Avant de dire que « c’est pas possible »….

Il y a deux sujets dont je parle beaucoup : la création d’entreprise, et la vérité.
Dans les deux cas j’en parle parce que je le fais, parce que c’est ma vie, et parce que c’est mon métier.Une chose que j’entends souvent, du coup, c’est :
« C’EST PAS POSSIBLE ».

Arf.
Bien sûr, je comprends, mais je vous avoue que je fatigue, aussi.

Il s’accompagne en général de « parce que », lui-même suivi par 2 arguments imparables : « c’est inconnu/nouveau», et « c’est beaucoup trop risqué ».

À vous aussi, on le dit souvent ?

Qui peut lutter contre ça ? C’est la vérité : quand on veut du mieux, on doit faire du neuf, qui n’a jamais été vu avant. C’est toujours forcément différent, sinon ça ne serait pas du « meilleur » : ça serait du « pareil ».

Je ne vous le cache pas, c’est loin d’être le choix de la facilité. Mais de là à considérer tout ça comme « trop risqué » alors là non : n’exagérons rien.

C’est difficile, certes.
Si ça ne l’était pas, nous n’aurions pas besoin de formatrice pour nous l’apprendre (Na !). Et surtout, ça demande des efforts, comme tout ce qui est très important.

Mais risqué… non, vraiment, je ne garderai pas cet argument.

Nous faisons PIRE que ça tous les jours et nous en sommes même très contents, apparemment. Pourquoi ?
Savez-vous combien de personnes meurent chaque année en tombant dans leur escalier, chez elles ?

C’est d’ailleurs la chose la plus dangereuse que j’aie vécue ces 10 dernières années : lisez plutôt.

Pourtant je n’ai jamais entendu personne me dire : « ha ben désolée j’peux pas te retrouver pour le déjeuner. Il faudrait que je descende les escaliers de mon immeuble, c’est beaucoup trop risqué. Soooory ! On se skype… du coup ? ».
Jamais.

Vous vous levez le matin, et par ce simple fait, vous prenez plus de risques qu’en créant une entreprise ou en disant à votre patron que vous n’êtes pas d’accord avec ce qu’il vient de dire.
Surtout en ce moment. Je ne m’étendrai pas, mais retenez simplement ces deux mots effroyables : gastro, grippe.

Combien de fois par jour traversez-vous la rue ? Oups ! Un bus ! Bim ! Une moto !
Risque-t-on de se faire écraser par un chauffard en refusant d’annuler un RTT parce qu’il y a « une urgence » au bureau ? (NDLR : il n’y a toujours QUE des urgences au bureau, zavez remarqué ?)
Un bon « non » une fois de temps en temps est beaucoup moins risqué que d’aller chez le boulanger du coin de la rue !!!

Manger c’est risqué : désolée, erreur (fatale) de tuyau d’avalage
Porter son sac à main est très risqué : en deux mots, torticolis (en fait, ça fait un seul mot… mais le problème reste le même).
Dormir sur le dos est risqué : ça favorise l’apnée.
Vieillir est risqué : ça diminue la jeunesse et augmente les risques divers de dégradation de la santé, des pieds à la tête.
S’étirer est risqué. En trois mots : putain de torticolis (Là ça fait trois mots).
Faire l’amour est risqué : crampes, élongations, lumbago, MST, grossesse non désirée…
Tenez d’ailleurs, tomber enceinte est risqué.
Se marier aussi : franchement, avec tous ces divorces…
Ouvrir le tiroir d’une commode est risqué : les commodes, ça bascule, et c’est lourd.
Couper des aliments est très risqué (pour vos doigts et même parfois pour vos pieds).
Conduire est extrêmement risqué.

Même être agent immobilier est risqué : la mienne s’est fêlé le coccyx en faisant visiter une maison (je vous passe les détails).

À côté de ça, je n’ai jamais vu personne, je dis bien PERSONNE, attraper la grippe, se briser le coccyx ou finir manchot en quittant son travail. Ni en créant une entreprise. Ni en disant la vérité.

En fait, ce serait même l’inverse : avec tous les risques que nous encourrons chaque jour, passer davantage de temps à créer nos possibles dans ce monde brutal va nous sauver du désespoir, je vous le dis, moi.

Tout plaquer pour créer une entreprise, par exemple, serait la version « charentaises & tisane » du risque dans cette vie. Pépère.

Parfois ça marchera bien, parfois moins. Mais je vous PROMETS que vous ne vous sentirez jamais aussi proche du précipice qu’en vous réveillant un matin, brisés, incapable de vous lever : parce que vous n’arrivez plus à trouver le goût de votre vie.

La prochaine fois que vous vous dites que c’est « trop risqué » : pensez au bus qui roule trop vite, pensez aux couteaux de cuisine trop bien aiguisés.

Et croyez en vous.

Moi aussi je vais le faire parce que j’ai beau faire la maligne, j’ai peur : mais c’est bon signe 

Très belle journée !

Marie-Haude
Agence tous risques

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2 Comments

  1. juste… merci ! je le savais, mais ça me confirme que j’ai bien fait de partir de ma boite il y a 6 mois, et de monter la mienne (même si je ne sais pas encore si je vais gagner ma vie ouppss) . De toute façon, j’allais mourir d’ennui. (et puis il y avait cette collègue qui venait toujours avec 39 de fièvre et qui te claquait la bise par dessus le marché !!!!)

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