Bonne nouvelle : on ne peut pas « tomber de haut » [alors autant y aller]

C’est fou, toutes ces choses que nous ne faisons pas, de peur de « tomber de haut »… Moi, c’était ma grand-mère qui s’inquiétait pour moi. Elle avait peur que je tombe de haut, alors que je me voyais m’envoler.

À 8 ans, j’ai décidé que je serais chanteuse. Et pendant dix ans j’ai été totalement portée par ce rêve.

Bon et puis après j’ai voulu être raisonnable comme une adulte, ce qui m’a menée jusqu’à vous aujourd’hui (Coucou !).

À 8 ans j’ai décidé que je serai chanteuse alors je me suis mise au boulot.

Quand on veut devenir écrivain on écrit.
Quand on veut devenir footballeur on joue au foot.

Moi j’ai chanté, parce que je voulais être chanteuse.
Vous m’auriez vue… j’étais à fond.
Pas une chorale n’a croisé mon chemin à l’époque sans que je m’y incruste. Laïque, religieuse. J’ai même chanté dans des messes, juste pour chanter.
J’ai pris des cours.
Et j’ai travaillé : TOUS. LES. JOURS. Pendant 10 ans.
Quand on me demandait, je répondais que je serais chanteuse.

Souvent il y avait un blanc. Comme si les gens attendaient que je complète en leur disant quel « vrai » métier j’aimerais faire. J’avais 15 ans, j’étais en première, toutes mes camarades voulaient être journalistes ou travailler dans le marketing.
Moi, j’affirmais que mon « vrai métier », ce serait de chanter.
Je ne doutais pas : ni de le vouloir, ni d’y arriver.

Un jour, j’ai surpris une conversation entre ma mère et ma grand-mère.

«J’ai peur qu’elle tombe de haut ».

En même temps, je me souviens de ma grand-mère comme de quelqu’un de généralement inquiet (haha, je veux dire : maladivement inquiet).
Alors elle s’inquiétait pour moi.
Ma mère lui avait répondu qu’il n’y avait pas de quoi.

Quand on rêve, et surtout quand on fait le rêve : le bonheur est illimité, la liberté indéniable, la force inébranlable.

Alors j’ai trouvé drôle qu’elle fût inquiète pour ÇA (et elle avait l’air vraiment très inquiète).

Et je la comprends, aussi…
Parce que j’étais tellement intense avec ma future carrière de chanteuse, vous savez.
Tellement passionnée, illimitée.
Ma grand-mère, avec son cœur plein d’amour, ne voulait pas que j’aie mal.
Moi, ça me fait pareil quand je vois mes enfants faire du vélo…

Et pourtant… c’est bizarre d’avoir peur que j’aie mal exactement POUR la chose qui m’a procuré le plus de bonheur dans ma vie… non ?
Je la comprends et j’aimerais pouvoir lui dire qu’elle se trompait.

** On ne tombe pas « de haut » quand on se voit haut.**

Dès lors qu’on se voit haut, on y est déjà un peu.
Et de haut, on ne tombe pas « de haut ».

De là-haut, Mammig, on tombe EN haut.

(Nb : Mammig c’est ma grand-mère. Ça veut dire Maman en Breton, mais bon bref, c’est pas le sujet, je vous raconterai ça un autre jour).

De là-haut, oui, on tombe. Parce qu’on tombe toujours, quoi qu’on fasse, ça fait partie du chemin.
Pour apprendre le vélo, on tombe.
Quand on joue au foot, aussi.
Pour surfer, tudieu, que l’on tombe !
Et en amour… n’en parlons même pas.
Aujourd’hui je sais faire du vélo (fierté), je ne suis pas dégueu au foot, je surfe de mieux en mieux et il y a cet homme merveilleux avec qui je fête bientôt mes 10 ans de mariage. Il a fallu beaucoup tomber pour arriver jusqu’à lui… Alors je sais que tomber n’est pas un problème. Je sais que tomber est inévitable.
Quitte à tomber, je préfère donc tomber en haut.

Par exemple, quand je tombe, au surf : je tombe dans la vague. Parce que j’y suis déjà. Donc… tout va bien.

Quand on veut être en haut, on tombe donc en haut : parce que c’est là qu’on se trouve.

On peut rester en bas. On peut éviter le haut de toutes ses forces, aussi : pour ne surtout pas en tomber.
Quel dommage. Parce que de toute manière, on tombera.

Lorsqu’on est monté une fois, c’est donc qu’on peut monter.
C’est donc que, quelle que soit la chute, si c’est là qu’on veut être, c’est là qu’on ira : en haut.
Le haut que vous visez dans ce que vous souhaitez vivre. Dans ce qui vous passionne. Dans ce que vous aimez.

J’aimerais dire à ma grand-mère que je ne suis pas tombée de haut. Jamais. 

Et c’est sans doute le fait de me lever chaque matin en étant persuadée que ça n’arrivera pas qui fait que… ça n’arrivera pas.
J’ai pris soin d’aller là haut.
Mon rêve de chanteuse ne se brisera pas. Moi non plus d’ailleurs.
J’aimerais qu’elle sache ce que je n’aurais pas su lui dire à 11 ans : tant que l’on chemine vers « son haut », on ne risque rien.
Je n’ai fait que ça depuis et j’ai tout réalisé : même ma vie de chanteuse, d’une certaine manière (un jour, je vous raconterai).

Parce que de là haut, tomber ne fait pas plus mal que tomber de tous les autres étages.
Sauf qu’on est en haut.
Et que la vue est plus belle, là haut : là où on vit en grand.

Donc à choisir, c’est là-bas que je préfère tomber !

Très belle journée à tous !

Marie-Haude

💫💫 RDV : si vous aussi vous voulez réaliser vos rêves, vous réaliser, et puis surtout, dépasser toutes vos tentatives de sabotages -> Je songe très sérieusement à faire un nouveau live gratuit la semaine prochaine.

Avec plus de clés, plus d’inspiration, et toujours : de la bonne humeur 

Si vous en voulez : restez dans les parages, je donnerai les informations sur ma page facebook et dans mes mails💫💫

PS : ha oui, et puis il y a eu cette fois où j’ai chanté dans un pub à Dublin. C’était il y a pile un an, c’était ultra fun, et voici la photo qui m’en reste.
Vraiment, non : on ne peut pas tomber de haut… (et on ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé) 

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