changement brest

Comment savoir si le changement de vie est pour toi, et si c’est pour maintenant ?

Ça y est, c’est l’été dis donc…
L’été pour moi, c’est souvent : plage, amour, soleil, apéro, et du temps pour la remise en question et la prise de décision (pas toujours dans cet ordre-là).

Est-ce que toi aussi, dans la vie, tu te poses plein de questions ?
Est-ce que toi aussi, tu te dis que la pause estivale sera le moment idéal pour poser et murir les choses : et trouver, dans ta tête reposée, les réponses qui se perdent souvent dans ta course quotidienne ?

Si oui, peut-être que cet été, tu vas réfléchir à changer de vie.
Peut-être même que ça fait un petit moment que tu y songes : partir ? Quitter ton boulot ? Créer ton propre projet ? Tout arrêter pour partir à Tahiti* ?
Tu as raison : c’est le bon moment pour poser tout ça à plat.

Et moi, qui aime les gens (donc toi aussi, mon petit bouchon), la vie, et le saucisson : je me suis levée ce matin avec une folle envie de te parler du changement de vie. Parce que c’est un sujet aussi complexe que simple. Le tout est d’avoir quelques éléments de lecture, que je m’en vais te livrer avec grand plaisir.

Alors, que dire sur le changement de vie, aujourd’hui, que je n’ai point déjà dit ?
(Nb : tous mes billets sur le changement de vie sont dans la catégorie « Changer de vies ». Tu peux y accéder dans la barre de menu ci-dessus ou juste là, dans la colonne de droite)

Changer de vie, soulève énormément de questions puisque, par définition : changer de vie signifie quitter ce que tu connais déjà pour aller vivre ce que tu ignores encore.

Pour commencer, le changement de vie, c’est beaucoup de questions

Et c’est pour ça que j’ai pensé à toi et à ce billet.
Le changement de vie… Haaaalalalalala…
Oui mais où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Et après ? Et avant ? Et les autres ? Et moi ? Et mon vélo ? Et ma grand-mère ? Et mes sous ? Et mon avenir ? Et mon passé ? Et entre les deux il y a quoi ?

Je m’arrête là, j’ai la tête qui tourne. La quantité de questions que soulève un changement de vie est infinie. Tu en connais peut-être d’autres, d’ailleurs… Quelles sont tes questions, à toi ?

Tu sais pourquoi tu te poses toutes ces questions ?
Sais-tu pourquoi, en fait, ce n’est pas si facile de sauter le pas et de tout quitter ? Ni même de quitter partiellement ce qui constitue ta vie d’aujourd’hui, d’ailleurs…

Changer de vie, soulève énormément de questions puisque, par définition : changer de vie signifie quitter ce que tu connais déjà pour aller vivre ce que tu ignores encore.

Bon, une fois que je t’ai dit ça, ça va déjà mieux, non ?
Ha non ?
Ok, je vais plus loin : tu ne sais pas. Je l’avais déjà écrit ici, la meilleure chose à savoir (et puis à accepter, à digérer et à glorifier) sur ce qu’il se passera quand tu changeras les choses : c’est que tu NE SAIS RIEN. Mais alors euh… Rien rien hein.
Là.
Tu vois ?
Plus la peine de se poser des questions. Tu n’auras jamais aucune réponse avant.

Le seul moyen de savoir ce sera en sautant le pas.
Tout ce que tu risques de faire, à tenter de baliser le terrain au maximum pour « être certain-e que tout se passera bien » : c’est de dépenser beaucoup d’énergie à bâtir des solutions et des réponses qui n’auront plus rien à voir avec la réalité, une fois que le changement sera là.

Oui mais… Et si on ne sait rien, alors comment fait-on pour savoir ?
(me diras-tu peut-être… Ou pas… Quoi qu’il en soit, sache que je m’apprête à répondre à cette question).

Je passais une journée pourrie et j’étais en extase, ou presque.
Parce que j’étais ici. Parce que je suis ici.
Parce que ma vie, maintenant, c’est ça.

Le secret magique, pour prendre les bonnes décisions

Enfin je ne sais pas si c’est un secret, parce qu’une fois que je l’ai vu en face, il avait l’air tellement évident… C’est comme la solution d’une énigme : une fois qu’on le sait, on ne voit plus que ça.

