jamais autant de valeur à quelque chose que lorsqu’on adore ce que l’on fait.

    Le temps que l’on dé-corrèle de l’argent est du temps qu’on peut consacrer à ce qui nous importe. Pourquoi pas l’amour comme tu le dis, c’est une très bonne occupation 🙂

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