Ce secret m’a sauté aux yeux par une belle journée du début d’année.
Elle était belle parce qu’il faisait beau à l’extérieur.
Or à l’intérieur, cette journée était l’une de ces journées, comment dire… De merde.
Une journée beurk. Une journée dans laquelle la vie ne brillait pas. Une journée franchement désagréable.
Du coup, et même si le soleil brillait à pleins feux, moi, j’étais dans ce genre de « jour sans » que l’on traine péniblement en en attendant la fin dès son début.
J’ai quitté un rendez-vous qui avait contribué grandement à l’ambiance caca de mon fort intérieur et soudain, la lumière fut.
Elle m’a éclairée pile à l’instant où mes yeux se sont posés sur cette vue que tu peux admirer en image de Une.

Comme ça, d’un coup : j’ai réalisé que je me sentais tellement bien. J’ai senti avec chaleur combien j’aimais ma vie, ma ville, ma réalité.
Je passais une journée pourrie et j’étais en extase, ou presque.
Parce que j’étais ici. Parce que je suis ici.
Parce que ma vie, maintenant, c’est ça : Brest, la mer qui est là tout le temps et partout. Mon entreprise, que j’ai créée et à travers laquelle j’invente chaque jour un monde que je préfère.

Et là j’ai compris que s’il est une réponse qui peut clouer le bec à toutes les questions que l’on se pose (et que l’on se posera toujours, dans la tentation du changement) : c’est moi.

Oui : la réponse c’est moi.
Ta réponse, c’est TOI.

Le seul cap à suivre pour prendre enfin ta décision

La réponse dont tu as besoin c’est celle où tu définis qui tu veux être et ce que tu veux vivre dans ta vie. Cette réponse pourra être de changer, de tout plaquer. Mais pas forcément.

Tout se passera bien pour toi si ce que tu choisis de faire : tu le fais pour vivre ce qui compte vraiment pour toi. Pour vivre ce qui te fait vibrer. Ton cap : c’est toi.

C’est dans ce que je savais profondément sur moi-même que j’ai trouvé les seules vraies bonnes réponses à toutes mes questions.

Quand tu sais ça : tu sais tout

Tu sais quoi ? Moi je ne savais rien lorsque j’ai tout plaqué.

Si tu ne connais pas mon histoire, sache que lorsque je dis « tout plaqué », ce n’est pas juste une expression : j’ai changé de métier, créé mon entreprise et quitté Paris pour Brest. Tout ça en même temps.

Et je ne savais rien sur ce que tout ça allait donner.
Il n’y avait pas que moi, qui posais des questions, d’ailleurs.
Les gens me demandaient des trucs du style : « est-ce que tu crois que tu seras heureuse à Brest ? » ; « est-ce que tu réussiras à développer une entreprise là-bas ? Dans ce domaine-là ? ».

Bon ben la réponse, maintenant tu la connais : je n’en savais rien. Rien, je te dis.

Par contre, c’est dans ce que je savais profondément sur moi-même que j’ai trouvé les seules vraies bonnes réponses à toutes mes questions.

Depuis toujours, je voulais vivre au bord de la mer.
Je voulais même vivre dans la mer et devenir la petite sirène. Hé bien crois-le ou pas, mais un rêve ne se réalisant jamais à l’unité, il se trouve que je vis énormément dans la mer, également, depuis que je vis au bord d’elle (hahaha, si tu le dis à voix haute, ça fait « BORDEL », j’adore : ma psy adorerait ce lapsus, à mon avis.).
Bref, je m’égare…

Je voulais la mer et la liberté de créer mon emploi, mon entreprise à ma manière. Je voulais mon mari et mes enfants. Point. Je savais que si je vivais une vie faite de ça, je ne me tromperais jamais.

Or ma vie d’avant changement était dépourvue de certaines de ces composantes, pourtant fondamentales pour moi. Ma solution était donc de changer de vie.
Et donc, c’est ce que j’ai fait.

Et je n’avais pas besoin de savoir ce dont j’aurais envie et besoin pour toute la vie.
J’avais besoin d’aller vers ce dont j’avais besoin à ce moment là de ma vie.
La nuance est énorme.

Un jour, je n’aurai peut-être plus envie de vivre ici. Peut-être aurai-je envie de construire autre chose professionnellement. Alors, si je m’en tiens à tout ce que je viens de t’écrire, voilà ce que je ferai dans ces cas-là : je me demanderai ce que je veux vivre vraiment. Et je changerai des choses dans ma vie.
Changer de vie peut paraître complexe sous bien des aspects. Et ça l’est. Mais si l’on s’en tient à ça, c’est très simple, finalement. Et la réponse est juste là : à l’intérieur.

Le « succès » de ton changement de vie, c’est avant tout de vivre au quotidien une vie qui ressemble le plus possible à l’idéal que tu nourris : pour toi-même.

Oui mais si je rate TOUT ?!?! (panique)

S’il est une grande question que je me dois d’aborder avant de finir ce billet, c’est celle-ci : « et si je me trompe et que tout ça se solde par un échec monumental ? ».

Et c’est ce qui m’a frappé, ce jour de janvier, en admirant avec émotion la rade de Brest sous le soleil d’hiver.
Tout aurait pu foirer. Et je dis bien TOUT.
D’ailleurs, tout peut encore et pourra toujours partir de travers.

Mais je veux la mer et mon entreprise.
Si ça n’avait pas fonctionné à Brest, et si ça ne fonctionne plus, un jour : il y a d’autres océans, d’autres idées, d’autres entreprises que je peux créer.

Le changement fonctionne bien lorsque tu le décides pour aller davantage vers toi.
A contrario, le changement est profondément casse-gueule si tu le fais pour fuir quelque chose, quelqu’un, ou toi-même.

Le « succès » de ton changement de vie, c’est avant tout de vivre au quotidien une vie qui ressemble le plus possible à l’idéal que tu nourris : pour toi-même.
Parce que si tu construis tes projets, ta vie, en fonction de toi-même et de ce que tu es : tout ce que tu vivras sera bon.
Comme moi, ce jour-là, face à la rade de Brest : où je me suis sentie tellement bien.
Pourtant, elle était nulle cette journée.
Mais j’ai vu ma ville et j’ai vu ma vie…
Et, apaisée, je me suis dit : « oui mais… il y a Brest » (gros sourire de plénitude).

Et tout était bon. Tout rentrait dans l’ordre : dans mon ordre des choses.
Parce que j’étais dans la vie que je voulais, pour moi.

Alors si tu te poses des questions sur ton avenir, pense avant tout à toi-même.
Si tu choisis le changement, fais-le pour te permettre de devenir davantage toi-même. Pour que ta vie devienne davantage ta vie.
Pour vivre encore mieux tous les jours.
Pour aimer toutes les journées, les bonnes comme les pourries.
Pour aimer les moments magiques où tu sauras ce que tu fais.
Mais surtout pour aimer tous les autres moments.
Ceux où tu ne sauras rien, et où cela n’aura aucune gravité.

Parce que tu seras sur le bon chemin, aussi rocailleux puisse-t-il être parfois. Et cette sensation-là, de marcher dans le bon sens, d’avancer vers toi-même : elle sera ta drogue, ta vitamine. Elle sera ton chocolat et ton saucisson, bref : cette sensation-là te portera toujours dans la bonne direction, quelle qu’elle soit.

Mes autres billets sur le changement de vie :

 

* Si ta question est de savoir su tu dois tout quitter pour partir à Tahiti… J’ai ma copine Nathalie qui l’a fait et elle dit ceci, qui t’éclairera peut-être dans tes réflexions : « c’est bien »

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5 Comments

  1. Merci !!! Comme ce billet me parle … et me donne des réponses surtout. Accepter de ne rien savoir, c’est ça qui est difficile. Mais une fois qu’on a compris ça, eh bien y a plus qu’à !!!

    • Marie Grain de Sel

      Merci pour ton commentaire Virginie ! Oui, une fois que tu sais ce que tu sais et que tu sais que tu ne sais pas, ça roule (ma phrase est merveilleuse). Tu peux te faire confiance 😉

  2. pas facile de tout quitter, pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque! j’ai peur…

    • Marie Grain de Sel

      Haaa la peur ! Elle fait partie du jeu 😉 Et puis c’est la preuve que tu n’es pas totalement inconsciente. Après, comme je l’entends souvent, le tout est de déterminer ce qui te parait le plus effrayant : d’avancer, même sans trop savoir. Ou d’avoir les regrets de ne pas avoir tenté ? (vous avez 3 heures, remise des copies à 15h ;-)) Bon courage !

  3. Serge

    Ça me parle tellement aussi. Je vis avec ça depuis tellement longtemps. Passé la cinquantaine. Encore des enfants à charge. J’ai l’impression que c’est ça qui me fait ne pas franchir le pas. Ma croyance me dit que seul je pourrais y arriver….ou pas.

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